Présentation de la publication
Revue Etudes Héraultaises 1970-1
Revue originale aimablement fournie par Jean-Claude Richard
AVANT PROPOS…
IL MANQUAIT A PÉZENAS, UNE TRIBUNE !
Cette vieille cité n’avait évidemment pas révèle tous ses secrets. Nous ignorions même son emplacement exact. Une nécropole découverte au hasard d’un labour nous a indiqué le sens d’une légère migration ; en même temps, nous prenions conscience de notre ignorance. L’histoire, on le sait, remonte à quelques années. Au-delà, tout est brouillard, tradition, fausses citations, conjectures. Les vieilles pierres que nous admirons, ne datent que d’hier. Par hasard, on découvre un souvenir romain, une monnaie grecque arrachés à la terre, à un talus ; mais, que cette remontée dans le temps, est laborieuse, hypothétique et qu’elle nécessite de désintéressement et de respect pour le sol où les strates se superposent en dissimulant toujours plus profondément la précédente.
Heureusement, tout n’est pas enfoui et des découvertes plus ou moins fragmentaires ont été étudiées et classées. Les maillons de nos civilisations successives se relient de plus en plus les uns aux autres. Certains le savent. Avaient-ils le droit de le garder jalousement dans leur tête de spécialistes ? Avaient-ils le droit de ne le publier que dans une revue ésotérique et confidentielle ?
Nous sentons tous le besoin d’être informés et notre époque est avide de cette vulgarisation, qui est l’antichambre de la connaissance.
Ces études scientifiques, historiques, archéologiques et se rattachant peut-être encore à d’autres disciplines, cherchaient donc une tribune. La voici.
Elle ne pourra se maintenir que grâce à une symbiose généreuse entre ceux qui savent et ceux qui veulent savoir. Il faut donc deux conditions. Une essentielle : celle de pouvoir réunir une équipe de ces amoureux du passé, de ces infatigables chercheurs dont les titres assurent l’autorité et le rayonnement. Mais ne voulant pas installer une chasse gardée ni entretenir un chauvinisme hors de saison, nous ferons largement appel à tous ceux que notre ville et ses environs ont attiré et retenu. Et la deuxième condition, chers lecteurs, est en vous-même.
Ou vous serez nombreux à nous lire et à nous soutenir, ou l’existence de cette revue ne sera qu’une tentative éphémère. Vous y perdriez beaucoup. En langage vulgaire nous dirions que vous revenez de loin, vous avez subi au cours des âges les invasions, les guerres, les famines, vous avez eu aussi de grandes heures, des larmes et des sourires et vous en avez perdu le souvenir parce qu’on ne vous l’a jamais dit ou pas suffisamment souligné.
Le but que se propose cette revue est de jeter ça et là des coups de sonde a des profondeurs variables, mais toujours à l’ombre du clocher de notre Collégiale. Pézenas – et peut-être même avant que Pézenas n’ait choisi son nom – sera au cœur des recherches de ces animateurs dont je ne désignerai personne car ils sont tous – comment pourrait-il en être autrement ? – les chefs de file de ces « Amis de Pézenas » qu’Albert-Paul Allies avait su animer. Ils ont tous la faiblesse de croire à une certaine continuité, a l’empreinte de l’environnement. Ils sont les héritiers. Ce qu’ils ont reçu, comme les enfants du laboureur, ils doivent le retrouver. Ils ont sous leurs yeux des évidences, mais ils devinent des richesses cachées et peut-être – qui cherche trouve – mettront-ils la main sur quelqu’ephèbe oublié ou sur une nécropole enfouie.
François HÜE (Président des Amis de Pézenas)
AU SOMMAIRE
Jean GRIMAL,
La station préhistorique de la « Mère des Fontaines » (commune de Tourbes)
Les labours profonds qui se sont succédé à l’entour de la « Mère des Fontaines » m’ont permis de découvrir et d’étudier les restes d’un « village » préhistorique. Que le mot « village » ne fasse cependant pas illusion : aucune structure architecturale n’a été conservée, mais il a été possible de localiser plusieurs « fonds de cabanes » témoins d’une présence humaine. [...]
Xavier AZEMA,
Sur le mouvement janséniste dans le diocèse d’Agde dans la première moitié du XVIIIe siècle
En abordant, à travers la biographie de Mgr Louis Fouquet, l’étude du mouvement janséniste au XVIIe siècle dans l’Agadès et le Piscénois, nous avions l’intention d’en donner une suite rapide pour le siècle suivant. [...]
Jean NOUGARET,
Notes d’Archéologie campanaires
Ces quelques pages n’ont pas d’autre but que de faire le point sur un sujet particulier d’archéologie touchant notre ville. Nous n’avons pas la prétention d’être exhaustifs et il est bien évident que cette enquête campanaire devra être complétée, tant pour la ville de Pézenas elle-même, objet de cet article, que pour les communes qui composent le canton. [...]
Abbé Joseph GIRY,
Dernières découvertes archéologiques du Piscénois
A une fourche de voies antiques, 3 km. au N.-W. de Pézenas, s’élève la vieille Église de St. Jean de Bibian, d’époque romane, malheureusement à l’état de ruine avancée. Nous avons pu heureusement extraire d’un tas de fumier la cuve baptismale en pierre, qui sert actuellement dans l’Église de Sauvian et porter au Musée paroissial de Nissan l’inscription qui fait l’objet de cette communication. [...]
Michel CHRISTOL
Claude ALBERGE
Notes brèves, informations, 1970-1
Les découvertes remontant à Octobre 1963, auprès du domaine de Saint-Julien, sont trop importantes, non seulement pour l’histoire locale, mais encore pour l’étude des grands courants de commerce et de civilisation dans le monde méditerranéen antique : nous ne pouvons pas omettre de signaler la parution, voici déjà plusieurs mois, de l’ouvrage de l’abbé Giry, conservateur du Musée National d’Ensérune : « La Nécropole de Saint Julien », Montpellier., Etiévant, s.d. (1969), 39 p. [...]
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