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Description

Un ancien gouverneur du fort de Brescou au XVIIIe siècle,
Pons de Rosset-de-Rocozels,
« Chevalier », puis « Marquis » de Rocozels (1690-1763)

Pons de-Rosset-de-Rocozels était le quatrième des huit enfants nés du mariage de Bernardin de-Rosset-de-Rocozels, seigneur de Ceilhes et de Rocozels, avec Marie de Fleury, sœur du cardinal. Il naquit à Lodève, patrie de sa famille maternelle, le 15 avril 1690, et y fut baptisé, le 17 du même mois, dans la cathédrale Saint-Fulcran.

Son frère aîné était Jean-Hercule, filleul du cardinal, qui devint baron de Pérignan en 1714, marquis de Rocozels en 1724 et, enfin, duc et pair de Fleury en 1736. Pons était aussi le cadet de Henri, dit « l’abbé de Ceilhes », qui fut abbé de Sorèze, au diocèsede Lavaur, de Saint-Sernin de Toulouse et de Froidmont, au diocèse de Beauvais.

Pons de-Rosset-de-Rocozels fut d’abord dénommé « le chevalier de Rocozels » puis,lorsque Jean-Hercule fut créé duc et pair de Fleury, il prit le titre de « marquis de Rocozels ». En 1737, il y ajouta celui de « baron d’Avène » lorsqu’il eut acheté cette terre voisine.

Comme tous les descendants de Marie de Fleury, il bénéficia des faveurs du cardinal. Il fit carrière sous les armes ; mais ses autres activités, à Ceilhes comme à Lodève, furent des plus notables, même si certaines d’entre elles, comme nous les verrons, justifient des réserves ou ne furent pas couronnées de succès.

La carrière militaire

Sous-lieutenant au régiment de Flandre-infanterie le 17 juin 1708, Pons de-Rosset-de-Rocozels rejoignit son régiment à l’armée du Dauphiné, commandée à ce moment par le maréchal de Villars et opposée au duc de Savoie. C’était alors la guerre de la Succession d’Espagne commencée depuis 1701. Avec son régiment, le chevalier fit campagne, dans cette même armée jusqu’en 1712, après avoir été promu lieutenant le 16 avril 1709, puis capitaine le 21 juillet 1711.

En 1713, les hostilités cessèrent avec l’Angleterre, la Savoie, le Portugal, la Prusse et la Hollande. Cette situation devait être sanctionnée par les traités d’Utrecht le 11 avril 1714. Mais, l’empereur d’Autriche n’ayant pas reconnu ces accords, par ailleurs défavorables à la France, la guerre se poursuivit avec lui. Devenu disponible, le régiment de Flandre-infanterie était passé depuis 1713 à l’armée du Rhin et de la Moselle où il avait retrouvé Villars. Il se distingua aux sièges de Landau (juin-août 1713) et de Fribourg (novembre). La paix de Rastadt, le 6 mai 1714, termina enfin la guerre avec le prince Eugène et le régiment de Flandre se retira en garnison à Besançon où il reçut plusieurs régiments réformés. En 1717, il était à Strasbourg, en 1720 à Sedan et à Mézières, en 1721 à Maubeuge.

Le 15 mars 1722, le chevalier de Rocozels obtint une commission de colonel réformé à la suite du régiment de Montpellier.

Le 5 décembre 1723, il fut pourvu du gouvernement de Lunel, créé pour lui, et, le 13 juin 1725, il reçut le régiment d’Angoûmois-infanterie.

Gouverneur à Castres le 7 octobre 1726, il fut pourvu de la charge de gouverneur du fort de Brescou, au large d’Agde, le 15 avril 1728 et se démit du gouvernement de Lunel qui fut supprimé. […]

Informations complémentaires

Année de publication

1974

Nombre de pages

16

Auteur(s)

Charles BONAMI

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf