Maguelone, grand passé, petite île (1967-1973) (IV)

* *Directeur de recherche (hre) au CNRS, Université d’Aix-en-Provence,
Centre Camille Jullian. 34jcr@orange.fr, responsable des fouilles de Maguelone de 1967 à 1973

Avec cette quatrième contribution se termine le compte-rendu des fouilles que nous avons effectuées de 1967 à 1973 sur le site de Maguelone (Villeneuve-lès-Maguelone, Hérault) avec une équipe de permanents et de temporaires à laquelle revient la part la plus importante des résultats, tant sur le terrain que dans les études spécialisées qui précèdent, soit une centaine de personnes 1.

Nous tenons à rappeler ici quels étaient les objectifs de la recherche archéologique et historique. D’une part, il fallait essayer de savoir si une occupation antique, antérieure à la première mention textuelle de 589, avait existé et quelle en était l’importance et la chronologie. D’autre part, si cette occupation se révélait sur certains points de l’île en dehors de la Cathédrale et de ses abords immédiats, il était important de pouvoir les matérialiser au sol afin d’éviter de nouvelles destructions et, surtout, un réel projet de construction dans l’esprit des aménagements de la Grande Motte. Il serait possible aussi de lier le site de Maguelone, en fonction de sa chronologie, aux sites voisins du continent non seulement les occupations récemment révélées, au Sud de la Mosson sur le territoire de la Commune de Villeneuve-lès-Maguelone, mais celles mises au jour à l’Est du Lez sur le site antique de Lattes et sur les bords de l’étang de l’Or. Le Canal du midi et les aménagements modernes et contemporains pour la canalisation des fleuves, à travers les étangs, pour atteindre le cordon littoral ont artificiellement découpé un espace d’un étang unique d’Aigues-Mortes à Frontignan. (Figure 1)

Les environs de Maguelone avant les transformations modernes. Photo aérienne 1969
Fig. 1 - Les environs de Maguelone avant les transformations modernes.
Photo aérienne 1969

Il était donc facile depuis la Mer en passant par les graus qui s’ouvraient dans le cordon littoral en des points divers, de gagner les étangs et de là le continent, sur des barques à fonds plats. Depuis le continent, rien ne s’opposait, par barque, à se rendre à Maguelone. Ces facilités de circulation maritime ont donc permis à Maguelone de recevoir des habitats temporaires destinés aux pêcheurs et aux commerçants : les résultats des fouilles n’ont pas permis, jusqu’à ce jour, de trouver des installations importantes autres que des fonds de cabanes 2.

Nous avons en particulier été surpris du nombre réduit de découvertes monétaires qui datent pour l’essentiel du Bas-Empire. Par ailleurs, la présence d’inscriptions antiques ne laisse pas de poser le problème de leur origine : si pour le milliaire, réutilisé comme linteau de la porte d’entrée de la Cathédrale, il est certain qu’il provient d’un point éloigné de la Via Domitia, les autres inscriptions ont été souvent interprétées comme apportant la preuve d’une occupation antique importante et d’une nécropole. Ce point de vue demande, là aussi, un apport archéologique et nous nous sommes demandés si, en réalité, elles ne proviendraient pas de la nécropole de Lattes. Ce transport limité de pierres ne saurait nous étonner puisque l’île de Maguelone n’offre aucune carrière et que tous les moellons utilisés pour construire l’ensemble des bâtiments médiévaux, y compris la Cathédrale, ont été apportés du continent !

Le plan de l’agglomération médiévale au XIVème siècle (illustré dans Maguelone I, p. 187, fig.11) a été réalisé par l’abbé Cl. Guichard 3 qui devait poursuivre l’œuvre de l’abbé J. Rouquette mais qui a seulement réuni d’importants dossiers sur l’histoire religieuse de l’Hérault, conservés aux Archives départementales, et qui, en fonction de ses lectures des documents du fonds de Maguelone, s’était essayé à illustrer un plan d’ensemble. A l’exception de la Cathédrale elle-même, aucun des autres bâtiments n’a subsisté en élévation. On sait comment l’édifice a été démantelé en 1633 (Gariel, 1633) et comment les chanoines de Maguelone, installés définitivement à Montpellier, ont vendu, au 18ème siècle, tous les matériaux pour la construction du Canal de Sète au Rhône à travers l’étang, à l’exception de la Cathédrale. Lors de nos recherches, nous avons pu constater combien cette récupération avait été faite systématiquement jusqu’aux abords même de l’Église. La mise au jour des traces des fondations de l’ensemble des bâtiments au Nord de la Cathédrale permettrait de contrôler le plan de l’abbé Guichard et de mieux connaître l’organisation médiévale et moderne de l’évêché.

L’utilisation de la grande Tour d’angle pour une présentation archéologique serait bienvenue : elle permettrait de réunir toutes les découvertes présentes sur l’île ou ailleurs 4.

L’étymologie de Maguelone étudiée par F.R. Hamlin, J.-P. Chambon, ou M. Chalon et P. Florençon, n’a pas connu de progrès notable à l’exception de précisions concernant l’apparition de ce mot dans les textes, si bien qu’il est prudent de continuer à réserver l’explication toponymique 5.

La Fontaine de Maguelone

La question de l’approvisionnement en eau de Maguelone a dû être un problème lancinant. Un puits se trouve à proximité de l’ancienne chapelle Saint Blaise et il est probable que des systèmes de récupération des eaux de pluies devaient exister.

Le département des Estampes de la Bibliothèque Nationale possède une vue d’une fontaine à Maguelone (Inventaire de la collection de dessins sur les départements de la France formée par M.H. Destailleur, Paris, 1897, p. 145, n° 2240 : Bence, Vue d’une fontaine antique près l’emplacement de Maguelonne, dessin lavé à la sépia) (Figure 2)

Cet édifice n’a pas été retrouvé à Maguelone et l’environnement montagneux, en arrière-plan, ne semble pas favorable à la localisation.

Bence : Vue d’une fontaine antique à Maguelone
Fig. 2 - Bence : Vue d’une fontaine antique à Maguelone

Il n’est pas inutile de signaler ici la planche LXXIV de l’ouvrage de A-L. Millin, Voyage dans les départemens du Midi de la France, IV, 1, 1840, qui offre sous le n° 7 le Portail de l’église de Maguelone et sous le n° 6 une Fontaine à Murviel dont les lignes générales rappellent étrangement l’œuvre de Bence. Celui-ci a pu s’inspirer du dessin de Murviel mais lui a donné une dimension et un encadrement originaux. Cette gravure figure aussi dans un ouvrage : Nouveau voyage pittoresque de la France, III, Paris, Ostervald, 1817, accompagnée d’une notice : Fontaine antique à Maguelone, avec une rapide description du site et se termine par : « Le bourg de Maguelone n’offre rien de bien intéressant actuellement, si ce n’est une fontaine gothique, dont nous offrons la vue. Cette fontaine est près du bourg ». Il appartiendra aux futures recherches de retrouver cet édifice s’il était bien établi sur l’île.

Ainsi se termine avec cette quatrième et dernière livraison le bilan des recherches conduites sur le site de Maguelone. Les Archives de l’Hérault contiennent de très nombreuses cotes en relation avec Maguelone qu’il faudrait donc étudier et publier. Malgré les efforts de l’abbé J. Rouquette, la publication du Cartulaire n’est que partielle et les documents propres à l’évêché sont souvent en relation avec le site.

En 1967, Mgr Cyprien Tourel , évêque de 1958 à 1976, lors d’une visite sur place, en présence du professeur Marcel Durliat, se montrait préoccupé par l’avenir de Maguelone. L’idée de Mlle Fabrège de donner le domaine à la Faculté des Lettres de Montpellier présidée alors par le doyen A. Fliche fit long feu, et c’est l’évêché qui reçut cet héritage. Mgr Tourel estimait que le site devait prendre en compte tout l’héritage religieux et historique qu’il convenait de mettre en valeur et apportait son appui aux recherches archéologiques qui commençaient.

En 1968, venus de l’Association du Clos du Nid, établissement spécialisé pour personnes handicapées, créé en Lozère par l’abbé Oziol (1920-2004) avec l’appui du député de la Lozère, l’abbé Félix Viallet (1912-2005), Mme et M. Chr. Salles s’installèrent sur place avec six travailleurs handicapés et en dirigèrent les activités jusqu’en 2008. Ils fondèrent l’Association des Compagnons de Maguelone en 1969 et le CAT va se développer en accueillant de nouveaux pensionnaires et diversifier ses activités non seulement dans la mise en valeur agricole de l’île, mais vers des ateliers de mécanique, l’ostréiculture, la conchyliculture et l’aquaculture.

Aujourd’hui, la Cathédrale reste ouverte aux visiteurs et des recherches archéologiques, toujours inédites, comme celles de la basilique funéraire, seraient en cours sur l’emplacement du cloître au Nord de la Cathédrale. Un projet de Musée dans la Tour dite de l’Evêque existe et ne demande qu’à être financé.

Ainsi nos recherches ont constitué une page de l’histoire du site. Les résultats sont ceux que nous avons publiés, et nous verrons si de nouvelles recherches apportent des éléments plus concrets sur l’occupation de la vingtaine d’hectares de l’île de Maguelone. Nous avons apporté nos conclusions sous bénéfice d’inventaire, l’avenir parlera. Un seul regret reste bien dans l’absence de fouilles à l’intérieur de la Cathédrale : celles de Frédéric Fabrège, qui n’ont pas été vraiment publiées, sont loin du compte. La mise au jour de l’édifice ou des édifices antérieurs serait un apport considérable à l’histoire de l’évêché surtout pour ce qui concerne ses origines, puisque, à ce jour, la plus ancienne mention, littéraire, date de 589 ap. J.-C.

ANNEXE 1

Frédéric Fabrège et l’Itinéraire d’Antonin

Dans le premier chapitre : « La Cité Romaine » de son Maguelone étude historique et archéologique 6 évoquant les attestations des auteurs antiques, F. Fabrège écrit : « L’Itinéraire d’Antonin, rédigé, croit-on, au IIe siècle, donne aussi à Maguelone le titre de cité : Provin. Narbonens. civ. numero VIII : metr. civ. Narbonensium, civ. Tolosatium, id est Tolose, civ. Biterrensium, civ. Agathensium, civ. Nemausensium, civ. Magalonensium, civ. Lutuensium, id est Lutava castrum, castr. Ucetense (Itinerarium provinciarum Antoni Augusti, Lugduni, ap. Haeredes Simonis Vincentii, p. 123 ».

En nous reportant aux éditions de l’Itinéraire d’Antonin 7, nous n’avons pas pu découvrir le texte cité par F. Fabrège. Un concours de circonstances nous ayant permis d’acquérir l’ouvrage de référence 8, nous pouvons expliquer maintenant cette « antiquité » de Maguelone présentée comme celle de la ville de Maguelone qui remonterait à l’époque de l’Itinéraire située au IIIe siècle ap. J.-C.

En effet l’édition du XVIe siècle ne donne aucune référence dans l’Itinéraire d’Antonin édité (p. 3-107) à Maguelone qui apparaît (p. 123) dans la Noticia Galliarium< (p. 118-124). Or, celle-ci ne date pas du IIIe siècle mais, au plus tôt, du VIIe siècle, et, de plus, la mention de Maguelone, comme celle d’Agde, ne figure que dans les manuscrits des VIIIe-IXe siècles 9.

Ainsi donc se trouve levée l’idée d’une attestation, datée du Haut Empire, d’une cité de Maguelone et des « Magueloniens ». Il faut donc rappeler que le mot Magalona/Megalona en relation avec l’île apparaît sur la Table de Peutinger (IVe siècle), dans la Cosmographie de l’Anonyme de Ravenne (VIe siècle) et au VIe siècle dans des textes religieux associés à l’église, au siège, à l’évêque, et dans l’Histoire de Wamba (673) à urbs et civitas.

Bien entendu, aucune inscription du Haut ou du Bas-Empire, découverte à Maguelone ou ailleurs, n’atteste ce lieu sous aucune forme.

ANNEXE 2

La mort, les cimetières, les sculptures d’adultes et d’enfants

Depuis trente ans, les articles et ouvrages sur les thèmes de la Mort, du cimetière, de l’enfant, de la sépulture…, se sont multipliés. Nous en donnons une liste bibliographique sommaire qui vise seulement à réunir des travaux considérés comme essentiels.

M. Abiven, Pour une mort plus humaine, Paris, 1990, 232 p. ; Ph. Ariès, Essais sur l’histoire de la mort en Occident du Moyen-Age à nos jours, Paris, 1975, 223 p. ; R. Aron et J.-Cl. Renard, Mors et Vita, Paris, 1951, 290 p. ; M. Augé et alii, La mort et moi et nous, Paris, 1995, 170 p. ; R. Auzelle, Dernières demeures. Conception. Composition. Réalisation du cimetière contemporain, Paris, 1965, 464 p. ; M. F. Bacqué et alii, Mourir aujourd’hui, les nouveaux rites funéraires, Paris, 1997, 277 p. ; Bazouge, Les grands enterrements, Paris, 1892 ; D. Alexandre Bidon et C. Treffort, A réveiller les morts, la mort au quotidien dans l’occident Médiéval, Lyon, 1993, 334 p. ; R. Boyer et alii, Vie et Mort à Marseille à la fin de l’Antiquité, Marseille, 1987, 123 p., in-4° ; L. Buchet, L’enfant, son corps, son histoire, Actes des septièmes journées anthropologique de Valbonne, Valbonne, 1997, 302, p. ; [Caraccioli], Le tableau de la mort, Francfort, Liège, 1761, XVIII + 1 + 232 p. ; B. Caubert, Traité théorique et pratique de législation, de doctrine et de jurisprudence sur le monopole des inhumations et des pompes funèbres, Marseille, 1875, 476+564 p. + 7 pl. ; A. Champdor, Le livre des morts, Paris, 1963, 176 p. ; G. Chenneviere, Le chant de midi. Fête pour la commémoration des morts, Paris, 1917, 38 p. ; M. Colardelle, Sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle ap. J.-C., dans les campagnes des Alpes Françaises du Nord, Grenoble, 1983, in-4°, 466 p. ; [Collectif], Le Monde des funérailles, Paris, 2004 [= Etudes sur la mort, 2004, n° 125, 156 p. ; [Collectif], C.N.R.S.-C.R.A., L’enfant, son corps, son histoire, Actes des 7 Journées, Anthropologiques de Valbonne, 1-3 juin 1994, dir. L. Buchet, Nice, Sophia Antipolis, 1997, in-8°, 1997, 300 p. ; [Collectif], Incinérations et inhumations dans l’Occident romain aux 3 premiers siècles de notre ère, Actes du Colloque de Toulouse 1987, Toulouse, 1992, 253 p., in-4° ; [Collectif], La figuration des morts dans la chrétienté médiévale jusqu’à la fin du premier quart du 14e siècle, Cahier de Fontefraud, 26-28 mai 1988, 1999, in-4°, 278 p. ; [Collectif], Groupe d’anthropologie et d’archéologie funéraire en Île-de-France, Rencontre autour du linceul, Paris, avril 1996, 103 p., in-4° ; [Collectif], Moines et moniales face à la mort, Lille, 1992, Paris-Lille, 1993, in-4°, 344 p. ; [Collectif], Mémoires d’hommes, traditions funéraires et monuments commémoratifs en Poitou-Charentes, de la Préhistoire à nos jours, Poitiers, 1997, in-4°, 147 p. ; [Collectif], Les hommes et la mort, rituels funéraires à travers le monde, Paris, Sycomore, 1979, in-4°, 331 p. ; [Collectif], Autour des morts, mémoire et identité, Rouen 1998, Rouen, 2001, in-4°, 447 p. ; [Collectif], Rites de la mort, Musée de l’homme, Catalogue, in-4°, Paris, s.d., 104 p. ; [Collectif], Archéologie du cimetière chrétien, Orléans 1994, Tours, 1996, in-4°, 310 p. ; [Collectif], La mort aujourd’hui, Marseille 1982, Cahiers de St Maximin, 180 p. ; [Collectif], La mort, les morts et l’au-delà dans le monde romain, Caen 1985, Caen 1987, 376 p. ; [Collectif], Journée d’étude sur le thème Cimetières et mémoire des lieux, octobre 2001, Paris, SPPEF, 2001, 50 p. ; [Collectif], La mort et l’au-delà, Paris, 1954, 186 p. ; [Collectif], Les poètes de la mort. Anthologie de poésies de la mort du XVème siècle à nos jours, Paris, vers 1910-1920, 146 p. ; [Collectif], Souvenirs du cimetière de Gênes, 36 vues, Gênes ; [Collectif], Le nouveau Père La Chaise ou recueil (sic) des principaux monuments funéraires des cimetières de Paris, Paris, s.d., 36 planches de A. Hibon (1780-1857) ; [Collectif], Le monde des funérailles, Etudes sur la Mort, n° 125, 2004, 156p. ; Les Croque-Morts, Numéro spécial de l’Assiette au beurre, 6 août 1910 ; A. Dastre, La vie et la mort, Paris, 1916, 352 p. ; G. Delanne, Les apparitions matérialisées des vivants et des morts, Paris, 1911, 842 p. ; L. Denis, Après la mort. Exposé de la doctrine des esprits, Paris, 1923, 440 p. ; M. Deslandes, Réflexions sur les grands hommes qui sont morts en plaisantant, Amsterdam, 1776, XVI + 304 p. ; L. Dimier, Les danses macabres et l’idée de la mort dans l’art chrétien, Paris, 1908, 3e édition, 60 p. ; H. Duday, F. Laubenheimer, Am. Thillier, Nouveaux nés et nourrissons gallo-romains, Sallèles-d’Aude, Besançon-Paris, 1995, in-4°, 146 p. ; A. Duval, Des sépultures, Paris, an IX, VIII+88 p. ; Docteur Favrot, Histoire des inhumations chez les peuples anciens et modernes, Paris, 1868, 320 p. ; S. Gagniere, La désinfection des caveaux d’église après les grandes épidémies de peste, Avignon, 1943, 24 p. ;M. Godelier et alii, La mort et ses au-delà, Paris, 2014, 410p. ; Georges-Anquetil, Le reliquaire de la mort, Paris, 1927, 110 p.+ 8 pl. ; Maître J. Gerson, La danse macabre composée par maître Jehan Gerson, 1425, Paris, 1883 ; Comte F. de Gramont, Comment on vient et comment on s’en va, Paris, s.d. ; A. Guillot, Paris qui souffre. La base geôle du grand-Châtelet et les morgues modernes, Paris, 1888, VII + 360 p. ; J.-L. Hennig, Morgue. Enquête sur le cadavre et ses usages, Paris, 1979, 410 p. ; H. Holbein, [Danse des morts], dessinée par Hans Holbein, gravée sur pierre par Joseph Schlotthauer, expliquée par Hippolyte Fortoul, Paris, 1842, 252 p.+1+53 fig. H.T. ; La danse des morts à Bâle, Bâle, 1852, 86 p. ; D. Karlin et T. Lainé, La mort du père et autres récits du fils, Paris, 1983, 251 p. ; R.-P. Lallemant, Les saints désirs de la mort ou recueil de quelques pensées des Pères de l’Église, pour montrer comment les Chrétiens doivent mépriser la vie et souhaiter la mort, Paris, 1737, 554 p.+8 ; C. Lancelin, La vie posthume. Recherches expérimentales d’après les plus récentes données de la physique, de la psychophysiologie et de la psychologie expérimentale, Paris, s.d., 424 p. ; P.-L. Landsberg, Essai sur l’expérience de la mort, suivi du Problème moral du suicide, Paris, 1951, 153 p. ; Lasne d’Aiguebelles, Testament spirituel, ou derniers adieux d’un père mourant à ses enfants, Marseille, 1779, XXXVIII + 1 + 432 p. ; H. Lauvergne, De l’agonie et de la mort dans toutes les classes de la société, sous le rapport humanitaire, physiologique et religieux, Paris, 1842, XVI + 427 + 472 p. ; M. Lauwers, La mémoire des ancêtres, le souci des morts, Morts, rites et société au Moyen Age (Diocèse de Liège, XIe-XIIIème siècle),Paris, 1996, 357 p. ; M. Lauwers, Naissance du cimetière, lieux sacrés et terre des morts dans l’Occident médiéval, Paris, 2005, 390p. ; R. P. Al. Lefebvre, Manuel de l’association de la bonne mort. La science de bien mourir, Paris, 1865, XII+484+8 p. ; S. Lemaître, Le mystère de la mort dans les religions d’Asie, Paris, 1943, 151 p. ; F. Maillard, Recherches historiques et critiques sur la morgue, Paris, 1860, 156 p. ; M. de Marcere, Exécution de la loi du 4 Avril 1873, relative aux tombes des militaires morts pendant la guerre de 1870-1871. Rapport présenté au Président de la République, Paris, 1878, 558 p. et 85 pl. ; A. de Meerbeeck, Théâtre funèbre où sont représentées les funérailles de plusieurs princes et la vie, trépas, et magnifiques obsèques de Albert Le Pie de très haute mémoire, archiduc d’Austrice, duc de Bourgoigne, Brahant, etc., Bruxelles, 1622, 10 + 278 p. ; P. Megnien, La danse macabre à la Ferté-Loupière, Senone, 1938, 52 p. ; J. Mitford, La mort à l’américaine, Paris, 1965, 264 p. ; J.-P. Mohen, Les rites de l’au-delà, Paris, 1995, 328 p. ; J. Moiroux, Guide illustré du cimetière du Père-Lachaise. Sépultures des personnages ayant un caractère historique, artistique et parisien, Paris, s. d., 396 p. ; Chr. Montandon-Binet et A. Montandon, Savoir mourir, Paris, 1993, 310 p. ; Ed. Morin, L’homme et la mort dans l’histoire, Paris, 1951, 335 p. ; F.-V. Mulot, Discours qui a partagé le prix proposé par l’Institut national de France, au nom du gouvernement, et décerné le 15 vendémiaire an IX de la République française, sur cette question : Quelles sont les cérémonies à faire pour les funérailles, et le règlement à adopter pour le lieu de la sépulture ?, Paris, an IX (1801), VIII + 90 p. ; A. Murcier, La sépulture chrétienne en France d’après les monuments du XIème au XVIème siècle, Paris, 1855, XV+240 p. ; E. Panofsky, La sculpture funéraire de l’ancienne Egypte au Bernin, Paris, Flammarion, 1992, 270 p. ; Dr. Péron-Autret, Les enterrés vivants, Paris, 1979, 192 p. ; D. Jérôme Picart, De la terre au ciel, Les morts et les mourants dans toute l’église catholique. Théologie, liturgie, ascèse, art, histoire depuis les premiers siècles jusqu’à nos jours, Belgique, 840 p. ; Ph. Rouillard, Histoire des liturgies chrétiennes de la mort et des funérailles, Paris, 1999, 216 p. ; [C. Sainte-Marthe], De la piété des chrestiens envers les morts, Paris, 1665, 412 + 20 p. ; L. Schwartzenberg et P. Viansson-Ponté, Changer la mort, Paris, 1979, 257 p. ; Sucquet, De l’embaumement chez les anciens et chez les modernes et des conversations d’anatomie normale et pathologique, Aurillac, 1872, 246 p. ; D. Tartakowsky, Nous irons chanter sur vos tombes, Le Père Lachaise XIXe-XXème siècle, Paris, 1999, 275 p. ; [L. Thiesse], Derniers momens (sic) des plus illustres personnages français condamnés à mort pour délits politiques, depuis le commencement de la monarchie jusqu’à nos jours ; avec les lettres qu’ils ont écrites dans leurs prisons, Paris, 1818, 344 p. ; L. V. Thomas, Rites de mort, pour la paix des vivants, Paris, 1985, 294 p. ; Anthropologie de la Mort, Paris, 1975, 540 p. ; C. Treffort, L’église carolingienne et la mort, Lyon, 1996, 220 p. ; H. de Varigny, Mort véritable et fausse mort, Paris, 1929, 320 p. ; R. Vidal, Guide pratique de législation funéraire, Paris, 1961, 370 p. ; M. Viennet, Promenade philosophique au cimetière du Père La Chaise, Paris, 1855, 424 p.

ANNEXE 3

L’abbé Carrier dit Carrier de Belleuse (1883-1957 ?)

L’abbé Albert Joseph Carrier est né à Valence en Dauphiné le 9 avril 1883 où il fait des études classiques à la maîtrise de la Cathédrale et au Petit Séminaire puis des études philosophiques, théologiques, archéologiques et paléographiques au Grand Séminaire de Romans (élève du chanoine Ulysse Chevalier), à la Minerve à Rome, au Grand Séminaire d’Avignon où il est ordonné prêtre en 1909. Il est vicaire à Piolenc puis, en 1910-1911, à St Vincent de Paul à New-York. Sa vie se passe en études, voyages, recherches dans plusieurs pays d’Europe, au Mexique et aux Etats-Unis où il réside pendant la seconde guerre mondiale. C’est à New York qu’il se retire de 1952 à 1957 (date supposée de son décès).

C’est à Sherbrooke qu’est publié en 1950 le Coutumier du XI siècle de l’ordre de Saint-Ruf (chanoines réguliers de Saint-Augustin) en usage à la cathédrale de Maguelone, constitué par le manuscrit 716 d’Avignon, ville où fut fondé l’ordre de Saint-Ruf auquel les chanoines de Maguelone appartenaient (D. Misonne, La législation canoniale de Saint-Ruf d’Avignon à ses origines, règle de Saint Augustin et Coutumier, Revue Bénédictine, 111, 2001, p.246-266 ; « L’abbaye de Saint-Ruf d’Avignon à Valence », Actes de la journée d’Etudes, 6 novembre 2010, Valence, 2010 ; « Les Chanoines réguliers, émergence et expansion( XIe-XIIIème siècles) », Actes du sixième colloque international du CERCOR, Le Puy en Velay,2006, Saint-Etienne, 2009). Les archives que l’abbé Carrier possédait là ont été transférées aux Archives de l’Hérault (fonds 45 J) par l’entremise du doyen A. Gouron.

Sur trois pages de couverture de cet ouvrage l’abbé Carrier avait composé plusieurs rubriques : Ouvrages parus (8), Ouvrages terminés et prêts à paraître(18), Ouvrages en préparation (25) ! Sauf les 8 premiers (dont le Coutumier) consacrés aux abbayes de Saint-Ruf et à des personnages en relation avec cet ordre, aucun autre n’a été publié : les archives de Montpellier contiennent bien des dossiers et des fichiers en relation avec les annonces.

En réalité, l’abbé Carrier a voulu entreprendre une œuvre au-dessus de ses capacités et son usurpation du nom de la famille d’artistes avec laquelle il n’avait aucun lien, les Carrier de Belleuse, ne laisse pas de surprendre.

ANNEXE 4

Théodulfe évêque d’Orléans (vers 760-820/821)

Dans son poème Paraenesis ad Judices, l’évêque d’Orléans Théodulfe qui est en mission dans le Midi en 798, écrit simplement 10 :

« Magalona tenet levam, Sextantio dextram Haec scabris podiis cingitur, illa mari ».

Le nom de Maguelone se trouve donc bien attesté en cette fin du VIIIème siècle, mais nous n’en savons pas davantage. Sur Théodulfe : M. Gorman, « Theodulf of Orléans and the exegetical miscellany in Paris, Lat. 15679 », Revue Bénédictine, 109, 1999, p.278-323 ; Chr. Ménage, « Théodulfe d’Orléans », Histoire Littéraire de la France, 42, 2002, p.237-267 ; L. Jégou, « Les déplacements des missi dominici dans l’Empire carolingien (fin VIII°-fin IX° siècle) », Des sociétés en mouvement, migrations et mobilité au Moyen Age, XL Congrès de la SHMESP, Nice 2009, Paris, 2010, p.223-235 et Cl. Tignolet, « Les élites et la mobilité à l’époque carolingienne :l’exemple de Théodulfe d’Orléans », ibidem, p. 237-241.

ANNEXE 5

Louis-Xavier de Ricard et « Maguelone détruite »

Les hasards de la recherche à propos de L.-Xavier de Ricard nous ont fait connaître une œuvre, en très faible partie publiée, de cet auteur consacrée à une pièce de théâtre : « Maguelone détruite », pièce se situant après les luttes entre Charles Martel et le Sarrasins. Cette œuvre a été partiellement éditée dans la revue L’Humanité Nouvelle, revue internationale, 2, 1898, pp. 396-412, (le troisième tableau) et dans La Nouvelle Revue, 18, 1902, pp. 41-63 (le premier tableau).

En 1905 L.-X. de Ricard participa à une manifestation littéraire organisée à Reims par La Jeune Champagne et la Revue Littéraire de Paris et de Champagne, avec une conférence de E. Delahaye sur « Le latin langue universelle », et où il prononça une allocution (le compte rendu en est donné dans le volume de la Revue de 1905). C’est dans les numéros 35 à 42 de 1906 de cette Revue que furent publiés quatre Tableaux de « Maguelone détruite, œuvre dramatique en deux parties ».

Cette œuvre qui ne semble pas avoir été représentée ni éditée en un volume ne restera pas dans les meilleures de L.-X. de Ricard qui, défenseur de la langue d’oc et des civilisations méridionales, s’est attaché avec son épouse Lydie (R. Blin-Mioch, Lettres de la Félibresse rouge, Lydie Wilson de Ricard (1850-1880), Montpellier, 2013) à en mettre en valeur tous les aspects. (J.-M. Carbasse, Louis-Xavier de Ricard, félibre rouge, Montpellier, 1977 ; G. Peyronnet, Un fédéraliste méridional du XIXème siècle, Louis-Xavier de Ricard (1843-1911), Nîmes, 1997 ; St. Moulain, Louis-Xavier de Ricard, socialiste et félibre, Montpellier, 2011).

ANNEXE 6

Papiers archéologiques du baron de Guilhermy

Le Cabinet des Manuscrits de la Bibliothèque Nationale possède dans les N.a.fr 6094-6134 les Papiers archéologiques du baron de Guilhermy dont un ensemble de Notes sur diverses localités de la France, classées par ordre alphabétique des noms des localités. C’est dans le tome X (6103) que se trouve le compte-rendu d’une visite à Maguelone le 7 octobre 1853, l’année qui a suivi l’acquisition par la famille Fabrège. Il s’agit d’une longue description de la Cathédrale, des tombeaux des évêques alors « complètement recouverts de foin » et de nombreuses inscriptions. « Maguelone est, je le répète, une solitude profonde au milieu des eaux .L’église présente de loin une masse considérable. On aborde à quelque distance. Pour arrimer les bateaux, une colonne de marbre et une autre cannelée en pierre. Une allée d’arbres. Ilot désert et plat. Pas la moindre trace de port ni d’habitation ; pas même les débris sur le sol. Mon compagnon de voyage recueillit une parcelle de poterie rouge et un petit morceau d’une ove de quelque chapiteau… »

ANNEXE 7

Crucifixion sur une plaque de marbre sculptée

Dans les Comptes rendus des Mémoires de la Société archéologique de Montpellier (2ème série, 5, 1912-1914, p. XLVII, séance du 14 décembre 1912) se trouve la mention suivante : « chez un marchand de Montpellier… un très curieux bas-relief roman provenant de Perpignan… Ce bas-relief a été acquis depuis par notre confrère M. F. Fabrège et placé dans une des chapelles de la Cathédrale de Maguelone ».

Effectivement cette sculpture était placée sur l’autel de la chapelle du Saint Sépulcre. (Figure 3)

En 1996, M. Christian Salles, alors Directeur du domaine de Maguelone, a bien voulu nous indiquer que cette œuvre, pour éviter tout vol, avait été placée dans la salle de réunion de la chapelle Saint-Blaise.

Il était important pour l’avenir de rappeler l’origine de cette œuvre qui n’a donc rien à voir avec Maguelone : nos collègues des Pyrénées-Orientales interrogés n’ont pas pu en préciser le lieu d’origine.

Retable de marbre, anciennement dans la chapelle du St Sépulcre
Fig. 3 - Retable de marbre, anciennement
dans la chapelle du St Sépulcre

ANNEXE 8

Dessin de Maguelone ADH G 2046

Nous devons à Madame M. Sainte Marie, alors conservateur aux Archives de l’Hérault, la communication d’un dessin du XVème siècle sur le document coté G 2046 : « Droits maritimes, étangs, 1098-1778. Plan où sont figurés la Cathédrale de Maguelone, les châteaux de Candillargues et Mauguio, les églises St André et St Marcel, l’étang de Lattes, les maniguières, les graus morts et vifs, cabanes et paluds (2ème quart du XVème siècle)… » (Figure 4)

La restitution informatisée récente permet de voir le dessin qui ne constitue pas un véritable relevé de la Cathédrale, seules les deux tours qui gardaient le portail d’entrée correspondent à une réalité alors que le clocher, sur la toiture, est une invention.

Il s’agissait simplement de marquer dans le document graphique la présence de cet important édifice sans chercher une correspondance avec la réalité architecturale. (Figure 4bis)

Plan de la cathédrale (XVe siècle)
Fig. 4 et 4bis - Plan de la cathédrale (XVe siècle)

ANNEXE 9

L’épave de la Jeanne-Elizabeth échouée au large de Maguelone depuis 1755

Lors de nos recherches préalables aux fouilles de 1967, nous avions envisagé, en 1966, une prospection au large de Maguelone, pour savoir si des vaisseaux antiques n’avaient pas échoué lors de commerces avec ce site. Grâce à des plongeurs sous-marins, nous eûmes la révélation de la présence d’un vaisseau d’époque moderne enfoui dans les sables. Au même moment, M. Guy Barruol, alors attaché de recherche au CNRS, nous fit connaître une correspondance avec la maison Roux de Marseille – dont son père avait fait l’acquisition avec les archives de cette maison. Plusieurs lettres concernaient le naufrage de la Jeanne-Elizabeth « à deux portées de fusil de rivage avec 4 ou 5 mètres d’eau par-dessus la poupe » et que sous la cargaison de blé se trouvaient 24 360 piastres. Il semblait impossible alors de renflouer l’embarcation en raison de la masse de sable qui s’était accumulée sur le navire.

Nous fîmes déclaration de l’ensemble de ce dossier au professeur H. Gallet de Santerre, alors directeur régional des antiquités historiques et responsable des fouilles sous-marines, ainsi qu’à Yves Chevalier son assistant plus spécialement chargé du secteur maritime. Ce denier nous proposa le concours du GRASPA d’Agde pour explorer l’épave.

Comme nos intérêts concernaient le site terrestre de Maguelone afin de préparer la campagne de fouilles de 1967, nous avons préféré ne pas nous engager dans cette exploration en considérant que la fouille sous-marine pourrait être réalisée plus tard avec des moyens suffisants et des personnels compétents.

La Jeanne-Elizabeth aurait pu ainsi rester une « réserve archéologique » mais, malheureusement, à partir de 2005, des fouilleurs clandestins récupérèrent les 4/5ème des piastres qu’ils livrèrent au commerce. Les autorités intervinrent et mirent un terme aux activités de ces pilleurs qui furent traduits devant les tribunaux en septembre 2015.

Par ailleurs, le Département des recherches archéologiques sous-marines (DRASSM) a engagé une fouille officielle, par une équipe sous la direction de Marine Jaouen, qui a permis de récupérer le 1/5ème des piastres encore présentes dans l’épave. L’ensemble de la fouille donnera lieu ultérieurement à une publication scientifique.

Toutes les illustrations sont couvertes par ©Documentation Jean-Claude Richard.

Bibliographie complémentaire, toutes périodes confondues

— Gariel, P., Maguelonne suppliante au Roy, Montpellier 1633 et 1873.

— Baissette, G., Le soleil de Maguelone, Paris, 1964.

— Beaume, G., La nuit de Maguelone, Paris, 1901.

— Alibert, F.-P., Charles Bordes à Maguelonne, Paris, 1926.

— Michaut, G., L’histoire de Pierre de Provence et de la belle Maguelonne, Paris, 1926.

— Millin, A.-L., Voyage dans les départemens du Midi de la France, Paris, IV, 1811, chapitre CXVII, p.350-355, pl .LXIV, 4 (portail).

— Rummel, W.V., Grab in der Dune, Neues Wiener Tageblatt [Wien], 15 mai 1923.

— Ribet-Moismery, J.-B., La belle Maguelone et Pierre de Provence, Le Tremblay, 1994.

— [J.-B. Eyraud], 1870-1893, Valentine Fabrège, Montpellier, 1893.

— Fliche, A., Le centenaire de Frédéric Fabrège, 1841-1941, compte rendu des cérémonies des 24 et 25 mai 1941, et Conférence sur la vie et l’œuvre de Frédéric Fabrège, Montpellier, 1942.

— Fabrège, E., Réception de Mademoiselle Fabrège, discours de mademoiselle Fabrège, réponse de M. le doyen Fliche, Bulletin de l’Académie des Sciences et Lettres de Montpellier, 1941.

— Planchais, N., Palynologie lagunaire de l’étang de Mauguio, paléo-environnement végétal et évolution anthropique, Pollen et Spores, 24,1982, p.93-118.

— Ambert, M., P. Ambert, M. Lugand, Le littoral des départements de l’Aude et de l’Hérault, Atlas des changements des lignes de rivage au cours des 2000 dernières années, Archéologie en Languedoc, 17, 1993, p. 126-134.

— Ambert, P., Le volcanisme pliocène inférieur de Maguelone (région de Montpellier, Hérault), Comptes rendus Géoscience, 335 (2003), p. 1051-1058.

— [Collectif 2005], L’évêché de Maguelone au Moyen-Âge, Montpellier, 2005, 132 p. [Actes de la Journée d’études du 13 décembre 2001, édités par D. Le Blévec et Th. Granier, Medievalia Monspeliensia 2].

— Rauzier, M., Les lingots de cuivre de Maguelone (Hérault), Archéologie en Languedoc, Actes, Saint-Pons-de-Thomières 2005, Lattes, 2005, p. 49-52.

— Ferree, B., French cathedrals XIII, The maritime cathedrals II, The Architectural Record (New-York), 1898, p. 333-356 [Maguelone, p. 342-349].

— Barruol, G., Cl. Raynaud, Magalona (Maguelone, Villeneuve-lès-Maguelone (Hérault), Les agglomérations gallo-romaines en Languedoc-Roussillon, Lattes, 2002, p. 506-518.

— Bourin-Derruau, M., D. Le Blévec, Cl. Raynaud, L. Schneider, Le littoral languedocien au Moyen-Age, Castrum 7, Zones côtières littorales dans le monde méditerranéen au Moyen-Age : défense, peuplement, mise en valeur, Rome-Madrid, 2001, p. 345-423.

— Bonde, Sh., Fortress-churiches of Languedoc, Architecture, Religion and Conflict in the High Middle Ages, Cambridge, 1994 [Maguelone, p. 68-83].

— Maréchal, J.-F., A propos de nouveaux lingots de fer d’époque romaine découverts sur la côte de Narbonnaise, Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France, 1998, p. 239-254.

— Maréchal, J.-F., A propos de quelques découvertes sous-marines aux environs de Palavas-les-Flots (Hérault), Archéologie en Languedoc, 27, 2003, p. 119-123.

— Rico, Chr., C. Domergue, M. Rauzier, S. Klein, Y. Lahaye, G. Brey, H.-M. von Kaenel, La provenance des lingots de cuivre romains de Maguelone (Hérault, France), Étude archéologique et archéométrique, Revue archéologique de Narbonnaise, 38-39, 2005-2006, p. 459-472.

— Laures, R., De Saint-Montan à Montpellier ou l’itinéraire d’une famille de notables de province aux 18e et 19e siècles : les Fabrège, Revue du Vivarais, 89, 1985, p. 271-274.

— Barral, M., Le divertissement sérieux d’un savant botaniste : le « Carya Magalonensis » d’Alfred Moquin-Tandon, Bulletin de l’Académie des Sciences et Lettres de Montpellier, 1992, p. 185-206.

— Fermon, P., Les représentations des pêcheries de Maguelone, Saint-Gilles et Lérins ou les usages de la figura dans les milieux ecclésiastiques du milieu du XIVème siècle à la fin du XVème siècle, Monastères et espace social, Turnhout, 2014, p. 185-209.

— Chambon, J.-P., Notes étymologiques et philologiques, Archéologie en Languedoc, 26, 2002, p. 115-158.

— Chalon M., et P. Florençon, Notes archéologiques et historiques, Archéologie en Languedoc, 26,2002, p. 159-170.

— Chambon, J.-P., Nouvelles observations sur la Toponymie de l’Hérault de Frank R. Hamlin, Archéologie en Languedoc, 30, 2006, p. 249-286.

— Guigou, M.-J., Les graus proches de Montpellier, leur histoire depuis le Moyen-Âge, Nîmes, 2005.

— Corbière, Ph., Histoire de l’église réformée de Montpellier, depuis son origine jusqu’à nos jours, avec de nombreuses pièces inédites sur le Languedoc, les Cévennes et le Vivarais, Montpellier-Paris, 1861.

— Thomas, J.-P., Mémoires historiques sur Montpellier et sur le département de l’Hérault, Paris, 1827.

