Mémoire d'Oc 117
Mémoire d'Oc 117

Mémoire d'Oc n° 117
(février 2006)
De relais de poste en salle de sport - la Salle Réant
(1) le relais de poste

38 pages – (2006)

Introduction

Un hasard, une coupure du journal Midi Libre, en date du dimanche 3 novembre 1985, retrouvée dans un fouillis de paperasses que je triais dans une bibliothèque du musée nommé, Fougaù Montpéliérenc, attira mon attention.

Un article, signé de la journaliste Monique Jouanen, parlait d’un personnage connu des vieux Montpelliérains dont je fais partie et de la salle de sport qu’il animait encore. Il s’agissait de la salle Réant.

Je me suis immédiatement souvenue de cette salle, curieuse, avec son architecture qui date d’un autre siècle, dans une rue tranquille au milieu de l’agitation ambiante : la Rue d’Obilion. Cette rue, il faut la chercher pour la trouver, elle est discrète, elle est modeste, sans autre ambition, si s’en est une, que de faire communiquer deux grandes artères : la rue Maguelone et le boulevard Victor Hugo.

Elle n’a pas changé ; elle est là depuis des siècles, toujours au même endroit, alors que tout son environnement s’est transformé et se transforme encore. Nous ne l’empruntons guère, aucun magasin ne nous y attire, elle n’est pas ouverte aux voitures. Et je parie bien que certains de mes futurs lecteurs n’y sont jamais passés.

Voyons d’ailleurs ce qu’écrivait déjà Monique Jouanen en 1985 :

« Fast-food, punkies, étudiants branchés, bus, voitures, foule pressée, bruit, agitation, paséo de la Comédie, méli-mélo de la rue Maguelone. Et, à deux pas de là, le temps qui bascule.

Un immeuble bas, autrefois, dit-on, Relais de Poste, une étrange façade en pan coupé, ni dans une rue, ni dans l’autre, des portes à petits carreaux voilées de rideaux, un fronton ocre poussiéreux où on lit en lettres noires au graphisme désuet ».

Salle d’escrime et de culture physique

Cet article de journal m’a immédiatement donné envie d’en savoir plus long. J’allais m’intéresser à ce curieux immeuble, sous ses deux aspects, si différents : d’abord comme relais de poste, ensuite comme salle de sport.

En tant que relais de poste, ce serait l’occasion de retrouver une enquête de notre groupe de recherches, qui ne s’appelait pas encore Mémoire d’Oc, justement en 1985. Ensuite, un peu plus tard, je m’occuperai de la Salle Réant, salle de sport, avec un grand plaisir.

Car, si je n’ai pas connu le maître Ernest Réant, ma journaliste, Monique Jouanen, l’a fait, et elle en parle. Pour ma part, j’ai connu, et je connais encore son fils Fred, sa belle fille Martine, avec qui j’ai fait longtemps de la gymnastique. J’espère bien pouvoir leur faire évoquer le temps où, avec Christian d’Oriola, l’escrime montpelliéraine, grâce à eux, brillait de tous ses feux.

Cela fait beaucoup de matière à traiter et dans deux domaines, complètement différents. Cela signifie évidemment aussi deux études séparées en deux périodes, sans autre relation entre les activités que j’évoquerai, sinon qu’elles se sont déroulées dans ces mêmes murs.

Cette publication ne traitera que la première période : Le relais de poste.

Contenu du numéro :

DE RELAIS DE POSTE À SALLE D’ARMES

CHAPITRE 1 – La poste aux chevaux : Ce qu’il faut savoir Un peu d’histoire Les maîtres de poste Les chevaux Voyager, quelle aventure !

CHAPITRE 2 – La Poste dans le département de l’Hérault : Les premiers relais Leur extension.

CHAPITRE 3 – Le relais de Poste de Montpellier : Les premiers maîtres de poste De la Saunerie à la porte de Lattes, aller-retour Des Carenet aux Barrier.

CHAPITRE 4 – La concurrence public-privé : Les Durand à Montpellier Messageries Royales et Transports privés Le Temps des Bimar.

CHAPITRE 5 – Un grand vainqueur, le train :
Ce qui change
Ce qui reste.

ANNEXES

Mémoire d’Oc

Hôtel de Varennes
2 place Pétrarque
34 000 Montpellier

Blog : https://memoiredocsite.wordpress.com/ Contact : memoiredoc@free.fr