L’écrivain Jean-Baptiste Fabre et son portrait
par le peintre montpelliérain Jean Coustou

* Chercheur associé EA 4424 CRISES, Université Montpellier III ; membre de l’Académie de Nîmes.

[ Texte intégral ]

Jean Coustou, portrait de l’abbé Fabre, 1765 © Musée du Vieux Montpellier
Fig. 1 - Jean Coustou, portrait de l’abbé Fabre, 1765 © Musée du Vieux Montpellier (inv. 2012.1.44)

Le portrait de l’abbé Fabre, ou Favre de Saint-Castor (1727-1783), appartient aux collections du musée du Vieux Montpellier, sous le numéro d’inventaire 2012.1.44 (fig. 1). Il avait été pendant quelques années la propriété de l’Entente bibliophile de Montpellier. Jean Nougaret, alors un des responsables de cette société, avait ouvert à la doctorante que j’étais les portes du local pour observer de près la représentation de l’écrivain occitan faisant l’objet de mes recherches historiques 1. Le tableau porte au dos de la toile la mention du nom du peintre Coustou et une date, 1765, pouvant tenir lieu d’authentification. Ces données ont permis d’attribuer le tableau au peintre local. 1765 est un moment important dans la vie de l’ecclésiastique puisqu’il devient prieur curé du Crès, à 38 ans, quittant Castelnau au mois d’octobre de cette année. Cette promotion sacerdotale a-t-elle été l’occasion de passer commande d’un portrait ?

Le portrait de Fabre par Coustou

L’expertise de Jean Nougaret

En 1999, je faisais ce commentaire à propos d’un travail de recherche sur le peintre Jean Coustou, réalisé par Agnès Reboul, étudiante en histoire de l’art :

« Il est intéressant pour moi car elle indique ce qui est “bâclé” par Coustou et ce qu’il travaille davantage. Le portrait de Fabre comporte les deux aspects, comme me le faisait remarquer Jean Nougaret quand, en tant que responsable de l’Entente bibliophile, il m’a accompagnée pour photographier le tableau. Les mesures que je mentionne sont celles qu’il a relevées devant moi. L’attribution à Coustou repose sur l’inscription au dos qui lui paraît, par son ancienneté, un élément important. [On] est certain qu’il s’agit d’une représentation de Fabre, ainsi qu’on orthographie son nom le plus souvent de nos jours, du fait de la date de naissance mentionnée 2 […]. »

Les dimensions relevées sont : Hauteur 0,91 m et Largeur 0,715 m. Les réflexions stylistiques de mon mentor permettent de conforter l’attribution à Coustou.

Un modèle pour un buste

Marcel Barral, auteur d’une thèse d’histoire littéraire sur l’éminent écrivain montpelliérain, avait laissé un historique écrit du tableau, qu’il a tenu à compléter lors de nos rencontres 3. À l’occasion du centenaire de la mort de l’ancien prieur, le comité chargé des festivités voulait édifier un buste en bronze, à la mode du temps. Un modèle fut cherché et trouvé dans cette toile récemment redécouverte, rapporte M. Barral :

« La découverte du portrait authentique [a] été faite, en 1874, par un “amateur”, aussi modeste que désintéressé – comme dit le Journal du Centenaire – qui s’appelait M. Varlet. Cette toile fut par lui offerte à Édouard Marsal, félibre et artiste peintre qui illustrait les œuvres de l’abbé Favre. Elle fut ensuite achetée par M. [François] Blayac de Montpellier qui possédait et conservait des manuscrits de l’abbé. Après sa mort, les héritiers de M. Blayac, suivant sa volonté, ont remis ce portrait à l’Entente bibliophile de Montpellier 4. »

