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Description

La lapidation d’Orphée par une amazone thrace
sur un fragment de cratère à figures rouges attique d’Ensérune

Sur vase attique les images mythologiques, qui ne sont pas rares sur un site grec comme la Néapolis d’Ampurias (cf. G. Trias de Arribas, Ceramicas griegas de la Peninsula Iberica, l, 1967, passim), sont beaucoup moins fréquentes dans des habitats indigènes du bassin occidental de la Méditerranée.

En effet, dans l’habitat d’Ensérune et pour les vases attiques à figures rouges, c’est moins d’une demi-douzaine d’images mythologiques qui peuvent être mentionnées bien que 119 pièces et 475 fragments de vases attiques à figures rouges aient été vus dans les collections du Musée d’Ensérune puis étudiés. Les deux images, très incomplètes d’ailleurs qui peuvent être indiquées, outre celle de la lapidation d’Orphée, sont seulement celles qui ne font aucun doute et qui se rapportent, dans un cas, à l’apothéose d’Héraclès (N° Inv. S. 160, cratère en cloche) et, dans l’autre cas, à Apollon citharède (N° Inv. S. 84, cratère en cloche, également).

Le fragment de cratère en cloche d’Ensérune est petit et composé de deux morceaux jointifs qui, réunis, mesurent 6,7 cm x 10 cm. Il provient d’une couche de cendres qui a été particulièrement fertile en trouvailles de fragments de vases attiques de la fin du ,Ve s, et du IVe s. Son numéro d’inventaire est S. 74/1944 cc (= année 1944, couche de cendres).

La description du décor qui subsiste se limite à ceci : une femme, le buste rejeté en arrière, a les bras levés au dessus de la tête et tient un objet de grande dimension (bloc de rocher ?). Elle porte un chiton sans manches avec des bretelles en croix (stethodesmos), A la taille il y a une ceinture noire ornée de petits disques réservés puis, en dessous d’elle, trois parties de courroie (?) qui pendent.

L’attitude, les cheveux, qui sont traités comme s’ils étaient fouettés par le vent ou bien soulevés par un mouvement rapide, l’œil, qui présente une forme inhabituelle en carré ainsi que l’habillement, qui est celui des chasseresses, font penser à une occupation qui, pour une femme, n’est pas courante. Une expression d’hostilité caractérise cette femme dont le regard est dirigé vers ce qui semble avoir été un sol.

Les rapprochements possibles avec d’autres images sur des vases attiques ne semblent pas être très nombreux. Toutefois certains sont très significatifs. Nous avons choisi trois sortes d’images : celles qui se rapportent à des détails vestimentaires, celles qui concernent des armes ou bien des objets utilisés comme armes et enfin celles qui représentent un combat dans lequel se trouvent des femmes. […]

Informations complémentaires

Année de publication

1976

Nombre de pages

4

Auteur(s)

Jean-Jacques JULLY

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf