Description
A propos du septième kardo du cadastre Béziers B
Le site de Balsède 3, Tourbes-Pézenas (Hérault)
Dans l’état actuel des recherches, aucune fouille n’a permis, dans la zone de Pézenas-Montagnac, de mettre en évidence la réalité matérielle du cadastre précolonial Béziers B dont l’existence a été mise en évidence par M. Clavel Lévêque à la fin des années 70. Des observations effectuées sur un chemin pavé à Tourbes, prés du site de St-Jean de la Buade, qui semblait constituer une limite intermédiaire ont révélé un aménagement moderne (XVIIIe s. ?). Ce qui ne signifie pas que le tracé de celui ci ne reprenne pas une direction préétablie par le cadastre romain. Mais c’est à Pézenas que nous avons trouvé ce qui nous semble être un indice intéressant quand à l’existence effective de ce cadastre et notamment d’une matérialisation « écrite » de celui-ci. Depuis déjà quelques années, nous nous étions intéressés au site de Balsède (Pézenas), établi près de ce qui semble être d’après les indices archéologiques dont nous disposons, une très ancienne voie de communication.
La confrontation des indices archéologiques, toponymiques et cadastraux permet aujourd’hui de proposer la matérialisation du septième kardo du cadastre précolonial de Béziers (Béziers B) sur les communes de Pézenas et de Tourbes.
Le site de Balsède 3
Ce site a été repéré à plusieurs reprises, et tout d’abord par le propriétaire de la parcelle qui, lors d’un labour récoltait en surface des fragments d’amphores tardo-républicaines. Parallèlement, G. Cabrol, attiré par ces mêmes vestiges, prospectait la même parcelle et découvrait une dizaine de monnaies. De notre côté, les prospections de l’équipe de la Maison du Patrimoine de Montagnac amenaient la découverte de nombreux fragments de céramique permettant un zonage à peu prés exact de la superficie du gisement (un peu moins de 3 000 m²). Enfin, en avril 1991, un stage de prospection de surface systématique réalisé autour de l’oppidum de St-Siméon a permis de réviser définitivement le gisement et de constater qu’il s’étendait sur une parcelle voisine.
Le mobilier céramique se compose de fragments d’environ 15 amphores italiques Dressel la, de fragments de campanienne A (deux lèvres de Lamb 36, un fragment de fond et cinq fragments non identifiés), de sigillée arétine (3 fragments ?) sud-gauloise (Drag 27, 35/36, 18, 29, 15/17, une estampille illisible), de fragments de céramique commune claire, de nombreux fragments de dolia, de tegulae et de meules en basalte. On notera également la présence d’une balle de fronde en plomb, sans doute d’origine méditérranéenne et d’un crochet de simpulum en bronze importé d’Etrurie. Le numéraire récolté comprend les monnaies suivantes : […]
Informations complémentaires
Année de publication | 1993 |
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Nombre de pages | 4 |
Auteur(s) | Stéphane MAUNE |
Disponibilité | Produit téléchargeable au format pdf |