Description
Pignan : Archéologie et monnaies
La commune de Pignan (Hérault) s’étend sur plus de 2000 hectares à l’Ouest de Montpellier, entre les communes de Laverune, Saint-Georges-d’Orques, Murviel-les-Montpellier, Cournonterral et Saussan ; son territoire est constitué par une plaine, profonde de 4 kilomètres environ, au-dessus de laquelle s’étendent des garrigues qui se poursuivent vers le Nord et l’Ouest. A proximité, les deux petites vallées de la Mosson et du Coulazou constituent des voies de pénétration faciles mais la traversée du territoire ne présente pas de difficultés et les chemins les plus anciens ont pu être ouverts et maintenus depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours.
Le grand axe routier qui sera établi au moment de la conquête de la région par les Romains en 121/118 avant J.-C. – la Voie Domitienne – passe à quelques centaines de mètres au Sud de la commune et c’est sous la République et sous l’Empire romain qu’une division du sol sera mise en œuvre, de façon systématique et égale, division qui déterminera durant de longs siècles le parcellaire.
Grâce aux témoins de la culture matérielle, nous pouvons tenter de suivre l’histoire la plus ancienne de Pignan ce sont bien peu de choses par rapport aux plusieurs dizaines de siècles durant lesquels l’histoire de l’homme s’inscrit dans la région montpelliéraine, mais il importait de réunir ce qui est connu pour que ce bilan soit une invitation à développer les recherches et permette de mieux comprendre les étapes de ce long passé.
ARCHÉOLOGIE : La Préhistoire
La Préhistoire est encore bien mal connue mais une récente découverte permet de faire remonter au Néolithique le premier témoin de l’occupation humaine de Pignan. Au mois de décembre 1976, au quartier des Gardies, sur les pentes Sud du Bois de Barre, M.F. Genieys, en creusant une citerne dans son jardin, mit au jour, à 50 cm de la surface, un grand vase en place dans l’argile rouge, MM. A. Colomer et X. Gutherz terminèrent le dégagement et firent des observations dont ils ont bien voulu nous livrer un résumé : « Le récipient se trouvait bien en place dans une fosse creusée dans l’argile. Sa base était calée au fond de la fosse par une série de pierres de grosseur moyenne (10 à 20 cm d’arête). Il contenait quelques restes osseux appartenant à un mouton ou une chèvre et une lame épaisse en silex brun foncé à retouches continues sur les deux bords. Aucun mobilier archéologique n’a pu être découvert dans les alentours. Il semble que l’on ait affaire à un vase silo ou citerne partiellement enterré à l’époque de son utilisation et placé à une distance plus ou moins proche de l’habitat qui n’a pu être décelé. C’est sa profondeur dans le sédiment ainsi que son système de calage qui ont permis sa conservation jusqu’à nos jours. Les labours n’ont fait qu’écrêter son sommet, ce qui explique d’ailleurs l’absence de la majeure partie du bord […]
Informations complémentaires
Année de publication | 1978 |
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Nombre de pages | 20 |
Auteur(s) | Jean-Claude RICHARD |
Disponibilité | Produit téléchargeable au format pdf |