Description
Qu’est-ce que la vallée de l’Hérault ?
Fleuve côtier du Bas-Languedoc, qui a donné son nom au département, l’Hérault se trouve désormais sous les projecteurs de l’actualité, ou mieux, sa vallée, dont l’aménagement représente une oeuvre d envergure.
En effet 106 communes au total sont concernées, pour des opérations et des travaux qui s’étaleront sur une quinzaine d’années. Ce n’est pas la première fois que le Languedoc-Roussillon connaît un projet d’une telle dimension. Dans les années 50. c’est la création de la Compagnie Nationale d’Aménagement du Bas-Rhône-Languedoc chargée de promouvoir l’irrigation, la modernisation et la reconversion agricole, puis ce fut la Mission Interministérielle d’Aménagement du Languedoc-Roussillon, qui avait pour tâche d’implanter un tourisme de masse en bord de mer afin de détourner une partie du flot des vacanciers européens allant en Espagne, et de dynamiser l’économie régionale. Mais une caractéristique essentielle de l’aménagement de la Vallée de l’Hérault la distingue radicalement des deux grandes opérations que nous venons d’évoquer. Il ne s’agit plus d’un projet pensé à Paris et « imposé » par l’État, mais d’une action décidée « au pays » par le Conseil Général de l’Hérault. Certes cette décision doit sans doute quelque chose à l’intérêt que portait au Languedoc et à la reconversion de son vignoble la Communauté Européenne, et peut-être cette décision n’eût-elle pas été aussi ferme si elle ne s’était pas appuyée sur le refus de l’arrachage de vignes que voulait imposer le financeur européen.
Mais après tout nous sommes en Europe, et le projet du Conseil Général d’aménager la Vallée de l’Hérault a le double mérite d’affirmer sa volonté de maîtriser l’avenir « au pays » et d’utiliser positivement, pour ses propres objectifs, les aides européennes éventuelles.
On peut attribuer à cette volonté de maîtrise locale le choix fait par le Conseil Général des organismes à qui ont été confiées les études préalables : la Compagnie Nationale du Bas-Rhône qui, malgré son « importation » d’origine, fait partie maintenant des forces et des potentialité régionales avec lesquelles il faut compter ; la Société d’Aménagement du Département de l’Hérault, chargée de coordonner les études dans les domaines de l’énergie, de l’industrie, de l’artisanat et du tourisme (qui est un outil au service du Département) ; l’Université des Sciences et Techniques du Languedoc dont l’intitulé traduit bien l’intention d’intervenir régionalement ; la Chambre d’Agriculture, enfin, qui, par définition, est l’émanation des milieux agricoles, les plus directement intéressés par l’aménagement de la Vallée de l’Hérault. Seule concession à la centralisation – mais c’était avant mai 81 – c’est la Direction Départementale de l’Agriculture qui a été chargée du contrôle technique et de la synthèse de l’ensemble des études.
Un tel choix d’organismes locaux devrait permettre, entre autres, d’éviter certaines des erreurs commises lors des grandes entreprises évoquées ci-dessus. […]
Informations complémentaires
Année de publication | 1983 |
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Nombre de pages | 8 |
Auteur(s) | Jean-Claude BARTHEZ, Robert FERRAS |
Disponibilité | Produit téléchargeable au format pdf |