Description

Essai de bibliographie sur les Etats de Languedoc

Depuis la fin des années 1980, dans le sillage de la thèse de William Beik, des chercheurs de plus en plus nombreux se sont attachés à l’étude de l’institution emblématique de l’ancien Languedoc : ses Etats provinciaux. Ce phénomène se situe à la croisée de plusieurs courants distincts mais convergents qui caractérisent l’évolution de l’historiographie française de ces dernières décennies. Il participe du renouveau général de l’historiographie méridionale qui voit le nombre de travaux universitaires exploser, celui des congrès, colloques et tables rondes augmenter sans cesse, ce qui se traduit par une croissance exponentielle des publications.

Dans ce contexte favorable, l’origine du regain d’intérêt pour les Etats de Languedoc est sans doute à chercher ailleurs, dans le renouveau de l’histoire du droit et des institutions mais aussi de l’histoire politique de l’ancienne France. En investissant ces domaines historiques longtemps dévolus aux seuls juristes (toutes spécialités confondues), les historiens ont fait éclater les cadres qui cloisonnaient ces diverses disciplines en leur appliquant de nouveaux questionnements et de nouvelles méthodes d’étude. L’une des meilleures expressions de ce mouvement est précisément l’émergence et le développement de la recherche sur la construction de l’Etat moderne dont la vitalité ne se dément pas. Cette nouvelle histoire institutionnelle et politique a eu, entre autres effets, celui de réhabiliter l’histoire politique provinciale longtemps laissée en jachère.

Le renouveau de la recherche languedocienne ne vise pas seulement la seule institution des Etats. En effet, les assiettes diocésaines ont fait l’objet d’études qui éclairent sous un jour nouveau ces institutions que l’on avait négligées depuis la vénérable thèse de Th. Puntous et – surtout – les travaux d’Emile Appolis dont on était tributaire jusqu’à présent. On peut désormais s’accorder sur le fait que les cadres institutionnels, l’organisation et le mode de fonctionnement de ces organismes sont fixés ce qui est acquis grâce à des travaux à caractère monographique portant sur les assiettes de Carcassonne, Montpellier, Toulouse et Rieux, L’histoire d’une autre institution provinciale, la chambre de l’Edit de Languedoc, a connu un profond renouvellement grâce à Stéphane Capot. Si l’on élargit le champ de l’observation, on constate que l’administration royale provinciale (intendance et commandement militaire) est aussi touchée par cet essor de la recherche historique, ce qui a conditionné une nouvelle lecture de ces institutions.

Dans ce contexte, il a semblé opportun d’établir une notice bibliographique sur les Etats de Languedoc laquelle se justifie à la lumière d’un double constat. Il apparaît que deux dénominateurs communs transcendent les travaux récents sur l’assemblée provinciale : le premier est la faiblesse fréquente de la dimension historiographique et son corollaire, les carences bibliographiques le second est l’ignorance réciproque qui perdure entre les productions toulousaine et montpelliéraine. Notre travail a donc visé à tenter de pallier à ces carences en proposant une modeste contribution à l’histoire des Etats provinciaux languedociens.

Notre recension bibliographique ne prétend pas à l’exhaustivité. De fait, des critères de sélection se sont imposés. Ainsi avons-nous écarté les ouvrages généraux sur l’histoire du Languedoc ou de l’Occitanie dans lesquels on est susceptible de trouver des informations (souvent de seconde main) sur l’assemblée provinciale ainsi que les manuels d’histoire du droit et des institutions. De même, n’ont pas été retenus les inventaires des fonds de la série C de divers services d’archives départementaux où des collections de procès-verbaux de délibérations des Etats sont conservées alors qu’ils contiennent souvent des introductions ou des annexes éclairant l’histoire de l’institution. Dans la partie thématique de la bibliographie que nous présentons, nous nous sommes bornés à signaler les principaux travaux sur les questions retenues en privilégiant ceux dans lesquels l’on est susceptible de trouver des références complémentaires. Ce faisant, nous avons mis l’accent sur les travaux universitaires par trop méconnus.

Afin de restituer une image aussi fidèle que possible de l’état de l’historiographie des Etats languedociens, nous avons adopté une présentation conjuguant une approche chronologique et thématique. Le plan de la bibliographie s’organise donc comme suit :

Informations complémentaires

Année de publication

2001

Nombre de pages

9

Auteur(s)

Jean-Luc LAFFONT, Martine SAINTE-MARIE

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf