Montpellier, Saint-Guilhem et Saint-Thibéry ont l’insigne honneur de figurer dans un manuscrit du XIIe siècle, connu depuis 1938 sous le nom de Guide du pèlerin. Huit siècles plus tard, les noms des vingt lieux inscrits dans ce document historique ont été portés sur la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO, au titre des chemins de Compostelle… à l’exclusion de six, parmi lesquels Montpellier et Saint-Thibéry. Pourquoi cet ostracisme, alors que, dans leur département fut inscrit le pont du Diable et, non loin de là le dolmen de Pech-Laglaire à Gréalou, dans le Lot ?
Cette incohérence est la conclusion d’une histoire totalement mythique, écrite depuis un siècle, ayant abouti à la naissance, bien réelle, des chemins d’aujourd’hui. Il est intéressant et utile de comprendre la genèse de cette histoire pour sortir du discours stéréotypé et banal présenté en chacun de ces lieux et mettre en valeur la richesse d’histoires originales et de légendes locales liées à saint Jacques, voire même à Compostelle.