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Description

Le vignoble du Bas-Languedoc est-il un vignoble de plaine ?

Une tendance courante et contestable assimile vignoble de qualité et vignoble de coteau. Parmi les affirmations hâtives, on relève aussi celle qui fait du vignoble du Bas-Languedoc un vignoble de grand rendement alors que ce rendement est nettement inférieur à celui du vignoble allemand, du vignoble luxembourgeois, du vignoble des Charentes. Enfin on affirme couramment que c’est un vignoble de plaine.

On se propose de comparer les pentes moyennes des vignes dans le Bas-Languedoc avec celles de deux vignobles dont la réputation de qualité est acquise : celui de la côte bourguignonne et celui du Médoc.

Il existe des méthodes précises pour le calcul d’une pente moyenne – plus exactement de la « plus grande pente » moyenne. Mais elles sont d’application un peu longue et on ne les exposera pas ici. Nous avons adopté un calcul approché, donnant des chiffres un peu inférieurs à la réalité. Il s’agit d’établir, pour chaque portion de carte étudiée, un faisceau de droites parallèles dans la direction coupant les courbes de niveau sous l’angle le plus proche de 90° ; par exemple, perpendiculairement au tracé des rivières ou à celui d’un grand accident du relief, escarpement de faille par exemple. On compte les courbes de niveau coupées ; leur espacement moyen indique la pente moyenne. C’est cette méthode rapide qui a été adoptée ; elle donne une première approximation.

Il va sans dire que la pente de tout versant, telle qu’on l’a mesurée, fait abstraction des aménagements tels que murs de pierre sèche ou tertres limitant deux parcelles. Partout ces aménagements ont réduit la pente quand elle était trop forte. C’est la pente du versant globale qui est prise en compte ici et non la pente atténuée par le terrassement ou la descente des sols.

Les trois zones de vignoble étudiées sont :

On remarquera que la pente mesurée dans le vignoble de la côte bourguignonne est beaucoup plus proche de la plus grande pente effective que celle qui a été mesurée dans le Bas-Languedoc où les accidents de relief sont de direction moins schématique et par conséquent les angles des droites avec les isohypses s’écartent plus de 90°.

On a pris en compte seulement la partie active des vignobles en excluant les portions délaissées et retombées en friche. La détermination de ces parcelles abandonnées est délicate. Elle n’est pas toujours possible sur photo aérienne et, notamment pour la côte de Bourgogne, elle a nécessité des repérages sur le terrain. Pour le Médoc, les abandons sont pratiquement nuls. […]

Informations complémentaires

Année de publication

1982

Nombre de pages

3

Auteur(s)

Max DERRUAU

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf