Description

Cahier d'ARTS et TRADITIONS RURALES

N° 32

2021

Communes et châteaux
du Val de Londres, du Causse de Viols,
du Val de Buèges
et du Val de Montferrand
(Hérault)

Éditorial

L’association Arts et Traditions rurales (ATR), que j’ai l’honneur de présider depuis la fin du printemps 2021, est presque désormais quinquagénaire.

Fondée en 1974, sous la présidence alors de la regrettée Adrienne DURAND-TULLOU (1914-2000), grande spécialiste du causse de Blandas, une contrée karstique que celle-ci popularisa sous l’angle ethnographique avec son fameux Pays des Asphodèles, l’association ATR n’a eu de cesse de faire connaître avec ses diverses publications les traditions populaires d’antan, les métiers d’autrefois, le patrimoine vernaculaire de nos contrées, comme l’histoire de ses petits ou grands monuments. Qu’ils soient simples moulins ou tanneries, ou bien grandes abbayes.

Les présents Cahiers 2021 ont pour thématique cette année les localités et les châteaux des environs de St-Martin-de-Londres et des Matelles.

Ils mettent en cela à l’honneur Jean-Marie AMELIN (1785-1858), un dessinateur et aquarelliste de renom, originaire de Versailles, qui fut professeur de dessin aux Écoles régimentaires du Génie de Montpellier de 1816 à 1851.

Époux à Montpellier le 16 août 1820, alors âgé de 35 ans, son père défunt, de son vivant marchand faïencier et de la Dlle Renée Charlotte Marie Fremont, 23 ans, native d’Alençon (Orne), fille d’un avocat en la cour royale de Montpellier, il parcourut inlassablement les multiples communes du département de l’Hérault, souvent en compagnie de l’aquarelliste britannique John Claude NATTES (1765-1839), et parfois de Marie, son épouse.

De ses pérégrinations et excursions les plus diverses à travers le département, parfois sous terre, comme à St-Guilhem-le-Désert, St-Bauzille-de-Putois ou Cesseras, il dressa tout d’abord, sous forme synthétique, de précieuses monographies communales qui furent publiées en 1827 dans son Guide du voyageur, puis les remania et les compléta avec les années 1830 et 1840 par un document resté par contre manuscrit, le Tableau statistique et pittoresque du département de l’Hérault, ramenant aussi de ses voyages à l’intérieur du département de nombreuses épures de dessins et en finalisant certaines, dont les originaux, pour les parties non disparues, sont aujourd’hui conservés à la Médiathèque Zola, à Montpellier, sous le nom d’Atlas de Vues pittoresques du département de l’Hérault pour servir de complément au guide du voyageur dans ce département. Il fut enfin l’auteur également d’une carte géologique départementale.

De son œuvre littéraire manuscrite, restée inédite et souvent méconnue, nous avons retenu ici les monographies villageoises propres au canton de St-Martin-de-Londres et à celui des Matelles.

Elles nous donnent une vision peu ou prou détaillée de ce qu’étaient les villages et les zones rurales du département aux alentours de 1830, quand nombre de localités héraultaises, n’étaient généralement accessibles, avec leurs châteaux et leurs multiples écarts, que par d’exécrables chemins, époque mais aussi où ces localités restaient bien souvent en marge, sur le plan « civilisationnel » et économique, du monde urbain des grandes villes comme Montpellier où la révolution industrielle ne faisait que s’esquisser.

Pour cela, quand des dessins de Jean-Marie AMELIN étaient connus, nous avons illustré ses précieuses narrations par une sélection de quelques documents graphiques dont il fut l’auteur.

Nous y avons aussi adjoint des documents cadastraux des années 1820-1830 pour bien illustrer la physionomie urbanistique des localités décrites, souvent fort peu urbanisées au regard des populations de l’époque, la population totale du département de l’Hérault ayant été estimée à 346 207 habitants seulement en 1831, dont environ 47 % de ruraux.

Les présents Cahiers se poursuivent ensuite par de précieuses données relatives aux principaux châteaux de la région de St-Martin-de-Londres, avec divers inventaires et descriptifs réalisés entre 1611 et 1808 à Montferrand, à Notre-Dame-de-Londres, à Cambous, etc.

Fin XVIIIe siècle, début XIXe, les forteresses médiévales d’antan ne sont alors bien souvent que l’ombre de leur prestigieux passé, les châteaux existants ayant été neutralisés en 1792 par démantèlement de leurs systèmes défensifs, et de somptueuses demeures, comme celle de Cambous, nous révèlent alors leurs détails les plus intimes.

Avec les descriptions architecturales ou paysagères qu’ils contiennent, comme avec les ameublements d’époque décrits lors des inventaires réalisés au décès de leurs propriétaires, ces Cahiers thématiques offrent à tous et à toutes, historiens ou érudits locaux, comme au grand public, une fabuleuse plongée dans le temps.

Nous vous en souhaitons bonne et instructive lecture.

Le président d’Arts et Tradition rurales
Christian PIOCH

Pour commander : Christian PIOCH,
6 route de La Boissière, 34380 Argelliers

(Courriel : christian.pioch@orange.fr / Téléphone : 04 67 55 67 13)

ou

Librairie Clerc à Montpellier

Informations complémentaires

Année de publication

2021

Nombre de pages

280

Disponibilité

Produit disponible au format pdf

ISSN

ISSN : 0769-0177