Quel vent de folie a soufflé sur Hexagone la première semaine d’octobre 2003, pour que les feux de l’actualité se soient soudain braqués sur un des plus petits villages de l’Hérault, perdu dans la garrigue.

Quel était donc cet événement incroyable qui allait défrayer la chronique en France sur les ondes, dans la presse écrite. sur les chaînes de télévision.

Les rues de Murles n’avaient pas de nom

Il faut dire que la nécessité ne s’était jamais faite sentir.

En 1962, sur les quarante habitants seulement une vingtaine étaient domiciliés dans le vieux village et lorsqu’on arrivait, on faisait le tour des maisons pour dire bonjour. Quelquefois on croisait un berger et son troupeau. Les autres familles se trouvaient dans les mas, avec leurs ouvriers agricoles, au Mas de Caravettes, au Mas de Perry, au Mas de Fleuri. Certains ne venaient que le week-end. Enfin, il y avait dans les bois une famille de bûcherons que l’on croisait en cueillant des champignons ou des asperges sauvages et puis c’était tout.

Même si la commune a résisté à l’urbanisation galopante qui s’est développée dans l’Hérault ces dernières années, ce sont plus de 80 villas qui ont été construites à Murles ; difficile dans ces conditions de connaître tout le monde. Seul le facteur attitré Jean Jacques LALEUF les connaissait bien tous les Murlois, mais lorsqu’il prenait des vacances, c’était la pagaille et l’Administration des Postes réclamait des adresses plus classiques.

Grâce à l’initiative du nouveau maire et aux conseils avisés de leur facteur, les Murlois ont remédié à cette absence et depuis on peut lire sur des plaques d’argile les noms choisis avec amour et nostalgie, par toute la population.

Je vous propose donc de musarder dans les rues de Murles et de commenter leur choix.

Cette ballade me donnera l’occasion d’évoquer les maires et leurs conseils municipaux, l’école et ses instituteurs ainsi que la poste rurale et ses facteurs.