Mémoire d'Oc n° 17 (mars 1992)
La maladrerie Saint-Lazare
53 pages – (1992)
Introduction
Les manifestations cliniques de la lèpre
A ce propos, nous rappelons tout d’abord que, devenue très rare dans notre Occident, cette maladie a sévi dans la Grèce antique, qu’elle fut très redoutée au Moyen Âge, et qu’elle est encore très répandue dans les zones équatoriales d’Afrique, d’Indonésie, et d’Amérique du Sud.
Se pencher sur les manifestations cliniques de cette affection reste donc d’actualité.
La nature de l’affection
On sait aujourd’hui…
qu’il s’agit d’une neurodermite d’origine infectieuse, l’agent responsable étant le bacille de Hansen, du nom ou médecin qui l’a découverte en 1873 ;
que le bacille en question est très proche du bacille de Koch, responsable de la tuberculose ;
que la contagion se fait par les mucosités nasales, la salive et certains contacts ; le germe cheminant ensuite le long des nerfs périphériques ;
et enfin qu’interviennent des prédispositions héréditaires ainsi que certaines carences, en vitamines surtout.
L’incubation est longue : trois à cinq ans en moyenne ; et l’affection débute par des lésions de la peau (macules ou papules) dépigmentées ou hyperpigmentées.
Les formes cliniques
Les signes observés sont très divers ; mais en principe deux formes principales sont cliniquement décrites :
1° – la forme tuberculoïde (type I), dans laquelle les manifestations cutanées sont peu nombreuses, dépigmentées, anesthésiques ou hyperesthésiques ; et l’atteinte nerveuse importante, avec douleurs, épaississement des nerfs, troubles sensitifs, des extrémités – atrophie des muscles de la main, possibilité d’ulcérations et de perte des phalanges ; fonte aussi des muscles de la face.
On a ici une lèpre mutilante ; et, au niveau de la face, l’atrophie musculaire donne au visage un aspect émacié, pâle, immobile avec inocclusion et éversion des paupières, yeux fixes, secs et vagues ; les ulcérations cornéennes pouvant entraîner la cécité.
C’est une forme peu contagieuse, et compatible avec une existence prolongée ; le test à la lépromine très longtemps positif s’avérant révélateur d’une bonne défense immunitaire.
Contenu du numéro :
La maladrerie Saint-Lazare
Les manifestations cliniques de la lèpre (Dr d’Estève de Pradel)
Introduction :
Un peu de sémantique
Maladrerie,
Léproserie.
La lèpre, un mal qui répand la terreur :
La symbolique de la lèpre,
L’évolution des esprits.
La ségrégation des lépreux :
Règlements des maladreries,
Obligations hors maladreries.
La maladrerie de Saint Lazare de Castelnau :
Historique,
Fonctionnement :
Le spirituel,
L’administratif,
Le religieux,
Le médical,
Le temporel,
Déclin.
Conclusion :
L’image du lépreux dans l’iconographie religieuse.
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