Description
Géographie de la Région. Chroniques des publications récentes (1982)
Pour la troisième fois consécutive (56 titres en 1980, 57 en 1981) sont présentés les travaux touchant au Languedoc-Roussillon ; sans souci d’exhaustivité mais en prenant en compte les articles les plus accessibles, les ouvrages adressés à la Revue, et selon une double présentation un texte regroupe les travaux par grands thèmes, une liste bibliographique précise les références. L’année 1982 est d’abord marquée par la parution des premiers résultats du recensement général de la population, et par une production abondante dans le domaine de la géographie urbaine.
I – La population du Languedoc-Roussillon
L’INSEE fournit un bel outil de travail avec la publication des 5 fascicules départementaux « Spécial Recensement 1982 », qui regroupent les résultats du recensement par communes (37). La région a gagné 137 000 habitants depuis 1975 ce qui lui permet d’en compter 1 927 000 en mars 1982 ; elle se trouve désormais en tête au niveau national sur le plan de la croissance démographique, en raison d’excédents migratoires importants, même si le solde naturel reste encore négatif. Diffusion périurbaine de façon préférentielle dans le Languedoc oriental, mais stabilisation et reprise démographique dans certains hauts-cantons caractérisent la région. Le cadre départemental permet de distinguer quelques nuances. L’Hérault est, depuis un siècle, le département le plus peuplé du Languedoc-Roussillon et sa population (706 000 habitants) a doublé depuis 1831 ; son taux moyen annuel de croissance est de 1,23 % contre 1,06 % pour la région. Le secteur oriental est le plus dynamique avec une croissance très forte à la périphérie de Montpellier (197 231) face à un Biterrois (Béziers = 76 647) peu dynamique, alors que la baisse constante des Hauts-cantons semble freinée. La croissance du Gard se poursuit régulièrement depuis 1946 (380 000 habitants, comme en 1841) et le demi-million est désormais dépassé grâce à un solde migratoire de 33 000 personnes depuis 1975 (530 000 habitants). C’est la périphérie des villes qui croît le plus rapidement, alors que Nîmes (124 220) et Alès (43 268) décroissent légèrement, que les cantons cévenols continuent à perdre leur population tout autour du Vigan et au Nord d’Alès. Évolution semblable pour les Pyrénées-Orientales (334 000 habitants), en croissance rapide mais au bénéfice de la couronne de Perpignan et du littoral ; la ville (111 669) regroupe le tiers de la population du département et reste la seule importante. L’Aude ne se dégage pas d’une stagnation qui se prolonge avec 180 000 habitants, comme en 1836, et bien moins qu’en 1886 où les 330 000 habitants avaient été dépassés. Le dépeuplement se poursuit dans les cantons de Belcaire et Mas-Cabardès, de façon moins sensible dans les Corbières, alors que la population se concentre sur le couloir de Narbonne au Laurageais et sur le littoral Carcassonne (41 153 habitants) n’est plus que la deuxième ville du département derrière Narbonne (41 565) et devant Castelnaudary (10 750). Rappelons que la Lozère – 74 000 habitants – en comptait plus du double en 1806, de 1831 à 1856, en 1881. Depuis cette date la chute se poursuit, ce qui la relègue au dernier rang des départements français. Les pertes sont de 4 600 personnes depuis 1962, 2 400 depuis 1968, 530 depuis 1975, et seule Mende dépasse légèrement les 10 000 habitants.
Le premier article d’analyse des résultats (55) souligne le record de croissance enregistré par la région (devant la Provence-Côte d’Azur), trois fois supérieur à la moyenne française. Les deux régions méditerranéennes regroupent à l’heure actuelle le cinquième de la population de la France, grâce aux soldes migratoires et selon une diffusion périurbaine et littorale qui se confirme. Mais J. Rouzier s’interroge aussi sur la réalité économique régionale : le Languedoc-Roussillon se situe au dernier rang de la croissance naturelle, la population est vieillie, on enregistre ici les records en matière de chômage.
II – Les villes du Languedoc-Roussillon
Un numéro double (3e série, tome 16, n° 3-4) du Bulletin de la Société Languedocienne de Géographie réunit une série de 28 articles sur le thème de « La ville en pays languedocien et catalan, de 1789 à nos jours » recueil des communications présentées au Colloque de Perpignan organisé par le Centre d’Histoire Contemporaine du Languedoc méditerranéen et du Roussillon. On ne signalera ici que les seuls articles de géographie ou d’histoire immédiatement contemporaine. Les thèmes se regroupent autour de la gestion et du pouvoir municipal (Alès, ensemble des villes, Montpellier), de l’espace intra-urbain (Béziers, Carcassonne, Montpellier, Nîmes, Perpignan), de la dynamique urbaine à propos de l’Andorre, ou de la mobilité résidentielle à Nîmes. Le recensement de l’ensemble des villes concernées par ces travaux porte en tête les plus importantes, Béziers, Montpellier, Nîmes, Perpignan comme prévu, Carcassonne et Mazamet plus rares, Alès, Chalabre, Pézenas et Sète. […]
Informations complémentaires
Année de publication | 1984 |
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Nombre de pages | 7 |
Auteur(s) | Robert FERRAS |
Disponibilité | Produit téléchargeable au format pdf |