On ne peut évoquer la vie, brève, de Louis Nathaniel ROSSEL sans parler des événements qui ont bouleversé cette vie : la Guerre de 1870 et la COMMUNE de 1871.

Ces évènements ont révélé un homme passionné, patriote, généreux, mais incompris. Ils l’ont entraîné dans une impasse alors qu’ardemment il voulait provoquer le sursaut qui, selon lui, pouvait sauver son pays. Il a été impuissant face aux calculs politiques, à la faiblesse de ses chefs et désarmé devant la naïveté, l’indiscipline et la pagaille révolutionnaire. Alors par fidélité à ses convictions, Rossel, par deux fois s’est démis de ses fonctions. D’abord en quittant l’armée légitime pour rejoindre la COMMUNE, ensuite en abandonnant celle-ci se sentant « incapable de porter plus longtemps la responsabilité d’un commandement où tout le monde délibère et où personne n’obéit ». Sa franchise, la netteté des termes choisis font ressortir un caractère qui n’admet ni les accommodements ni les louvoiements.

Il aurait pu être un héros. Il fut rejeté comme un gêneur ambitieux.

Et cependant, cet homme d’action suscite l’étonnement. Son engagement total est respectable voire admirable ; son ardeur, sa foi ne peuvent laisser indifférent et sa souffrance face aux revers émeut.

Comment en est-il arrivé à ce point d’abandon et d’échec ? Pourquoi a-t-il été cet homme meurtri, insatisfait, solitaire alors qu’il voulait servir son pays ?