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Description

Conseil de ville et pouvoirs en Languedoc : Narbonne XVIe – XVIIe s.

Quels furent les pouvoirs auxquels le conseil de ville de Narbonne se trouva confronté ? Quels furent les motifs, le lieu et la nature des relations qu’il eut avec eux, quelles formes enfin celles-ci prirent-elles ? Tel est le champ d’investigation de cette enquête. Il ne s’agit pas de faire un inventaire exhaustif de tous les pouvoirs auxquels les consuls et le conseil furent affronté, beaucoup plus simplement d’appréhender à travers les délibérations consulaires ceux à qui ils s’adressèrent et sous quelle forme, ceux qui intervinrent auprès du conseil ou indirectement en leur faisant parvenir ordres, injonctions voire conseils.

La très belle série des délibérations consulaires, continue de 1557 à 1789, autorise une telle approche, de surface certes mais qui grâce à la durée permet d’observer au niveau d’une ville languedocienne non tant l’évolution des pouvoirs que leur mise en place, et par la politique journalière des consuls et la stratégie mise en oeuvre à leur égard comment ils s’exercèrent et comment ils furent perçus.

Le répertoire des députations envoyées par le conseil de ville hors de Narbonne de 1560 à 1789 fait apparaître à travers sa représentation graphique imparfaite des périodes nettement distinctes. Le caractère foisonnant du XVIIe s, de la première moitié essentiellement, est bien marqué par exemple. Mais ce sont les années 1660-1680 qui apparaissent comme la césure majeure elle se marque par une brutale discontinuité dans les relations avec la plupart des pouvoirs, la fin des contacts fréquents avec le roi et la cour, l’apparition en Languedoc d’un nouvel homme du roi : l’intendant. Le bref passage du jeune Louis XIV en Narbonnais en 1660 marque un terme. Narbonne n’aura plus de contact direct avec la cour avant l’ambassade de Monsieur de Girard en 1754 pour l’affaire de la jonction de la robine de Narbonne avec le canal royal.

Au XVIIIe s. les relations du conseil de ville avec les pouvoirs ne se font plus selon les mêmes modalités.

Le siècle qui s’écoule du début de notre série documentaire au passage de Louis XIV à Narbonne offre une unité et une originalité certaine. Il sera seul envisagé dans cet article.

Les relations avec le pouvoir royal, le roi ou ses représentants, y sont l’essentiel. L’archevêque, les États de Languedoc ou les autres pouvoirs n’ont pendant cette période de rôle central qu’exceptionnellement. Depuis le début du XVIe s. c’est le roi qui est seigneur de Narbonne : il n’y a donc pas d’écran seigneurial entre la ville et le pouvoir royal. Les relations de pouvoirs y sont plus simples et les modalités par lesquelles elles s’exercent certainement plus limpides qu’ailleurs. […]

Informations complémentaires

Année de publication

1982

Nombre de pages

16

Auteur(s)

Gilbert LARGUIER

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf