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Description

Recherches récentes sur la campagne lodévoise.
Le cas d’un terroir : Nébian de l’Antiquité à la fin du Moyen Age

C’est de longue date que l’étude de l’habitat constitue un axe de recherche privilégié pour archéologues et historiens. Sous l’effet des prospections de surface, les approches se sont progressivement modifiées, tandis que les objectifs se sont déplacés (Favory 1989).

L’on parle désormais de paysage (Ferdières1986), de territoire ou de sol (Poupet 1988), dans lesquels s’intègre alors seulement un réseau d’habitats. Le Languedoc n’est pas resté à l’écart et les travaux récents attestent de cette vitalité nouvelle (Malvis 1988, Parodi et al. 1987, Passelac 1983, Lugand 1987 et Amblard et al. 1985). De nombreux secteurs, qu’ils soient géographiques, chronologiques ou méthodologiques, ont été explorés.

Cette étude entreprise en 1989, propose avant tout dans la lignée historiographique récente d’observer les structures du peuplement antique et médiéval d’un terroir communal héraultais, de manière à fournir en diachronie un ensemble de données et de réflexions, pour l’étude de l’habitat rural historique en Languedoc.

La longue durée dans laquelle est placée cette enquête justifie en partie le choix d’un cadre territorial restreint. Cet essai est en fait lié à une recherche plus globale, actuellement en cours, sur les campagnes médiévales du lodévois et du nord-biterrois (Schneider 1989 et 1991).

1. Le terroir : contextes historique et géographique

Terroir de transition entre les premiers contreforts calcaires du massif de Peret/Cabrières et le bassin moyen de l’Hérault, l’espace nébianais l’est aussi sur le plan politique et administratif puisque situé dans la zone méridionale du diocèse de Lodève, ici limitrophe de celui de Béziers. Zone frontalière, les limites précises entre ces deux territoires ne peuvent être abordées qu’à partir du XIVe siècle, notamment par le registrum ecclesiarum rédigé vers 1324-25, par l’évêque lodévois Bernard Gui (Rouquette 1923). Antérieurement, cette démarche est plus fragmentaire, liée pour l’essentiel à quelques chartes localisant villae, manses ou castra dans la circonscription des deux cités. Ainsi, en 1008, un certain Bernard donne à Gellone une vigne située in comitatu Luteoensi, infra terminium de villa que vocant Nibiano (Alaus 1898, 174).

C’est en vertu du principe de l’accommodement diocésain à l’organisation de l’empire, sanctionné par le canon IV du concile de Nicée en 325 (Marrou 1985,95), que l’historiographie a fixé la limite territoriale des cités lodévoise et biterroise sur des frontières diocésaines réellement connues à partir du XIVe siècle, puis par la cartographie du XVIIIe siècle. […]

Informations complémentaires

Année de publication

1992

Nombre de pages

19

Auteur(s)

Laurent SCHNEIDER

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf