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Description

Saint-Guilhem-le-Désert, 15, rue de la Chapelle-des-Pénitents :
Une maison romane et son évolution

Avant son affectation en « musée du village » au début de l’année 2006 par ses nouveaux propriétaires, la maison « Sébétou » s’est trouvée momentanément vidée de son mobilier et débarrassée de certains aménagements intérieurs, permettant ainsi son étude sommaire.

Nos observations sur cette construction sont restées limitées, d’abord faute de temps, mais également à cause de l’état des lieux, certains murs étant entièrement enduits. Les huit siècles d’existence de l’édifice ont de plus été jalonnés par de multiples altérations : agrandissements, mises en relation avec les bâtisses mitoyennes, condamnations et percements divers, modification de la distribution intérieure…Outre l’essai de restitution de la maison primitive, l’intérêt de l’étude nous a semblé également résider dans son évolution, réalisée par agrandissements successifs entre la fin du Moyen Âge et l’époque contemporaine.

Nous avons jugé inutile de procéder à des recherches cadastrales pour cette simple maison de village, notre étude voulant se limiter aux seules constations sur le site. Son historique antérieur au XXe siècle reste pour l’instant indéterminé.

Alignée sur un axe nord/nord-est, sud/sud-ouest, la maison occupe la majeure partie d’une étroite lanière de terrain en forte pente, dont les dimensions sont d’environ 5 m. sur 21 m. La parcelle est limitée au nord par la rue de la Chapelle des Pénitents, au sud par la rue de la Font du Four, à l’est et à l’ouest par deux maisons mitoyennes. Son extrémité sud est constituée d’une petite cour avec un accès sur la rue de la Font du Four. A cause de l’important dénivelé entre les deux rues (environ 5,50 m. à cet endroit), le rez-de-chaussée de la façade nord correspond au premier étage côté sud. La construction de la période romane n’occupait qu’une petite partie du terrain, en bord de rue, au nord. C’est au cours des siècles suivants que la surface de l’édifice a été augmentée en occupant progressivement la pente en direction du ruisseau, l’aspect actuel de la façade méridionale n’ayant été fixé que tardivement.

La maison médiévale

Reprenant la disposition conventionnelle de la maison polyvalente, le premier état médiéval associait un rez-de-chaussée utilitaire, ouvrant sur la rue par un large portail, à un étage réservé au logis, possédant son accès indépendant sur la rue.

Élévations extérieures et mitoyennes

En liaison avec les deux maisons voisines par un système de harpes rudimentaires, la façade nord de l’édifice occupe environ 5 m. en largeur pour une hauteur de 5,25 m. Elle présente la particularité d’associer un moyen appareil de tuf à l’étage avec un petit appareil de calcaire froid pour le rez-de-chaussée, un cordon d’appui simplement mouluré d’un cavet sous un réglet soulignant la séparation entre les deux niveaux. Abstraction faite des différents bouchages sommairement exécutés en tout-venant noyé dans du mortier, les assises de cette façade, qu’elles soient de tuf ou de calcaire, sont régulières et assemblées avec soin, avec toutefois des joints d’une certaine épaisseur. Un affaissement vertical s’observe au centre de la façade, concernant plus précisément le cordon d’appui ainsi que la demi-douzaine d’assises de calcaire froid disposées au-dessous. […]

Informations complémentaires

Année de publication

2009

Nombre de pages

6

Auteur(s)

Dominique LABROSSE

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf