Description
Le cartulaire d’Aniane Compléments aux lectures, localisations, matières
Les textes auxquels nous nous référons ont été édités en 1900 dans un ouvrage qui sera peut-être réimprimé, mais jamais refait, de telle sorte qu’il suffit d’indiquer la page et la ligne pour que le lecteur retrouve facilement le mot ou l’expression qui sont visées par nos compléments. Comme nous avons affaire à un cartulaire, c’est-à-dire à un ensemble de pièces recopiées, et non à des originaux, les fausses lectures que nous rectifions peuvent avoir été commises par le scribe médiéval ou par l’éditeur moderne et leur origine est secondaire.
Ces fausses lectures ont entraîné des erreurs de localisation géographique et aussi, comme nous le verrons, l’absence de certaines matières historiques, de telle sorte que la première partie de ces compléments commande les deux autres.
Avant d’énumérer, au fil des pages, les lectures qui nous paraissent suspectes, nous tenons à dire, une fois pour toutes, le profond respect que nous inspire une édition comprenant non seulement une transcription du texte mais encore trois tables indispensables, à savoir une Table des noms de personnes, une Table des noms de lieux et une Table des noms communs significatifs, tables qui n’ont pu être établies qu’après un long et minutieux examen du texte édité.
Les erreurs de lecture concernent principalement les textes en langue d’oc. Dans les textes en latin, mis à part « domni » pour domui (p. 206) « Joritani » et « Butenico » pour Jontani et Rutenico (p. 331), signalons cependant une faute importante à la page 221 où il faut lire pullos et non « collos » : pullos austorerets, à rapprocher de pullos marcenchos (p. 371), signifie que Petrus de Saveirac, du mas de Caunes, devait donner à la Saint-Michel à son seigneur deux petits (pullos) autours (austorerets), qui sans aucun doute étaient ensuite dressés pour la chasse.
Dans les textes en langue d’oc, les erreurs se répartissent en deux rubriques : les fautes de lecture proprement dites, qui consistent à prendre une lettre pour une autre, comme par exemple, « sollenox » pour sollevar (page 221) et les fautes de séparation des mots, « cabannaifa » pour cabanna i fa (page 332), qui permettent de se demander si le texte a été réellement compris. Dans la première catégorie, nous rangerons « gairiga » pour garriga, confusion paléographique classique entre « ir » et rr. La seconde catégorie, qui nuit parfois à la clarté du texte, telle que « lot » ou « lut » et « ol ti » pour lo t ou lu t et ol ti (pages 168 et 178), « elaribages » pour e l’aribages (page 302), « assolevar » et « amexons » pour a ssolevar et a mexons (page 428), « afosuras » pour a fosuras et « daucers> » (page 241) pour dau cers (page 429), comporte aussi une absence de séparation beaucoup plus grave puisqu’elle déforme en les dénaturant les noms de personnes et les noms de lieux. En effet, comment reconnaître d’une part (E)n Assal dans « nassal » (page 334) et Na Raingarz dans « Naraingarz » (page 198), d’autre part, Ad Ubertas dans « Adubertas » (page 291), A la Lavagna dans « Alalavagna » (page 346) et de la Tor dans « Delator » (page 348) ?
Les localisations sont groupées dans l’édition du Cartulaire sous le nom de Table des noms de lieux, aux pages 641-683. Toutes nous semblent exactes, sauf deux : Bastida et Val Auria, même si elles ont été mal lues, comme c’est le cas pour « Mamil », « Ovedmas » et « Sangomas » au lieu de Mainil, Ovedinas et Sangonias. A ce propos, il est amusant de constater que Mainil, déformé en « Mamil », est un nom de lieu qui est à l’origine du nom de personne porté par l’un des éditeurs du Cartulaire : E. Meynial ! […]
Informations complémentaires
Année de publication | 1998 |
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Nombre de pages | 2 |
Auteur(s) | André SOUTOU |
Disponibilité | Produit téléchargeable au format pdf |