Mémoire d'Oc n° 97 (janvier 2003)
Entre Lez et Mosson
100 pages – (2003)
Introduction
Que trouve-t-on entre Lez et Mosson ?
La réponse est simple et claire : La ville de Montpellier, son centre historique et ses faubourgs traditionnels.
Paul Valéry nous a appris que ce qui est simple est toujours faux et ce qui ne l’est pas est Inutilisable.
Alors, en essayant de naviguer entre les deux écueils, on dira qu’à l’ouest, la Mosson constitue le plus souvent la limite communale, notamment avec Juvignac et Lavérune ; à l’est, c’est l’Inverse ; c’est bien le Lez qui fait la limite avec la commune de Castelnau-le-Lez, mais au sud de cette localité, la ville s’étend bien au-delà du fleuve, dans des espaces où démoustication et technologies modernes ont permis un développement spectaculaire.
La ville ancienne occupe donc la totalité du territoire entre Castelnau-le-Lez et Juvignac – Lavérune.
Au sud, du coté du marin, comme on disait autrefois, jusqu’au Pont Vert aux portes de Palavas-les-Flots, c’était le monde des moustiques et des grands mas ; aujourd’hui, c’est un espace privilégié de développement.
Au nord, du côté du terral, une ligne de communes éparpillées dans la garrigue : Montferrier-sur-Lez, Saint-Clément-de-Rivière et Grabels ; au-delà, Montarnaud et la source de la Mosson, aux portes du village, puis Vailhauquès, Combaillaux, Saint-Gély-du-Fesc, Prades-le-Lez et la source du Lez.
Deux remarques encore avant d’aborder le sujet :
Il y a quarante ans quand la municipalité François Delmas a décidé d’aménager le domaine de la Paillade en zone prioritaire d’urbanisation, peu de gens connaissaient l’existence du mas, en dehors des riverains et des troupes de scouts dont le lac des Garrigues constituait un terrain d’aventures privilégié.
Mieux encore, il y a moins de vingt ans, quand s’est faite la mise en place des Institutions définies par les lois et décrets de décentralisation, personne, en dehors des voisins les plus immédiats, ne connaissait le mas ou le château d’Alco, même pas les gens qui transitaient par le carrefour des Cinq chemins.
Une étude sur cet ensemble Lez-Mosson, même si on la limitait à l’espace situé au nord du tracé de la Via Domitia, autrefois limite théorique entre les comtés de Mauguio et de Montferrand, dépasserait largement les moyens de Mémoire d’Oc, ne serait-ce que par le temps qu’il serait nécessaire d’y consacrer.
Alors, simplement, partons à la découverte avec quelques documents de nos anciens, textes officiels privés ou publics, récits en français ou en langue d’Oc.
On avait songé à une découverte faite au cours d’un trajet en tramway entre la place de la Comédie et le stade de la Mosson.
Finalement, le vieux languedocien que je suis a préféré partir, pas à pas, à la recherche des chemins, des fossés disparus ou abandonnés : la nostalgie était vaine ; les moyens modernes ont permis une évolution remarquable de l’espace Lez-Mosson.
Contenu du numéro :
1) Des chemins :
transversales,
pénétrantes et Carrefours.
2) des eaux :
Aqueduc,
Fonts et valats (sources et fossés),
Verdanson.
3) Des pierres et des hommes :
Bonnier d’Alco et Bonnier de la Mosson,
Charles Gabriel Le Blanc et le Château d’O.
4) Des écrivains :
Paul Chassary,
François Dezeuze,
Maurice Chauvet.
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