Mémoire d'Oc n° 111
(février 2005)
Murles. Chronique villageoise d’irréductibles Murlois (1)
Son château, son église
72 pages – (2005)
Introduction
Mon histoire d’amour avec Murles a commence un jour de printemps 1964.
Mon fiancé, qui est devenu mon mari depuis, allait me présenter à sa famille, à son oncle et à sa tante. Il allait surtout me faire découvrir son village natal et visiter tous les lieux heureux de sa prime enfance et de ses vacances. Je me souviens, qu’une fois passé le pont de la Rouquette qui enjambe la Mosson, avoir eu un sentiment de solitude, de calme ; les bruits de la ville avaient disparu, seul le moteur de la 2 Cv grise, dans la vallée, à chaque changement de vitesse, résonnait et troublait la quiétude du lieu. Les arbres de Judée étaient en fleurs, l’air était doux et sentait bon le printemps. La route se rétrécissait, la côte était raide et grimpait dans le bois de chênes verts qui nous enveloppait et semblait se refermer sur nous.
Soudain, après le virage de Roquemale, je découvris Murles. Ce fut tout de suite un coup de foudre, un coup de cœur qui ne s’est jamais démenti.
Je ressens la même émotion chaque fois que j’y retourne.
Les Murlois auraient pu disparaître définitivement, car dans les armées soixante ils étaient seulement une quarantaine à y vivre. Le château envahi par la végétation est en ruine depuis longtemps, les maisons groupées autour de lui ont amorcé une « circulade » jamais achevée. Les porches, les ruelles fleuries, une fontaine vous font oublier la côte si raide pour accéder au sommet. Mais vous êtes récompensé par une vue imprenable sur la garrigue et le bois de Valène. Vous apercevez au loin, la bergerie vieille et son pigeonnier, l’église ainsi que les mas : celui de Caravettes, domaine historique des « Barons de Caravettes », celui de Perry au vin réputé et celui de Fleuri, autrefois le Mas Nau…
Depuis la fermeture de l’école communale, en 1958, le village sommeillait ; il a repris de la vigueur en 1970 avec l’installation de l’eau courante dans les maisons. Les anciens Murlois sont toujours là, ceux qui habitent la même maison depuis le 17ème siècle et les autres, les nouveaux d’origines diverses qui ont favorisé le renouveau et l’embellissement de la commune. Murles compte aujourd’hui 260 habitants et le ciment qui réunit toutes ces personnes c’est l’amour de leur village, car pour rien au monde ils ne voudraient vivre ailleurs.
A tout seigneur, tout honneur, je vais commencer mon expose par la Seigneurie de Murles, ensuite par son église et dans une deuxième partie je vous parlerai de ces irréductibles murlois rendus célèbres par les médias.
Contenu du numéro :
Tophographie et étymologie
Le pays du « Chêne vert »
Murles et le bois de Valène
Les premiers seigneurs de Murles,
les comtes de Melgueil et de Substantion
Les Montlaur, alias Montlor
Les Montlaur étaient francs-maçons
Comment les Montlaur-Murles échappent à la terreur
Les derniers propriétaires du château de Murles
Les rebondissements dans la succession du dernier marquis de Murles
Le château
Inventaire du château de Murles en 1643
Que reste-t-il du château ?
L’église St Jean de Murles et son prieuré
Le prieuré et son célèbre ermite
Mémoires sur la paroisse St Jean de Murles
à propos du cimetière !
Scandale au prieuré.
Les irréductibles Murlois
Des noms de rues à Murles
Recensement de 1962.
Mémoire d’Oc
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2 place Pétrarque
34 000 Montpellier
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