Le tableau a rejoint récemment les collections de la ville quand cette société savante s’est dissoute et il est présentement en dépôt aux Archives municipales. Le châssis porte la trace de la conservation du portrait par l’Entente bibliophile de Montpellier (fig. 2). Le buste d’Henri Varenne présentait un ecclésiastique rabelaisien, peut-être conforme à la représentation que l’on se faisait de l’auteur du Sermon de M. Sistre 5, un sermon burlesque, mais qui a peu à voir avec le tableau de Coustou. Nous devons aussi à M. Blayac d’avoir abrité le buste chez lui à Castelnau dans les années cruciales de la Seconde Guerre mondiale quand étaient récupérés les métaux non ferreux. C’est bien le buste original qui est installé après-guerre dans un square derrière l’église Saint-Roch de Montpellier, sans qu’il y ait eu de lien particulier entre le curé et ce lieu de culte. À Castelnau, on peut en voir de nos jours une copie en résine devant le chevet de l’église Saint-Jean-Baptiste, en souvenir d’un ancien séjour de la statue dans cette commune et surtout du ministère pastoral de Fabre entre 1756 et 1765. Le portrait du tableau a été gravé par Édouard Marsal et publié une première fois en 1890 dans un recueil d’ouvrages qu’il illustrait 6.

Jean Coustou, portrait de l’abbé Fabre, 1765, châssis © Musée du Vieux Montpellier
Fig. 2 - Jean Coustou, portrait de l’abbé Fabre, 1765, châssis © Musée du Vieux Montpellier

Le peintre Jean Coustou en famille (Montpellier, paroisse Saint-Pierre, 30 octobre 1719 - 16 décembre 1791) 7

Coustou est un contemporain des talentueux Ranc, Raoux et Vien, partis ailleurs exercer leur art, et il n’en a pas l’envergure. Pour sa biographe Agnès Reboul, son mérite essentiel serait d’avoir été, à la Société des Arts de Montpellier, le premier maître de François-Xavier Fabre, peintre et futur fondateur du musée de la ville 8. F.-X. Fabre portait à Coustou, à son atelier et à sa famille affection et reconnaissance, ce que Laure Pellicer évoque dans le récent roman le concernant 9. Jean Coustou était le septième dans une fratrie de huit enfants identifiés dans la paroisse Saint-Pierre de Montpellier (Annexe I) 10. Des trois enfants qui auraient pu atteindre l’âge adulte, il était le plus jeune. Leurs parents s’étaient mariés dans cette paroisse en 1700 : lui Pierre Coustou était maçon fils de maçon, elle Marie Martin, fille d’un maître tailleur. Une fois veuf, Pierre Coustou, devenu maître maçon puis architecte, se remarie en 1743 avec une veuve, Marguerite Bonnet. Dans l’entourage de ces trois personnes, se rencontrent des artisans et des petits marchands.

La famille Manen, où le peintre entre comme troisième gendre à 34 ans par son mariage à Notre-Dame des Tables avec Jeanne, apparaît d’une condition sociale un peu plus élevée que sa propre famille, avec des femmes plus instruites et sachant signer depuis plus longtemps. Des dix enfants identifiés du couple Pierre Manen / Marie-Claire Martin, sept ont pu atteindre l’âge adulte dont cette Jeanne Manen née en 1731 (Annexe II) 11. Les beaux-frères par alliance du peintre Coustou sont, l’un Jean Carrié, financier et commissaire de la Marine, l’autre Jean-Louis Pelissier, maître en chirurgie. Les orfèvres Miston sont présents à la signature de plusieurs actes entre 1720 et 1740. Chez les Manen, on est marchand ceinturier pendant deux générations. Pierre Manen est qualifié de « bourgeois » à la fin de sa vie, c’est-à-dire qu’il vivait de ses revenus. Un des deux frères de Jeanne est l’abbé Philippe Joseph Manen devenu curé de la paroisse Saint-Denis à Montpellier en 1765 et promoteur du diocèse, au vu de ses grades en théologie 12.

