Qu’est-ce qu’un livre ? Un auteur, un support d’écriture, une technique de transcription de cette écriture sur le support.

Mais les auteurs ? Il y faudrait plusieurs ouvrages, d’autant que pour les temps reculés et pour la région concernée par cette étude il n’y a guère de traces.

De plus, les livres produits étaient majoritairement d’auteurs extérieurs à la région.

Les premiers livres manuscrits sont issus des Monastères, dans l’Hérault comme partout ailleurs, et plus particulièrement des abbayes bénédictines.

Les grandes abbayes de la région sont bien connues, beaucoup d’entre elles furent créées avant l’an 1000. Il en existait environ 25 avant l’arrivée de Benoit d’Aniane. C’est à lui que l’on doit la réforme monastique qui entraîna la production de livres.

Benoit d’Aniane arriva à persuader les Communautés de moines de la Septimanie d’adopter la Règle de St Benoit de Nursie. L’emploi du temps était divisé en trois temps égaux : la prière, les travaux manuels, le travail intellectuel, il y ajouta une quatrième fonction : la prédication.

Ces Monastères possèdaient ainsi des bibliothèques contenant un nombre variable de livres manuscrits, mais dont les seuls inventaires qui nous soient parvenus ont été effectués à la Révolution lorsque les Communautés religieuses ayant été supprimées, leur contenu fut dispersé.

Ces Monastères étaient donc dores de « Scriptoria », le Sriptorium étant la salle où les moines copiaient les ouvrages. L’origine en est italienne, et cette pratique gagna notre région, non seulement pour l’usage interne des Monastères, mais aussi comme source de profits pour l’abbaye : les ouvrages se vendaient.

Que copiait-on dans les a bbayes ? Pas uniquement des ouvrages religieux tels que : sermons, psautiers, sacramentaires, bréviaires, livres d’Heures, vies de Saints, mais aussi des manuels destinés aux Écoles qui commencent à apparaitre sous l’impulsion de Charlemagne ; des livres d’Histoire (Annales et Chroniques) de la Poésie, auxquels s’ajoutent au fil du temps des romans de chevalerie, des ouvrages de Médecine, de Droit etc. De toute cette production, il reste dans l’Hérault quelques ouvrages manuscrits à Montpellier, Béziers, Lodève, Lunel.