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Description

Une famille de Jansénistes piscénois : Jean-Joseph de Court et les siens

Jean-Joseph de COURT (1696-1757) est la figure la plus caractéristique du laïcat janséniste à Pézenas, dans la première partie du XVIIIe siècle. Depuis longtemps signalé à notre attention par le précieux « Manuel des Études Héraultaises » de Mr E. Appolis, ce personnage nous est connu non seulement par Les Nouvelles Ecclésiastiques qui lui consacrent une notice biographique assez détaillée, mais surtout par deux manuscrits conservés à la Bibliothèque de l’Évêché de Montpellier, manuscrit dont il sera reparlé ci-dessous.

Encore fallait-il essayer de situer Jean-Joseph de COURT dans sa famille et son milieu naturel, ne serait-ce que pour entrevoir, si possible, comment l’on pouvait être janséniste, à Pézenas, au XVIIIe siècle.

1 – La Famille de COURT au XVIIe siècle

Les de COURT apparaissent, à Pézenas, au début du XVIIe siècle. « Jean de COURT, fils légitime et naturel du feu Pol de COURT et Damoiselle Jacquette FRAISSAGUE quand vivaient de la ville de Narbonne » épouse le 20 octobre 1618, « Jacquette de la PALME fille du feu noble Guy de la PALME et Damoiselle Françoise de MONTAGUT habitants Pézenas ». Jean de COURT, alors maître d’hôtel de Monseigneur l’évêque de Carcassonne l’a, sans nul doute, suivi dans la ville des États ; le prélat semble patronner le mariage des deux orphelins auquel il donne explicitement son consentement, de concert avec l’évêque d’Alet.

Bien que la mariée soit de bonne famille, apparentée aux Fondouce et dont l’un des parents resta longtemps doyen du chapitre collégial de Saint Jean, la fortune des époux ne paraît pas considérable ; c’est Jean de COURT qui compte à sa belle-mère 7 000 livres de bonne monnaie tandis que l’évêque de Carcassonne en promet 3 000 en sus ; il est vrai que Jean de COURT jouit à Pézenas de la maison des la PALME, à charge de prendre sous son toit la mère de sa femme et sa jeune sœur. La protection de l’église sur la nouvelle famille piscénoise se marque par les parrainages des enfants : Monseigneur l’évêque de Carcassonne est parrain du premier, l’évêque d’Alet tient le second sur les fonts, et celui d’Agde le troisième.

Jacquette de la PALME mourut jeune encore, et Jean de COURT épousa en secondes noces Marguerite de SALINHAC, dont il eut trois enfants, auxquels nous ne connaissons point de descendance.

C’est à l’époque de cette deuxième union que Jean de COURT dut acheter la charge de receveur des décimes du diocèse d’Agde. Ainsi s’insère-t-il dans le monde des officiers qui se fixent dans la petite capitale languedocienne à une époque où, avant le drame de 1632, Pézenas semble promis à un brillant avenir ; d’autant que par son remariage avec Marguerite de SALINHAC, Jean de COURT entrait dans l’alliance des BOUSSANELLE. A défaut de grande fortune la stabilité matérielle viendra de ce côté là avec les biens fonciers et honnête rapports […]

Informations complémentaires

Année de publication

1974

Nombre de pages

7

Auteur(s)

Xavier AZEMA

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf