Présentation de la publication
Une personnalité d’exception :
la montpelliéraine Régine Lacroix-Neuberth 1912-2010
Auteur : Christian ROCHE
Régine Lacroix-Neuberth (1912-2010) née à Montpellier, a marqué son époque par ses travaux de recherche sur la mise en scène de théâtre et sur les techniques de la parole. Dotée d’un charisme prodigieux, elle a conçu et enseigné la technesthésie (techniques fondées sur l’esthésie, c’est-à-dire la sensation,) à des milliers de personnes dont des comédiens illustres et des enseignants.
Régine Lacroix-Neuberth (1912-2010) born in Montpellier, marked her time by some research on Technaesthesia – Theater staging – Acting – Sensations theater staging and speech technique. With a prodigious – Speech training.
Extrait :
Sa vie, un théâtre permanent
Régine Lacroix naquit à Montpellier le 2 novembre 1912 dans une villa, rue Flaugergue, proche de la place de la Comédie. Elle était fille unique dans une famille bourgeoise aisée. Son père, Pol Lacroix gérait un important cabinet d’assurances en association avec Auguste Gibert, qui fut maire de la ville.
Lorsqu’elle eut huit mois, ses parents découvrirent qu’elle était déhanchée et les médecins lui imposèrent jusqu’à l’âge de trois ans, un long séjour dans le plâtre.
Elle souffrit toute sa vie de cette infirmité. Elle savait déjà lire quand elle fréquenta à l’âge de quatre ans sa première école primaire, rue Mareschal dans le quartier Boussairolles. Tous les soirs, en rentrant du bureau, son père lui avait appris à syllaber dans un petit manuel.
Sa mère souffrait d’une sorte d’anémie. Elle s’intéressa vraiment à elle quand elle se rendit compte de son infirmité. Elle fit tout son possible pour l’aider car l’enfant, dotée d’un caractère affirmé, était bien décidée à s’en affranchir par une pratique sportive assidue.
Régine éprouva pour ses parents un amour passionné. Elle avait le pressentiment que sa mère disparaîtrait jeune. Aussi se levait-elle la nuit pour l’entendre respirer. Son père l’éleva dans le sens du devoir et de la rigueur. Admirative de ce grand séducteur, avec lequel elle vécut en symbiose jusqu’à la fin de sa vie, elle estimait avoir hérité de son tempérament. […]