L’histoire du travail des femmes est longtemps restée ignorée des historiens, et ce n’est qu’après la seconde guerre mondiale qu’on peut citer des groupes d’historiennes plus ou moins spécialisées parmi lesquelles les plus connues sont Arlette FARGE, Geneviève FRAISSE et Michelle PERROT pour la France.

L’esclavage : Aussi étonnant que cela nous semble aujourd’hui, l’esclavage, surtout féminin, dura dans la région jusqu’au XV^e siècle.

Il existait une traite, transitant par Majorque, de femmes blanches originaires du Proche Orient, qui étaient vendues aux enchères, achetées à crédit, échangées, revendues comme domestiques. Agde était l’un des ports de ce trafic, mais ces femmes étaient surtout destinées à la région de Perpignan, à Montpellier ce commerce était secondaire.

Dans le tome 2 de l’ouvrage de G. DUBY et M. PERROT « l’Histoire des femmes en Occident » on note qu’au Moyen Age nombre de femmes sont esclaves, elles sont employées comme domestiques, et dans les ateliers de filage et tissage à la maison. Ces femmes esclaves travaillaient avec les enfants d’ailleurs, dans les gynécées aux temps les plus anciens, puis dans les ateliers seigneuriaux. La manse seigneuriale était sous la direction de la femme du seigneur, dans d’autres cas les manses dépendaient des abbayes et la main d’œuvre féminine était alors dirigée par les intendants.

Ceci étant dit en préambule, voyons comment les femmes, par leur travail rétribué, ont contribué de façon importante à l’économie du Languedoc.

Il faut signaler que la masse des documents relève des XVIII^e et XIX^e siècles, ainsi que le début du XX^e. Toutefois, antérieurement, les femmes travaillaient beaucoup ! Il faut situer leur activité dans le cadre de l’organisation des métiers à l’époque, et il n’existe pas de texte sur cette organisation avant le XII^e siècle.