Le peintre et son épouse ont eu six enfants identifiés entre 1755 et 1774 dans la paroisse Saint-Pierre. Dans ces années-là, les femmes allaitaient longtemps et les données d’état civil comme les tables annuelles bien tenues ne permettent pas d’attribuer au couple autant d’enfants que la tradition le voudrait, du moins dans le cadre de leur paroisse de résidence 13. Trois ou quatre ont pu atteindre l’âge adulte, trois garçons et une fille. Seuls les trois fils apparaissent comme les héritiers de leur père après son décès en 1791 : Pierre, Xavier et Philippe 14. Le second a été vicaire général du diocèse de Montpellier de 1802 à sa mort en 1844 15. En 1782, pour pouvoir être ordonné prêtre, il perçoit de ses parents des revenus appelés « titre clérical ». Ils s’engagent à lui donner le minimum exigé, une rente annuelle de cent livres prise dans son cas sur les revenus d’une maison Rue du Saint-Sacrement 16. Le troisième fils, Philippe, a été un ami d’enfance et proche correspondant du peintre François-Xavier Fabre. Il était négociant à Paris en 1808 lors de son mariage avec une montpelliéraine issue d’une famille de négociants, les Lafosse-Lionnet. Après une dizaine d’années à Paris où il était l’associé de Jean-Antoine Chaptal dans ses activités industrielles de l’usine des Ternes, il revient à Montpellier l’année suivant son mariage 17.

La paroisse Saint-Pierre restait le cadre de vie des Coustou mais ces deux enfants s’orientent vers le négoceet l’Église, comme chez les Manen, qui avaient perçu un homme à talents dans leur futur gendre. Il n’y aurait pas de lien de parenté entre Jean Coustou peintre et un célèbre sculpteur du même nom, pas plus qu’il n’y a de lien entre les Fabre intéressés à cet article.

Le portrait de l’abbé Fabre (1765)

Coustou avait un atelier à Montpellier et il gardait un pied dans l’artisanat comme restaurateur de tableaux. Il devient peintre de la ville et reçoit des commandes lors des festivités et lors de l’entrée en fonction des nouveaux consuls, des agents municipaux renouvelables plus souvent qu’aujourd’hui. Cette production est perdue. Vingt-cinq toiles ont été recensées par A. Reboul, portraits, tableaux d’église, natures mortes et dessus-de-porte. Pour elle, le « décorateur » est meilleur que le portraitiste, d’ailleurs plus rapide à expédier les portraits des consuls que ceux de son entourage familial.

Le portrait de Fabre est inventorié au n° XIV de l’étude d’Agnès Reboul. Pour identifier l’auteur et le sujet du tableau, nous disposons de quelques éléments. Sur une feuille blanche, l’ecclésiastique est en train d’écrire un texte à la plume d’oie, « 26 martii 1727, civitate Submeyre dicta, natus J.B. Faber », lisible par grossissement. Jean-Baptiste Castor Fabre est bien né à Sommières ce jour-là et a été baptisé à la paroisse Saint-Pons de cette ville. Il porte à sa naissance, et jusqu’aux années 1770, le patronyme de Fabre que son neveu et lui transforment alors en Favre.

Au dos de la toile, une inscription d’une écriture ancienne indique : « fecit J. Coustou 1765 » (fig. 3). La notation latine « fecit » reprend une des traditions de ce temps, par souci possible de réputation 18. Le tableau montre des analogies avec l’autoportrait présumé de Coustou en buste (A. Reboul, n° XVI). Le personnage est représenté de trois quarts, tourné vers la gauche, les attributs sont placés à gauche et débordent à l’extérieur du cadre. Coustou s’attachait aux visages et objets, palette ou écritoire par exemple, et négligeait le rendu des tissus des vêtements. Bien qu’une signature du tableau ne soit pas visible au recto de la toile, l’attribution à Jean Coustou de ce portrait de Fabre est hautement probable.

Jean Coustou, portrait de l’abbé Fabre, 1765, détail du dos de la toile, mention de J. Coustou © Musée du Vieux Montpellier
Fig. 3 - Jean Coustou, portrait de l’abbé Fabre, 1765, détail du dos de la toile,
mention de J. Coustou © Musée du Vieux Montpellier

Jean-Baptiste Fabre en 1765

L’ecclésiastique écrivain représenté par Coustou

Le modèle est assis à une table de travail. Il porte la soutane noire exigée alors du clergé par les statuts synodaux du diocèse de Montpellier. Au col, il a le collet bordé de blanc du clergé gallican, en usage dans le royaume. Il a les cheveux foncés, coupés court, ne portant pas encore la perruque 19. La présence d’un crucifix atteste du ministère pastoral. La seconde série d’attributs concerne l’écriture : une écritoire, deux plumes d’oie, deux livres soutenant le crucifix. Un rideau placé à droite complète le décor, l’écrivain est un auteur de théâtre.

En octobre 1765, Fabre a quitté la cure de Castelnau pour le prieuré-cure du Crès. Les prieurés-cures étaient peu nombreux dans le diocèse de Montpellier. Sachant que Coustou travaillait vite pour les commandes de portraits de consuls et au vu du traitement a minima de la soutane, il est possible, ou même probable, que le tableau immortalise ce moment de reconnaissance, à la fois dans le ministère et l’écriture occitane. Marcel Barral pensait que le tableau datait de la période de Castelnau, doutant que deux mois aient suffi à Coustou pour le réaliser fin 1765. En suivant les remarques d’A. Reboul sur sa rapidité d’exécution, on peut envisager pourtant que oui. Fabre n’était toutefois pas parti bien loin. À l’époque, Castelnau, Le Crès et Salaison constituaient une seule communauté, avec ses deux paroisses.

Fabre à Castelnau

Il y était arrivé en 1756, après une année à Vic, aujourd’hui Vic-la-Gardiole, son premier poste de curé de paroisse. À Vic, il avait rédigé sa nouvelle l’Histoira de Jean l’an Pres, premier roman des lettres occitanes et unique œuvre de ce type chez Fabre qui, en occitan, versifie, souvent en vers burlesques. Cette œuvre complexe est considérée de nos jours comme son chef-d’œuvre 20.

À Vic et à Castelnau, il est curé à la portion congrue, recevant une rétribution du chapitre Saint-Pierre, en quelque sorte son employeur. La portion congrue était fixée par édit royal et se montait alors à 300 livres. Le passage de Fabre à Castelnau est visible, avec toute sa désinvolture stupéfiante, dans les registres paroissiaux, notamment dans celui des actes de catholicité où il manque près de la moitié des actes en 1758. Il avait « oublié » de les inscrire au fil des jours et imitait lui-même la signature de supposés témoins 21. Il sera moins négligent dans d’autres paroisses par la suite.

Que faisait-il donc de plus important à ses yeux dans ces années-là ? En de grandes occasions, il prononce et écrit des sermons. En 1759, il prêche les sermons rétribués de l’Avent à la cathédrale et est invité également lors d’une messe devant les États de Languedoc 22. Il écrit en oc la pièce de théâtre comique Le Trésor de Substancion, qui a pour cadre le village au bord du Lez. Il commence aussi à enseigner. Quand les jésuites sont interdits d’enseignement en 1762-1763, il est choisi, alors que bien d’autres candidats se présentaient, selon l’abbé Augustin Bonet dans une lettre en latin à Jean-François Séguier, du 3 juillet 1763 23. Il enseigne ainsi un an au collège de Montpellier en classe de rhétorique. Bonet, récemment redécouvert dans sa vie et dans son œuvre, qui est constituée par un remarquable dictionnaire languedocien, renonce à se présenter dans sa ville. Cette concurrence nous donne une idée… des relations nécessaires pour obtenir le poste, mais aussi des connaissances et des aptitudes de Fabre, qui possède en effet les lettres latines et la culture du Grand Siècle. Après cette année de transition, il retrouve sa paroisse et commence un enseignement dans son presbytère à des élèves particuliers. Nous retrouvons quelques signatures d’élèves au bas d’actes paroissiaux, pendant une dizaine d’années.

Fabre au Crès (1765-1769)

En 1765, le prieur du Crès Touchy décède et Fabre prend possession de ce prieuré-cure. Ses revenus passent à environ 500 livres par an, ce qui reste faible au vu de la moyenne des prieurés-cures du royaume. Ces revenus proviennent des dîmes à percevoir dans le terroir de la paroisse, ce qui suppose de s’activer à surveiller les récoltes et d’être présent pour la levée de cette part, environ 10 %, destinée au culte paroissial entre autres. Son prédécesseur avait peu investi dans les ornements et les objets liturgiques, par manque de revenus. Et Fabre, qui pensait probablement rester longtemps au Crès, s’efforce de faire des améliorations pour les « dépenses de sacristie », parmi ce qui est à la charge d’un décimateur. Le Crès étant une paroisse peu peuplée, il lui reste du temps pour écrire et enseigner. Pour s’occuper des enfants, dont son neveu futur garde du corps du roi, il est aidé par sa belle-sœur, selon toute probabilité. Avoir des pensionnaires payants devait améliorer les revenus limités du prieur.

Pourtant Fabre ne va rester que trois années au Crès. Il renonce au titre prestigieux de prieur et redevient simple curé à la portion congrue, dans une paroisse champêtre de Montpellier, Montels-les-Montpellier. Il y trouve des locaux pour un petit collège, très peu d’habitants permanents, donc une faible charge ministérielle, et aucun souci de dîme à prélever, le chapitre Saint-Pierre s’occupant de tout, y compris de l’équipement de la paroisse. Sans oublier enfin un taux plus bas pour les décimes, des contributions payées par le clergé.

Un nouvel édit royal a joué un rôle essentiel dans cette décision. Après bien des années de récriminations, les curés congruistes avaient obtenu une rétribution annuelle de 500 livres, applicable dans le ressort du parlement de Toulouse au 1er janvier 1769. La vacance de la cure de Montels est l’occasion de renoncer au prieuré du Crès, qui lui laissait des revenus comparables à la nouvelle portion congrue, une fois toutes les dépenses obligatoires engagées.

Il poursuit son enseignement et son œuvre, et a pu achever l’Odyssée patoise. Cependant, une fois son neveu établi et ne souhaitant probablement plus continuer à éduquer autant d’adolescents, il doit quitter Montels et permuter avec son confrère de Cournonterral qui reprend l’activité d’enseignement, sous la pression – peut-on supposer – de l’évêque. Il finit par trouver un bénéfice plus lucratif à Celleneuve, la banlieue de Montpellier, où il décède en 1783, ayant eu à nouveau droit au titre de prieur.

C’est comme « prieur de Celleneuve », parfois dit « le joyeux prieur », qu’il est connu au XIXe siècle, quand le Sermon de M. Sistre se récitait dans les banquets et que les félibres érigeaient une statue à leur illustre prédécesseur montpelliérain, à l’occasion du centenaire de son décès 24.

Annexes

Annexe I : Généalogies Coustou

A/ Descendance de François Coustou, maçon.

1. François Coustou, maçon (?-1700/) 25 ép. Jeanne Jean (?-1700/)

1.1. Pierre Coustou, maçon, maître maçon, architecte (?-1743/)

ép. 1°/ Marie Martin (?-/1743) 26, le 5 juillet 1700, paroisse Saint-Pierre, Montpellier.

ép. 2°/ Marguerite Bonnet, veuve de Pierre Daussergues, le 11 janvier 1743, paroisse Notre-Dame des Tables, Montpellier.

De la première union, sont issus :

1.1.1. Antoine Pierre Coustou (1706-1725)

1.1.2. Marguerite Coustou (1708-1709)

1.1.3. Jean Coustou (1710-1710)

1.1.4. Marie Coustou (1711-?)

1.1.5. Raymond Coustou (1715-1716)

1.1.6. Pierre Coustou (1716-?)

1.1.7. Jean Coustou (1719-1791), peintre, qui suit.

1.1.8. Marie Coustou (1722-1724)

B/ Descendance de Jean Coustou, peintre.

1. Jean Coustou (30 octobre 1719-16 décembre 1791), peintre, ép. Jeanne Manen (30 novembre 1731-14 janvier 1792) le 30 octobre 1753, jour de son anniversaire, dans la paroisse Notre-Dame des Tables. De cette union sont issus six enfants baptisés dans la paroisse Saint-Pierre de Montpellier.

1.1. Pierre Coustou (1755-1792/)

1.2. Pierre François Xavier Coustou (6 février 1760-9 novembre 1844), prêtre, vicaire général du diocèse de Montpellier.

1.3. Jean-Pierre Thérèse Ange Coustou, dite Angélique à son décès (fille) (1763-1764)

1.4. Philippe Joseph Pierre Coustou (6 novembre 1765-19 juillet 1830) ép. à Montpellier le 8 décembre 1808 Marguerite Rose Lafosse (1784-1830/). Il est négociant à Paris à son mariage puis à Montpellier. Associé de Jean-Antoine Chaptal à Paris de 1798 à 1809, dans le négoce et l’usine chimique des Ternes sous la raison Coustou et Cie.

