L’étang de Thau, fait partie de ce chapelet d’étangs littoraux qui caractérisent notre rivage ; leur formation est semblable, datée de la fin de la dernière grande glaciation (Wurms -6.000 ans avant J.-C.), de même que celle du cordon littoral qui le sépare de la mer, ajoutons que les volcans du Cap d’Agde, les monts Ramus à St Thibéry sont contemporains de cette évolution.

« Si la géographie de cette côte basse est aujourd’hui fixée, on sait qu’il n’en n’a pas toujours été ainsi. Les étangs reliés à la mer par des graus s’ouvrant et se fermant au gré des crues des fleuves côtiers et selon les coups de vent », constituaient jusqu’au 16^ème siècle, « une vaste lagune aux limites changeantes et imprécises. » Peu à peu les graus s’ensablèrent pour la fractionner en petits étangs littoraux dont le plus important est le Bassin de Thau qui nous occupe ici. Cette côte peu hospitalière, était peu habitée, sauf dans les petits villages que nous connaissons, où les habitants vivaient surtout de la pêche dans l’étang de Thau, de l’agriculture et de la vigne.

« L’étang de Thau, devenu Bassin de Thau en 1946, nous offre un magnifique plan d’eau de 7 500 hectares, long de 20 km sur 5 km de large, sa profondeur varie de 5 à 8 mètres. Le long des côtes elle a parfois quelques centimètres laissant apercevoir le sable qui émerge, en s’éloignant, elle varie de 4 à 7 mètres et même 8 mètres à Bouzigues, elle n’est plus que de 3 à 7 mètres à Mèze et de 3 à 4 mètres à Marseillan elle atteint de 1 à 2 mètres du côte de la plage près du canal de circonvallation du canal d’enceinte qui borde le canal du Midi. La température moyenne de ces eaux est toujours plus élevée que celle de la Méditerranée. La densité du sel varie en fonction du débit des ruisseaux qui déversent leurs eaux dans l’étang ». Il occupe la direction Nord-Est, Sud-Ouest.

A lui seul, on peut le qualifier de petite mer intérieure, second de France par sa superficie. Enfin, il a de délicieux petits ports : Mèze, Marseillan, Bouzigues, Balaruc et une histoire fort riche.