Montpellier ville millénaire a son centre en forme bien connu d’écusson, et si l’on fait un plan simplifié du centre ville, on représente l’axe Ouest-Est, par la rue Foch et la rue de la Loge, et l’axe Sud-Nord par la rue Saint Guilhem et la rue de l’Université.

Cette dernière, est donc un axe majeur de notre ville mais aussi elle représente toute l’histoire de notre cité.

Montpellier, ville universitaire de renom, est en droit de posséder une rue portant le nom de rue de l’Université.

L’université de Montpellier fut créée le 26 Octobre 1289 par le Pape Nicolas IV. Il s’agissait de regrouper des écoles déjà existantes de médecine, d’Art et de Droit mais ce fut surtout une reconnaissance de la qualité de l’enseignement dispensé dans ces écoles montpelliéraines.

Au Moyen-Âge l’université était donc une institution ecclésiastique qui jouissait de privilèges royaux et pontificaux, et Montpellier fut la troisième Université reconnue de France après celles de Paris et de Toulouse.

Mais ce nom de « rue de l’Université » fut attribué dans le passé à une autre rue que celle que nous connaissons aujourd’hui.

Si vous passez par la rue École de pharmacie, vous verrez encore les traces de l’inscription gravée sur le mur de la première maison. « Rue de l’Université ».

Cette rue fut appelée longtemps la rue du bout du Mont (Monde) ; c’est dans cette rue que se trouvait l’université Médicale. En s’agrandissant elle va devenir Le Collège Royal de Médecine, et y restera jusqu’en 1795.

A la date du 3 floréal de l’An III, L’école de santé de Montpellier va s’installer dans l’ancien monastère Saint Benoit saint Germain que la Convention avait confisqué à l’Évêque de Montpellier.

Sur l’emplacement de l’ancien Collège Royal de Médecine se construit alors un grand bâtiment toujours visible de nos jours, destiné à abriter l’école de pharmacie, (de 1804 à 1956).

On trouve aussi sur d’autres plans de la ville une autre appellation de cette rue : La rue Saint Mathieu, ou encore la rue des médecins.