— Michaud, Baron H., Un paradis sur les flots : Maguelone, Grenoble, 1942.

— Millet, H., L’évêque de Maguelone au rendez-vous franco-allemand pour l’union de l’Eglise : Metz, 24 juin 1401, Retour aux Sources, dir. M. Parisse, Paris, 2004, p. 689-697.

— Lemaître, J.-L., Maguelone et la mer d’après les statuts de Jean de Vissec (1331), Les religieux et la mer, actes du colloque de Lille-Baie de Somme 2001, Lille, 2004, p. 209-221.

— Lemaître, J.-L., Vivre en chanoine à Maguelone, Licet preter solitum,L. Falhenstein zum 65 Geburtstag, Aachen, 1998, p. 203-217.

— Seeker, J., Voyage d’un ministre ottoman, Montpellier, 1874 [= Relation de Mehemet Effendi annotée avec des documents inédits].

— Dainville, M. de, La cathédrale de Maguelone, dans La France de toujours, Languedoc méditerranéen et Roussillon d’hier et d’aujourd’hui, vers demain à la lumière du passé (direction M. de Dainville), Nice, 1947, p. 149-150.

NOTES

1. La liste des fouilleurs a été donnée dans les rapports de fouilles successifs. Les auteurs de participation scientifique figurent dans cette publication sous leur signature.

2. A ceux qui continuent de penser qu’une agglomération occupait la vingtaine d’hectares de l’île, il leur appartiendra d’en apporter la preuve. En 1997, un projet collectif de recherche déposé par M. Chr. Landes n’a pas été retenu par la Commission Interrégionale de la Recherche Archéologique !, qui, curieusement, a accepté un nouveau projet dont on attend toujours, comme pour le suivant, les publications ! Nous n’oublions pas que certains « archéologues », après nos propres recherches, ont tenté, sans nous en informer d’aucune façon, d’apporter cette preuve. Ils n’ont fait que le même type de découvertes, augmentées par les facilités à eux données par des parcelles de vignes qui avaient été arrachées, ce qui n’était pas le cas à notre époque. Les fouilles conduites sur l’emplacement des anciens bâtiments conventuels depuis 10 ans sont toujours inédites.
Nous rappellerons que l’espace occupé par une basilique funéraire fouillée sur plusieurs milliers de mètres carrés n’a donné aucune structure ou document antique. Il est par contre très regrettable que les vestiges de cette basilique – l’une des plus anciennes de notre région –, n’aient pas été mis en valeur au lieu d’être détruites pour une nouvelle plantation de vignes…L’intérêt scientifique entre les époques des cathédrales a été démontré par B. Boissavit-Camus et Chr. Sapin, De la Cathédrale paléochrétienne à la Cathédrale romane, Cahiers de Saint-Michel-de-Cuxa, 44, 2013, p. 1938.

3. Guichard : G.R.A.H.M., « Murviel-les-Montpellier, recherches archéologiques, les années 30 », Murviel-les-Montpellier, 1992, p. 3-15. Ses archives sont cotées aux ADH : 15F2 à 15F36.

4. Tout le matériel archéologique provenant de nos recherches a été déposé au Musée de Lattes avec la condition qu’il serait transféré à Maguelone si un Musée ou un Dépôt archéologique y était créé.

5. F.R. Hamlin, op. cit., p. 225, J.-P. Chambon, 2006, p.273 et Chalon-Florençon, 2002, p. 165.

6. Fabrège F., 1894, p. 26 et note 3.

7. Richard, 1973, p. 35 et note 9 : l’Itinéraire date du début du IIIe siècle.

8. S. von Gültlingen, Bibliographie des livres imprimés à Lyon au 16e siècle, Baden-Baden, 8, 2002, p. 122 :
« 307. ANTONINUS, Augustus : Itinerarium Pro- / VINCIARVM / Antonii Augusti. / Vibius Sequester de Fluminü, & alia- / rum rerum nominibus in ordinem ele- / mentorum digestis / P. Victor, de regionibus urbis Romae. / Dionysius Afer de Situ Orbis Priscia- / no interprete. / Opuscula praescripta quae & incunda, & neceβaria. / scitu plurima complectuntur, non inuenustis typis nuper / excusa, & gratiam studiosorum, ad exemplar Aldi / num diligenter emendata fuere. / [Marque des héritiers de Simon Vincent] / LVGDVNI / Apud Haeredes Simonis Vincentij. / – [p. 206 :]
Lugduni / EXCVDEBAT / Nathias [sic] Bonhomme. /
[p. (207) : marque de Vincent] / -In-8° ital, 206, (2) pp. sign. A-N.
Baudrier X : 202. – Budapest BN (Ant. 6989), Cambridge BU (N. 11. 46), Cambridge Trinity College, Cambridge King’s College, Edimbourg BN (Hall. 282. i & K. 64. f), Gand BU (Hist. 5337/1), Londres BL (10001. aa. 1) & 11385. b. 42 / 1 ; incomplet), Lyon BM (Rés. 343 436 & Rés. 357 045), New York PL (Reserve), Paris BN (Rés. G. 2028 & G. 9097), Tolède BP (S. L. 440), Zaragoza BU. – Index Aureliensis 106. 050 ».
Cet ouvrage est daté de « vers 1550 » par les spécialistes des éditions lyonnaises. Nous tenons à remercier les Conservateurs S. Marchand (Grenoble) et Y. L. Montrozier (Lyon) pour leur aide concernant un livre connu en une quinzaine d’exemplaires à travers le monde !

9. Richard, 1973, p. 24, n° 8 et M. Chalon et P. Florençon, Notes archéologiques et historiques, Archéologie en Languedoc, 26, 2002, p. 165. La même erreur d’interprétation sur l’Itinéraire d’Antonin se retrouve chez A. Fliche, Montpellier, Paris, 1935, p. 2 et chez de nombreux auteurs postérieurs.

10. Richard, 1973, p. 24.

J. Guiaud : Maguelone, face méridionale, 1838
Fig. 5 - J. Guiaud : Maguelone, face méridionale, 1838