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Description

Une nécropole en bordure de la Voie Domitienne (Saint-Thibéry, Hérault)

Le 22 juin 1970, l’un de nous, E. Massal surveillait le défoncement de la parcelle n° 561 (section A) au chemin de Béziers (commune de Saint-Thibéry). Il recueillait alors derrière la charrue, un certain nombre de documents archéologiques, mêlés à des cendres et à des ossements qui indiquaient clairement qu’il s’agissait de tombes gallo-romaines. Quelques jours après, sur l’initiative de M. l’abbé Giry, le terrain était quadrillé et les taches cendreuses, repérées en soixante et un points : les tombes s’échelonnaient sur toute la longueur de la parcelle, soit une centaine de mètres, à quatre mètres environ du bord de la route D. 18, côté Nord.

Le Dr. Coulouma qui a étudié la voie Domitienne de l’Hérault à l’Orb, avait déjà été frappé par le tracé rectiligne de la route D. 18 à l’Ouest de Saint-Thibéry ; il est rare, en effet, de voir dans notre région une route suivre un tracé aussi régulier sur plus de deux kilomètres. L’archéologue biterrois en concluait, après d’autres d’ailleurs, que la route moderne s’était superposée, à ce niveau, à la voie antique. A. Grenier, dans son manuel d’archéologie gallo-romaine, a souligné combien la découverte de sépultures pouvait servir de jalon dans le tracé d’une route : la disposition des vestiges est, dans ce cas précise, caractéristique et la nécropole devait s’étendre bien au-delà des limites de la parcelle étudiée car déjà en 1965 des tombes avaient été signalées plus à l’Ouest (parcelle cadastrale n° 566), toujours en bordure de la route et des prospections ont révélé des fragments de céramique antique sur près de sept-cents mètres ; ces prospections, toutefois, se sont avérées infructueuses à ce niveau au Sud de la route.

La fouille de cette partie de la nécropole a été effectuée au mois d’août et au mois d’octobre 1970. Les tranchées faites alors, si elles ont permis de recueillir un matériel abondant, n’ont révélé aucune tombe intacte. Il est même possible que certaines tombes aient été bouleversées lors de travaux agricoles plus anciens. Sur les soixante et une tombes repérées, sept étaient des tombes à inhumation ; mais aucune observation particulière n’a pu être faite à leur sujet : on n’a pas pu déterminer quel avait été leur mode de couverture ; mais il semble qu’elles n’aient contenu aucun mobilier.

Pour les tombes à incinération, l’ossuaire et les offrandes devaient être enfermés dans des caissons de tuiles plates ; il est possible que certaines d’entre elles aient été contenues dans des amphores puisqu’on en a retrouvé des fragments et qu’en 1965 a été fouillée une tombe de ce type, plus à l’Ouest. Le grand nombre de clous recueillis a également permis d’avancer l’hypothèse que certains caissons étaient en bois ; enfin, la présence d’éclats de schiste laisse supposer que cette pierre a été aussi utilisée : une plaque funéraire en schiste avec inscription n’a-t’elle pas été trouvée plus loin près de la route qui conduit à Montblanc ? […]

Informations complémentaires

Année de publication

1972

Nombre de pages

10

Auteur(s)

E. MASSAL, Jean-Luc FICHES

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf