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Description

Présence et fonction de l’idéologie religieuse dans « l’École des femmes »

Représentée pour la première fois le 26 décembre 1662, l’École des femmes suscite d’emblée divergences et contradictions. Grimarest note dans sa Vie de Molière : « L’École des femmes parut en 1662 avec peu de succès », Appréciation contredite par les faits, et notamment par le montant des recettes, supérieur à celui qu’ont atteint Les Fâcheux, qui ont été une réussite. Pour sa part, Loret, dans la Muse historique, commente ainsi les premières représentations :

Le rire royal semble donc insuffisant pour entraîner l’approbation générale, et le succès parait devoir beaucoup au scandale. C’est bien ce que la suite confirme : la pièce contestée suscite en effet une longue polémique d’un an. Des stances de Boileau à la Guerre comique de Phérotée de La Croix, c’est plus d’une dizaine de textes – pièces de théâtre pour l’essentiel – qui constituent le corpus de ce qu’on appelle la querelle de l’École des femmes.

Une telle constance dans l’hostilité étonne et fait problème. De cette hostilité, les multiples critiques adressées à l’École des femmes nous fournissent sans doute moins des raisons que des manifestations. Georges Mongrédien n’a pas tout à fait tort d’écrire que dans toutes ces critiques ressassées, l’essentiel « est insignifiant, inexistant ou simplement calomnieux ». L’insignifiance, pourtant, n’exclut pas la signification. Si la répétition de certains reproches relève de l’animosité ou du plagiat pur et simple, d’autres récurrences comme celles qui touchent aux problèmes religieux – pourraient n’être pas innocentes. Mais la mise au jour du sens ne peut se faire au seul vu du discours polémique : elle passe nécessairement par un retour attentif au texte de Molière. […]

Informations complémentaires

Année de publication

1973

Nombre de pages

14

Auteur(s)

Bernard MAGNE

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf