Présentation de la publication
L’iconographie de saint Guillaume de Gellone
à la chapelle de Santa Maria di Casaluce
(province de Caserta, près d’Aversa, Campanie)
Alice Mary COLBY-HALL
[A l’occasion d’un voyage à Naples, au début de l’année 2007, M. Max Guy, spécialiste français de l’interprétation photographique aérienne et archéologue de la région de Narbonne, remarqua des fresques déposées et présentées dans le Castel Nuovo – Il Museo Civico. Elles étaient légendées comme illustrant » l’histoire de saint Guilhem de Gellone » et attribuées à Niccolò di Tommaso. A son retour en France, M. Guy signala ces fresques à Jean-Claude Richard pour savoir si elles étaient connues dans l’historiographie de Saint-Guilhem-le-Désert. Après de longues démarches – et grâce à la collaboration de J.-P. Brun, directeur du Centre Jean Bérard de Naples, de Marilyn Nicoud, directeur des études à l’Ecole Française de Rome, de J.-M. Martin, directeur de recherche au C.N.R.S. -, le catalogue du musée (épuisé) a pu être acquis afin de pouvoir examiner ces fresques et leur étude a été réalisée par le professeur Alice Mary Colby-Hall de Cornell University (Ithaca, N.Y.), spécialiste de Guillaume d’Orange-saint Guilhem. Ainsi, à travers mer et océan, ces documents exceptionnels du XIVème siècle, grâce à un concours de circonstances amical, sont portés à la connaissance de la communauté scientifique. N.D.L.R.].
Raimond de Baux, comte de Soleto dans le royaume de Naples, a dû vénérer son ancêtre légendaire, saint Guillaume de Gellone, car il fit peindre sur les murs de la chapelle de son château de Casaluce près d’Aversa un cycle de fresques où des actes du saint étaient mis en vedette. Ces fresques furent achevées par le peintre florentin Niccolò di Tommaso entre 1367 et 1372. Déposées en 1972, elles se trouvent actuellement dans la Chapelle Palatine du Castel Nuovo à Naples, mais leur état fragmentaire et lacunaire rend leur interprétation difficile. [...]