1.5. Marie-Thérèse Coustou (1769-?)

1.6. Pierre Thérèse Auguste Coustou (garçon) (1774-1778)

Annexe II : Généalogie Manen

1. Antoine Manen, marchand ceinturier, ép. Suzanne Amalric.

1.1. Joseph Manen (1687-?)

1.2. Antoine Manen (1691-?)

1.3. Pierre Manen (1693-1753/), marchand ceinturier puis « bourgeois », ép. Marie-Claire Martin (?-1753/) le 18 août 1718 à Montpellier, paroisse Notre-Dame des Tables. De leur union sont issus dix enfants baptisés dans la même paroisse.

1.3.1. Jeanne I Manen (1719-?) ép. Jean Carrié/Carriés le 12 avril 1739 à Notre-Dame des Tables, financier puis mentionné comme commissaire de la Marine en 1760.

1.3.2. Joseph Manen (1720-1753/)

1.3.3. Jeanne Thérèse Manen (1722-?)

1.3.4. Marie-Claire Manen (1724-?)

1.3.5. Élisabeth Manen (1726-1726)

1.3.6. Jeanne Thérèse Manen, dite Thérèse (1729-?). Elle est la probable épouse de Jean-Louis Pelissier, maître en chirurgie de Montpellier, mariés le 22 août 1752 à Notre-Dame des Tables.

1.3.7. Jeanne II Manen (30 novembre 1731-14 janvier 1792), ép. Jean Coustou (1719-1791), peintre, le 30 octobre 1753 à Notre-Dame des Tables. Six enfants sont baptisés dans la paroisse Saint-Pierre.

1.3.8. Marie-Élisabeth Manen (1734-1746)

1.3.9. Philippe Joseph Manen (1737-1817), prêtre, curé de la paroisse Saint-Denis de Montpellier.

1.3.10. Marie-Claire Manen (1740-1746).

NOTES

1. Bertrand-Fabre, Danielle, Être curé en Languedoc au XVIIIe siècle : l’abbé Jean-Baptiste Fabre entre ministère et littérature occitane (1727-1783), thèse (1999), Lille, ANRT, 2004. Était appelé « abbé » tout ecclésiastique ayant reçu le premier ordre mineur, la tonsure.

2. Archives privées D. Bertrand-Fabre, Lettre du 7 juin 1999. Reboul, Agnès, Jean Coustou (1719-1791), Montpellier, Univ. P.-Valéry, 1981 (mémoire de maîtrise sous la dir. de M. Gallet de Santerre).

3. Barral, Marcel, J.-B. Favre, sa vie, son œuvre. Essai sur le burlesque dans la Littérature Occitane, Montpellier, Univ. P.-Valéry, 1971, p. 43-44.

4. Barral, Marcel, Montpellier [Bull. du Syndicat d’Initiative], 53, été 1977, p. 16.

5. Fabre, J.-B., Òbras complètas, Lo Sermon de Monsur Sistre, IEO, 80, 1983, p. 25-29. Pour retrouver un manuscrit de ce texte, voirles références en ligne du Ms 534 de la médiathèque Émile Zola de Montpellier ; Plan de classement : Base documentaire régionale / Manuscrits de l’abbé Fabre / Uvras dé Moussu Fabre de St Castor, p. 8 à 11/667 : https://mediatheques.montpellier3m.fr/MEMONUM/doc/IFD/MANUSCRITS_MODERNES_ET_CONTEMPORAINS_10841/uvras-de-moussu-fabre-de-st-castor.

6. Favre, abbé Jean-Baptiste, Œuvres choisies, trad. L. Roumieux, ill. É. Marsal, Montpellier, 1890. Ce portrait gravé est reproduit dans Barral, Guy, Correspondance et autres documents inédits, Entente bibliophile de Montpellier, 2001, p. 9 ; et dans Bertrand-Fabre, Danielle, op. cit., p. 266.

7. Références biographiques. Naissance : baptême paroisse Saint-Pierre Montpellier, 6 novembre 1719, GG 106 (5 Mi 1/52, vue 108/147, consultation en ligne, Arch. dép. Hérault). Décès : paroisse Saint-Pierre Montpellier, 16 décembre 1791, GG 145 f° 15v° (6 Mi 216, Arch. mun. Montpellier). Il est inhumé le 17 « dans le cimetière de l’Hôpital Général ».

8. Reboul, Agnès, Jean Coustou (1719-1791), op. cit., p. 1.

9. Pellicer, Laure, Le silence d’Ephestion, Mémoires de François-Xavier Fabre, Roman, Montpellier, 2014, p. 21-103.

10. Voir en annexes les tableaux généalogiques Coustou et Manen.

11. La recherche généalogique a fait apparaître utilement plusieurs prénoms semblables, un-e aîné-e pouvant être parrain ou marraine d’un-e cadet-te à qui l’on donnait le même prénom officiel.

12. Arch. dép. Hérault, G 1276, Diplômes en théologie.

13. Arch. dép. de l’Hérault, consultation en ligne de l’état civil de Montpellier pour les actes cités dans l’article, sauf mention contraire.

14. Arch. dép. Hérault, 3 Q 8674, Bureau d’enregistrement de Montpellier, Tables des testaments et donations, 1791-An VII, 2 juin 1792, vue 8/53. Ils héritent de deux maisons, un champ à Montpellier et une constitution de rente, pour une valeur de 12 500 livres. Le peintre décédé y est dénommé « Pierre ».

15. Cholvy, Gérard, « La crise révolutionnaire et ses conséquences », dans Id., (dir.), Histoire du diocèse de Montpellier, Paris, Beauchesne, 1976, p. 190-191.

16. Arch. dép. Hérault, G 3457, Titre clérical de P. F. X. Coustou, acolyte, constitué par son père et sa mère, extrait d’acte devant le notaire Autéract, Montpellier, 19 avril 1782.

17. Bergeron, Louis, Banquiers, négociants et manufacturiers parisiens du Directoire à l’Empire, Paris, EHESS, 1999, p. 47, 226 et 306.

18. Sur l’écriture du nom en cursive, voir Guichard, Charlotte, « La signature dans le tableau aux XVIIe et XVIIIe siècles, identités, réputation et marché de l’art », Sociétés & Représentations, 1, 2008, p. 47-77.

19. Barral, Guy, op. cit., Lettre 11 à son neveu, 19 avril 1779, p. 105-106.

20. Fabre, Jean-Baptiste, Histoira dé Jean l’an prés, Histoire de Jean­l’ont-pris, Montpellier, CRDP, 1988, éd. bilingue.

21. Bertrand-Fabre, Danielle, thèse, op. cit., p. 90-98. Sur les activités paroissiales de Castelnau, négligées aussi par Fabre, Bertrand-Fabre, Danielle, « Bureau de charité et fabrique : deux enjeux pour le pouvoir local dans un village du Bas-Languedoc, Castelnau-le-Lez au XVIIIe siècle », dans Religions et pouvoirs dans le midi de la France de l’Antiquité à nos jours, LXXe Congrès de la Féd. Hist. du Languedoc Méditerranéen et du Roussillon, (colloque, Nîmes, 1998), Nîmes, 2001, p. 211-226.

22. Arch. dép. Hérault, C 7516.

23. Torreilles, Claire, « Augustin Bonet (1717-1772), l’auteur retrouvé du “Dictionnaire Languedocien” », Revue des Langues Romanes, « Aspects du XVIIIe siècle occitan », Montpellier, CXX, 2, 2015, p. 404 et p. 415. Présentation du Dictionnaire languedocien d’Augustin Bonet (édition en ligne de la Médiathèque Carré d’Art de Nîmes), 2015 : http://bibliotheque-numerique.nimes.fr/fre/treasures/dictionnaire_languedocien/index.html.

24. Pour les clichés, remerciements particuliers à Philippe Saurel, maire de Montpellier, et pour les Archives municipales de la ville de Montpellier, à Christine Feuillas, sa directrice, et au personnel.

25. 1700/ : par convention, lire décédé après l’année 1700 ou après un certain jour de cette année-là.

26. 1743/ : par convention, lire décédé avant l’année 1743 ou avant un certain jour de cette année-là.