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Description

21 août 1944 : la fusillade de la place de la Comédie :
Histoire et Mémoire

* Doctorant en Histoire contemporaine à l’Université Paul-Valéry Montpellier, sous la direction de Jean-François Muracciole.
Sujet de la thèse :
L’occupation allemande dans le département de l’Hérault : 11 novembre 1942 – 23 août 1944.
Courriel : alain.alquier@live.fr
Remerciements : Brigitte Lundin, Pierrette Roube-Vic, Angélique Richez et Samuel Guiraudou.

Cet article est le fruit de la découverte de documents inédits rassemblés aux Archives départementales de l’Hérault, dans le fonds du Commissariat Central de Montpellier (1935-1953), séries 200 W 81 et 200 W 82, dossiers n° 35 168 et 35 198. Ils nous apportent des renseignements précieux sur les dernières heures de l’occupation allemande dans le « Clapas » et mettent en lumière un événement jusqu’ici resté méconnu des chercheurs sur la période : une fusillade qui a éclaté le 21 août 1944 sur la place de la Comédie. À l’occasion des soixante-dix ans du drame commémorés en 2014, il semblait plus que nécessaire de proposer un récit détaillé sur le déroulement des événements qui ont coûté la vie à deux Montpelliérains et fait plusieurs blessés.

Dans L’étrange défaite, Marc Bloch écrit : « Un témoignage ne vaut que fixé dans sa première fraîcheur […]. » Les documents sur lesquels nous nous basons sont des rapports et témoignages écrits entre septembre et décembre 1944, dans cette première fraîcheur, par des gardiens de la paix et des Montpelliérains ayant été mêlés de très près au drame. Ils regorgent donc d’informations précises qui nous ont permis de décrire avec minutie le déroulement des faits.

La fin de l’occupation allemande dans le département de l’Hérault

Lorsqu’a lieu l’opération Overlord, le débarquement de Normandie le 6 juin 1944, puis la percée d’Avranches dans les semaines qui suivent, le repli des soldats allemands stationnés dans le Sud de la France n’est pas encore envisagé par Hitler. C’est le débarquement de Provence du 15 août suivant, l’opération Anvil Dragoon, qui change la donne. En effet, désormais, les unités de la Wehrmacht se trouvant dans le Sud-Ouest encourent le risque d’être encerclées si une jonction est opérée entre les forces alliées de Normandie et celles de Provence.

L’ordre de retraite est donné deux jours plus tard, le 17 août 1944, une fois qu’Hitler a dissipé ses craintes d’une nouvelle opération alliée en Languedoc. Dès le lendemain, plusieurs milliers de soldats, comme c’est le cas des SS de la division Das Reich, remontent par le Centre-Ouest vers le front de Normandie, alors que d’autres, quittent leurs positions pour la vallée du Rhône afin ensuite de rejoindre les régions du Nord-Est de la France. […]

Informations complémentaires

Année de publication

2014

Nombre de pages

9

Auteur(s)

Alain ALQUIER

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf