Description
Essai pour une étude sociale de la confrérie des Pénitents Blancs de Montpellier à la fin du XVIIIe siècle (1780-1792)
Les confréries sont dans nos régions méridionales, l’expression d’une forte sociabilité. Ce phénomène connaît son apogée sous l’Ancien Régime, et même encore au XIXe siècle. L’intérêt des confréries de pénitents ouvre la voie à différents thèmes. D’une part, l’histoire des pénitents s’inscrit dans l’histoire des mentalités ; d’autre part, elle fait partie aussi de l’histoire religieuse de notre région. C’est pourquoi l’analyse des confréries de dévotion permet plusieurs approches. Ici, il s’agit de souligner l’importance d’une confrérie dans la vie d’une communauté. En effet, la confrérie est caractérisée par deux aspects qui à première vue semblent contradictoires. La confrérie, est avant tout un cadre privilégié : c’est-à-dire qu’elle comprend tous les signes d’un groupe clos. Ces signes sont principalement l’ensemble des confrères, les statuts propres à la confrérie, les officiers, la chapelle, et la forme la plus aboutie est celle de l’entraide mutuelle. Cependant, la confrérie, malgré sa structure fermée, s’ouvre aussi sur la communauté qui l’accueille. Il suffit de constater la participation des habitants aux processions organisées par la confrérie, ainsi que l’attrait pour les cultes pratiqués dans la chapelle.
La confrérie de pénitents est ainsi un groupe vivant dans une cité, participant à la vie religieuse de cette cité. Elle en fait aussi partie par le groupe social qu’elle représente. Et des différents thèmes que l’étude d’une confrérie soulève, l’aspect social est certainement l’un des plus intéressants pour nous renseigner sur la mentalité d’une ville. Or la composition sociale est sans doute la partie la plus délicate à traiter car les registres de réceptions, utilisés à cette fin, sont souvent incomplets et rares, et s’avèrent insuffisants. D’où le recours à d’autres types de liste pour compléter les informations (les rôles de capitation, par exemple) : le résultat est souvent aléatoire comme pour toute information listes à listes.
Ce type d’étude demande une certaine rigueur dans la répartition par groupe et dans la définition des catégories sociales. Ce qui pose le choix de la terminologie.
En ce qui concerne, la confrérie des Pénitents Blancs de la ville de Montpellier, l’absence de sources directes ne se pose pas. La confrérie possède un fonds d’archives considérable et totalement inédites. Il se caractérise par la durée puisqu’il comprend une série de registres, réguliers depuis 1602 jusqu’à nos jours : des registres de délibérations, de réceptions ; des registres mortuaires, et des livres de comptes. Tout ceci, complété par divers documents de gestion, d’agrégation, de correspondance, qui ne rentrent pas en ligne de compte pour la présente recherche, mais apportent parfois de bons compléments.
Dans notre étude, l’analyse de la composition sociale de la confrérie des Pénitents Blancs de Montpellier, à la fin du XVIIIe siècle s’appuie sur deux catalogues récapitulatifs des réceptions communes. Les réceptions communes correspondent à l’inscription des nouveaux Frères pénitents, adultes et enfants, sauf les Sœurs, qui sont notées dans un catalogue distinct. […]
Informations complémentaires
Année de publication | 1992 |
---|---|
Nombre de pages | 8 |
Auteur(s) | Catherine REBOUL |
Disponibilité | Produit téléchargeable au format pdf |