Mémoire d'Oc n° 88 (novembre 2001)
Apprendre à lire, écrire et compter dans nos villages (1)
du régent d'Ancien Régime à l’instituteur de Jules Ferry
74 pages – (2001)
Introduction
C’est au moment des démêlés du corps enseignant avec son ministre que l’idée de ce sujet m’est venue à l’esprit. J’ai pensé qu’un très long chemin a été parcouru pour en arriver au point où l’éducation nationale puisse ainsi être traitée de mammouth par celui qui était à sa tête.
Mais, plus j’avance dans mes recherches, plus je m’aperçois de l’énormité de ma tâche. Je n’ai ni les capacités, ni le temps, ni les moyens qui seraient nécessaires. Je me limiterai donc à quelque chose de plus modeste.
Faire le tour de nos villages de l’Hérault m’est à peu près impossible. D’ailleurs les archives municipales sont très inégalement conservées, surtout en ce qui concerne l’Ancien Régime, dont une grande partie est incommunicable. Il nous reste heureusement les archives de l’évêché, celles départementales de la période révolutionnaire et celles de l’Académie de Montpellier.
Je me limiterai donc, dans la mesure du possible, en évitant de parler des villes, aux villages qui composaient l’ancien district de Montpellier et qui depuis sont dans l’Académie de cette même ville.
Mon propos étant de montrer comment on est arrivé du Régent et de la Régente d’Ancien Régime à l’Instituteur et l’Institutrice de l’école gratuite, laïque et obligatoire de Jules Ferry qui est la nôtre aujourd’hui.
Je m’intéresserai donc d’abord à ces maîtres et maîtresses d’école, à la façon dont ils exercent leur métier, à leur formation, à leurs difficultés de la vie, à la manière dont ils finiront par faire triompher leur école.
J’envisagerai ensuite le sujet du côté des municipalités ; des efforts qu’elles ont dû consentir pour en arriver finalement à installer leur école communale dans cet édifice baptisé Mairie, École dont elles étaient si fières et qui ornait la place principale. Maintenant, dans nombre de villages, dont la population ne cesse de s’accroître – et c’est tant mieux – tes écoles désertent leur mairie pour s’établir dans de pimpantes constructions et ce sont les services municipaux qui occupent les classes d’autrefois. C’est l’évolution normale des temps et je crois qu’il faut s’en réjouir.
Contenu du numéro :
1) Les grandes étapes de l’évolution au plan national :
L’Ancien Régime
La République et l’Empire : les premières institutions
Sous la Monarchie de Juillet : Guizot
De Guizot à Ferry, avec quelques autres.
2) L’évolution chez nous dans l’ancien évêché montpelliérain :
les régents d’Ancien Régime
Les premiers instituteurs de la République
Vers la reconnaissance du métier d’instituteur
Écoles des filles.
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