Mémoire d'Oc n° 140
(avril 2009)
L’eau et le Feu
44 pages – (2009)
Introduction
L’eau et le feu ! Deux forces de la nature qui, déchaînées, peuvent devenir vite terrifiantes au point que plusieurs Mythologies, dont la nôtre, en ont fait parfois l’instrument de la colère divine.
Rappelons-nous la Terre, anéantie par les eaux du Déluge et les villes de Sodome et Gomorrhe, détruites jusque dans leurs fondations « par le soufre et le feu ». De nos jours, si l’eau et le feu inspirentdes craintes moins métaphysiques il n’en font pas moins l’objet d’une grande vigilance.
Et voilà pourquoi j’ai eu envie de savoir si, au cours de siècles passés, ces deux fléaux avaient rendu la vie dure aux habitants de Montpellier, si Lez et Verdanson, si inoffensifs en apparence, avaient soudain quitté leur lit et si l’alerte au feu avait souvent résonné dans la ville.
Vous le savez, « il n’est pire eau que l’eau qui dort » : commençons donc par elle.
Indifférentes, les eaux du Lez ont assisté, au fil des siècles, à bien des scènes qui ont laissé quelque trace dans l’histoire : les éléphants d’Annibal traversant d’un pas lourd le gué de Substantion, les légions romaines redoutées, partant à la conquête de la Narbonnaise, et d’autres images plus directement liées a l’histoire de notre région.
Le Lez est un fleuve si petit que Félix Platter, jeune Bâlois venu faire ses études en notre Université, disait que l’on pouvait aller à pied en une seule journée de sa source à son embouchure.
Et pourtant, malgré les déclarations de l’illustre Sainte-Beuve pour qui le Lez est un fleuve qui se jette dans la Méditerranée, (…) qui par les sites qu’il traverse, par la variété et le pittoresque des rivages qu’il arrose, rappelle les fleuves de la Grèce, les Clapassiers ont toujours considéré ce bref cours d’eau long de 29 km modeste et capricieux, comme une simple rivière dont il fallait toutefois se méfier.
Tout comme de son compère le Verdanson, petite rivière d’à peine 7 km de long qui prend sa source sur le territoire de Grabels, prés de la Tuilerie de Massane. Il traverse toute la ville, vagabondant autrefois à l’air libre mais actuellement enseveli dans de noirs tunnels et endigué sur une grande partie de son cours avant de rejoindre le Lez a hauteur du pont de Salicate.
Aussi, avant de parler de ces deux rivières redoutables, faisons un peu connaissance avec elles.
Contenu du numéro :
- Le Lez tel qu’un lui-même
- La vie sur et autour du Lez et de son affluent
- Les glacières
- Le lavoir municipal
- Les loisirs
- Lézades et Verdansonnades
- 15e et 16e siècles… catastrophe sanitaires
- 17e siècle… les désastres des guerres de religion
- Les 18e et 19e siècles ou les ravages dans la ville
- Le 20e siècle ou le glas des activités riveraines. Et quand arrive le feu ? : les incendies dans l’histoire
- Et à Montpellier ?
- Le combat, service d’incendies.
- Les sinistres : moulins et usines : la chocolaterie Matte, le moulin à soufre à Celleneuve, l’usine de toiles de coton de Clapiers, l’Usine de Villodève, la Brasserie Kubler, une distillerie à Lattes, l’Usine Brouillet, l’Usine du Gasconnet, la chocolaterie Fouque
- Les bâtiments publics : le bureau du receveur général, la Maison Centrale, le séchoir des Bains et Lavoirs, le bureau d’octroi, le théâtre, l’Exposition générale et nationale, la Glacière.
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