Description
Méditerranée orientale et Mer Noire :
rapprochements de céramiques (Fin VIIe s. – 1er et 2e quarts du VIe s.)
A nouveau vouloir aborder, par le biais des céramiques d’époque archaïque (c’est-à-dire, pour l’essentiel, du VIe s. et dans quelques cas, probablement, du VIIe s.), le rôle sinon de la basse vallée de l’Hérault du moins de La Monédière en ce qui concerne l’hellénisation de toute une partie du Languedoc occidental, c’est également tenter d’apporter un complément d’information à nos collègues qui s’intéressent de près ou de loin à une région remarquable dont la vocation était inscrite clairement dans la géographie.
C’est aussi s’efforcer de montrer qu’avant les abondants arrivages sur le site héraultais de la céramique attique à figures rouges et à « vernis » noir du Ve s., ce site connaissait déjà des contacts qui le rangeaient parmi les rares sites portuaires ou de lagune dont l’activité était alors comparable, c’est-à-dire surtout Emporion/Ampurias et Pech Maho à Sigean, sans parler, bien sûr, d’Agde dont l’activité d’époque archaïque sera, quelque jour à venir, découverte.
Certes tout ne peut pas être révélé à propos d’un gisement occidental d’époque archaïque par l’examen d’une vingtaine de fragments de céramique de technique fine et par des rapprochements faits avec des exemplaires recueillis en Méditerranée orientale. Les meilleurs éclaircissements au sujet de La Monédière comme à propos de tout gisement préromain languedocien viennent et viendront de fouilles stratigraphiques, par les comparaisons du matériel des niveaux et des couches, par la recherche de proportions et en tenant compte absolument de toutes les céramiques.
Nous sommes donc conscients du caractère limité de notre apport mais il nous semble qu’il soit possible de l’inclure dans des considérations d’une portée plus générale.
En effet, en présentant vingt fragments choisis parmi les nombreux exemplaires de céramique tournée non attique de l’ancienne collection J. Coulouma il faut aussi se poser les questions suivantes :
- Quelles céramiques, trouvées en Méditerranée nord-occidentale, peut-on, sans risque de grave erreur, classer parmi les vases dits de la « Grèce de l’Est » ? En d’autres termes existe-t-il, pour un œil des critères suffisamment sûrs ?
- Quels gisements, entre la basse vallée du Rhône gardoise et la baie de Rosas, ont fourni sinon des céramiques comparables à celles que nous présentons, du moins des pièces de céramique tournée non-occidentale et non-attique datables du VIe s. ou de la fin du VIIe s. ?
- Le Languedoc occidental, basse vallée de l’Hérault comprise, a-t-il été plus ou moins favorisé que le Languedoc oriental en ce qui concerne les apports de céramique gréco-orientale pendant les deux premiers quarts du VIe s. ? Ceci revient à dire « les fouilles publiées actuellement, sur l’ensemble du Languedoc méditerranéen, permettent-elles déjà de se faire une opinion ? » Ou bien la vérité finale serait-elle la suivante : le delta antique le plus accessible avec ses lagunes avoisinantes et une longue vallée en plaine c’est-à-dire ceux de l’Hérault seraient-ils à mettre tout à fait à part ? Cette région serait-elle, pour les céramiques en question, la plus favorisée sur la côte du Golfe du Lion ?
Informations complémentaires
Année de publication | 1977 |
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Nombre de pages | 20 |
Auteur(s) | Jean-Jacques JULLY |
Disponibilité | Produit téléchargeable au format pdf |