Présentation de la publication
Peuplement protohistorique dans la partie occidentale
de la moyenne vallée de l’Hérault
Par : Ghislain BAGAN, avec la collaboration de Guilhem BEUGNON
À la lumière d’une documentation ancienne, de découvertes éparses et de recherches plus récentes, nous proposons ici un premier essai de synthèse sur le peuplement protohistorique d’une zone située dans la partie occidentale de la moyenne vallée de l’Hérault, au sein des premiers reliefs de la Montagne Noire. Suivant un plan chronologique, nous abordons les sites de la fin de l’âge du Bronze puis ceux du second âge du Fer en ouvrant ensuite des pistes de réflexion sur l’organisation territoriale et économique. Enfin, nous soulignons le potentiel archéologique de la zone pour la Protohistoire en dégageant les principales problématiques et perspectives de recherche.
- In the light of ancient data, isolated findings and new scientific information, we provide a first synthetic report on protohistoric occupation in the western part of the middle valley of Herault, on the first reliefs of the Montagne Noire. Following a chronological order, we tackle sites of the end of the Bronze Age and of the second Iron Age by opening up reflection on economic and territorial organization. Lastly, we stress the archeological potential of the area during Protohistory by pointing out the main approaches and new research opportunities.
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L’espace analysé dans l’article qui suit se situe dans le Midi de la France, au sein du département de l’Hérault sur la rive droite du fleuve éponyme. Drainée du nord au sud par la Peyne et la Thongue, deux affluents du cours moyen de l’Hérault, la zone présente ainsi deux bassins hydrologiques distincts au relief marqué par les premiers contreforts du Massif Central entre 150 et 300 m d’altitude.
Connue seulement par le biais de découvertes anciennes et de recherches limitées menées principalement par A. Soutou, l’abbé Giry, A. Cornejo et J.-L. Espérou, l’occupation protohistorique des hautes vallées de la Peyne et de la Thongue n’a fait l’objet d’aucun essai de synthèse. En règle générale, la connaissance des différents sites de cette période comprise entre le Xe s. et le IIe s. avant notre ère se réduit à de brèves notices, conservées au Service Régional de l’Archéologie mais rarement publiées. La reprise des données anciennes et de découvertes inédites associée à de nouvelles recherches permet aujourd’hui de mettre en perspective l’ensemble de la documentation pour tenter une première approche micro-territoriale. [...]