Jacques Philippe Draparnaud, un savant montpelliérain oublié, certes, mais non méconnu. Il est en effet toujours connu de quelques spécialistes.

Que reste-t-il de lui dans sa ville natale ? Une rue, assez courte puisque partant de l’avenue de Lodève elle n’aboutit pas aux Arceaux. Il reste aussi son buste au Jardin des Plantes, proche de celui de Gouan, dont il fut l’élève et l’assistant.

C’est peu, et actuellement seuls les Montpelliérains qui s’intéressent à l’histoire de la Médecine, ainsi que les malacologistes, connaissent encore ses travaux. Ses biographes : le Dr Dulieu et M. Burlats-Brun ont retenu dans leurs articles la brièveté de sa vie – il mourut à 32 ans – et le caractère dramatique de cette vie, lié à son engagement politique fédéraliste lors de la Révolution, ils ont souligné l’importance de ses travaux et sa grande puissance de travail.

Il est donc difficile de caractériser un homme à la vie aussi tumultueuse. Il fut tout à la fois un homme des Lumières, un Révolutionnaire très actif qui paya cher son engagement aux côtés des Fédéralistes et du Maire, Durand, un Professeur d’abord au Collège de Sorèze dans le Tarn, puis à l’École Centrale de Montpellier, un savant naturaliste qui a laissé un volume important de publications qui ont fait autorité à l’époque et sont toujours connues des spécialistes des Mollusques, ainsi que des Botanistes et des Entomologistes. Il méritait donc bien que l’on remette au jour un peu en détails l’histoire de sa vie qui nous replongera dans le bruit et la fureur de l’époque révolutionnaire à Montpellier. Commençons par ses origines.