Mémoire d'Oc n° 099
Mémoire d'Oc n° 099

Mémoire d'Oc n° 99 (mars 2003)
La Lenga Nóstra.
Petite histoire d’une langue qui ne veut pas mourir

46 pages – (2003)

Introduction

INTRODUCTION : « Buenos-Aires est la capitale d’un empire qui n’existe pas », a dit Malraux. De même pourrions-nous dire que l’occitan est la langue d’un pays qui politiquement n’a jamais existé, l’Occitanie, mais qui recouvre une réelle entité géographique concernant presque toute la moitié sud de notre pays.

Bornée par la Méditerranée (de Tarragone à Nice) au sud, l’Atlantique (de Bayonne à la pointe du Médoc) à l’ouest, les contreforts septentrionaux du Massif Central au nord, et une partie du Massif Alpin à l’est, l’Occitanie présente une très large diversité de paysages et de microclimats. La complémentarité plaine-montagne est le signe fort de la vie occitane à travers les siècles.

Depuis des millénaires les diverses régions qui composent le territoire d’Oc ont été habitées : Tautavel, Cro-Magnon, Lascaux, la grotte Chauvet récemment découverte en Ardèche, autant de noms qui rappellent à nos mémoires le souvenir de nos très anciens ancêtres ; et l’on s’accorde à reconnaître qu’existaient sur les deux versants des Pyrénées, à la fin du néolithique (-2500 environ) et au chalcolithique une culture et un peuple dont les Basques seraient les derniers représentants.

Les terres du sud de la France ont été parmi les plus anciennement peuplées, et sans doute par des populations qui utilisaient une langue-mère, une koïnè, parlée dans tout le bassin méditerranéen.

Et chacune de ces civilisations a apporté sa pierre à l’édifice de la langue.

Contenu du numéro :

Petit aperçu géographico-historique :

1) Les différents apports linguistiques et culturels :
Les populations jusqu’au VIe sicle,
Naissance de la langue d’oc jusqu’au début du XIIe siècle,
La codification grammaticale.

2) L’occitan médiéval, langue vernaculaire :
La langue populaire, la langue juridique et administrative, la langue littéraire.

3) L’apogée :
Les Troubadours,
La chanson de la Croisade Albigeoise,
Flamenca,
La chanson de Maguelone.

4) La décadence :
Les raisons historiques et politiques : Édit de Villers-Cotterêts (1539),
Les comportements sociaux, rôle de l’abbé Grégoire à la Révolution,
La permanence,
Les temps modernes :
    civilisation industrielle et langage technologique dès le 19e siècle,
    rôle de l’école sous la 3e République,
    snobisme du parler « parisien ».

5) La résurgence :
Le Félibrige,
La réforme de l’ensemble occitan,
L’enseignement,
La littérature et la chanson.

Conclusion : Quel avenir pour notre langue et au-delà pour toutes les langues régionales à l’époque de la mondialisation et de l’hégémonie de l’anglais.

Mémoire d’Oc

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