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Description

Sur les noms de l’oliveraie dans les noms de lieux de l’Hérault : lexique et toponymie

* Université de Paris-Sorbonne

L’oliveraie dans les noms de lieux de l’Hérault : Les nouvelles données sur « les toponymes faisant référence à l’olivier et à sa culture dans l’espace héraultais » contenues dans une publication récente (Casado 2007), données qui viennent compléter celles déjà recueillies par Hamlin dans sa Toponymie de l’Hérault (2000, 274), invitent à pousser plus loin l’analyse des noms de lieux remontant à des désignations de l’oliveraie. Nous serons ainsi en mesure d’apporter de nouvelles rectifications à la somme du regretté savant.

I. Le socle lexicologique

Recherchant des noms de lieux d’origine délexicale, nous commencerons par mettre au point les données lexicologiques, en nous appuyant sur les ouvrages canoniques, du FEW au DRF, et en n’hésitant pas à les retoucher quand le besoin s’en fera sentir. Cette première étape de la démarche est indispensable si l’on entend tirer tous les enseignements sur la toponymie et le lexique qu’implique la mise en relation de ces deux domaines.

1. Le latin OLIVETU et sa descendance

1.1. Dans le latin écrit de l’Antiquité, l’oliveraie est notamment désignée par le collectif olivetum (depuis Caton, OLD). Conservé dans it. oliveto (depuis 14e s.) et dans cat. dialectal olivet (Empordà, Garrotxa), OLIVETU ne possède aucun continuateur attesté à date historique dans le lexique de l’occitan.

1.2. Dès les débuts de la documentation écrite, le lexique occitan semble en effet s’être débarrassé de la plupart des dérivés collectifs en -ETU, dont la toponymie permet pourtant d’attester largement l’emploi dans le midi de la Gaule. Adams (1913, 170) ne cite aucun exemple de substantif en -et dans la langue médiévale, et Ronjat (1930-1941, 3, 386) enseigne que -ETU ne se continue dans la langue moderne que « pétrifié dans des n[oms] d[e] l[ieux] ». Le dépouillement de la section du DAO/DAG consacrée aux plantes (378-1185), s’il permet de repérer quelques formations lexicales en -et limitées à l’ancien gascon, ne fournit, en ce qui concerne l’occitan médiéval stricto sensu, que des toponymes figés.

1.3. C’est donc par euphémie que Hamlin (2000, 274) pouvait écrire que « olivet n’est pas courant en occ[itan] ». Si ce mot a vécu en langue d’oc, il aurait convenu d’apporter des preuves ou du moins des indices dans ce sens. […]

Informations complémentaires

Année de publication

2008

Nombre de pages

12

Auteur(s)

Jean-Pierre CHAMBON

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf