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Description

A propos des anciennes foires de Ceilhes (16e-18e siècles)

INTRODUCTION

Notre titre peut paraître ambitieux s’agissant d’une commune qui ne compte plus guère que quelque 400 habitants recensés, même si, à la belle saison, cette population se trouve depuis peu quadruplée. Certes, il ne saurait être question de comparer ici, même de loin, les anciennes foires de Ceilhes à celles, exceptionnelles, de Pézenas ou de Montagnac, les plus célèbres de la région, que nous évoquerons plus loin.

Il n’empêche que ces manifestations ont cependant joué, dans la haute vallée de l’Orb et ses confins rouergats, un rôle appréciable et qu’elles méritent de retenir notre attention dans le cadre de l’histoire locale.

En effet, à travers elles, nous pouvons discerner, au fil des siècles, un peu de la vie économique et de la sociologie, d’abord de la paroisse et de la communauté d’habitants, puis de la Commune.

Nous rencontrons même, à plusieurs reprises, la mention d’un ancien marché à Ceilhes. Il est de fait, pour aussi surprenant que cela puisse paraître aujourd’hui, qu’il y eut, au moins depuis la fin du 16e siècle, un marché hebdomadaire en ce lieu. Il fut d’ailleurs confirmé à la Révolution.

Signalons enfin, dès à présent, que, si l’on se réfère à la terminologie que la jurisprudence administrative a dégagée pour distinguer les foires, les marchés à bestiaux et les marchés, les foires de Ceilhes ont participé à la fois de ces trois types de manifestations, comme il est arrivé généralement en milieu rural, et ont évolué entre ces types dans une mesure que nous essaierons de mettre en évidence au cours de la dernière partie de cette étude.

FOIRES ET MARCHÉS SOUS L’ANCIEN RÉGIME

Les marchés, puis les foires, furent des créations spontanées engendrées par les besoins d’échanges et favorisées par des circonstances favorables. Ils furent entérinés ensuite par des autorisations seigneuriales. Mais, avec Philippe le Bel (1268-1314), la couronne reprit directement cette prérogative à son compte. Aux foires féodales succédèrent les foires royales.

En Languedoc, les foires et marchés apparaissent au 12e siècle, avec la renaissance économique et la circulation accrue des hommes et des marchandises ; ils se développèrent au siècle suivant. Au moins au début, ici comme ailleurs, il est bien difficile de distinguer entre les foires et les marchés. Toutefois, dans le processus décrit plus haut, il est certain que, plus réduits quant au nombre des vendeurs, des acheteurs, de la variété et de la quantité des produits, les marchés ont précédé les foires, ces dernières supposant un concours plus nombreux et plus solennel de participants et la présence de « marchands » proprement dits. […]

Informations complémentaires

Année de publication

1978

Nombre de pages

12

Auteur(s)

Charles BONAMI

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf