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Description

Sondages sur une terrasse du Puech Balat, Aumes (Hérault)

1.1. Emplacement du sondage

L’oppidum d’Aumes est situé sur la rive gauche de l’Hérault, à 6 km au Nord-Est de Pézenas. Le sondage a été effectué sur la parcelle AD 116, située sur le versant ouest du Pioch du Télégraphe, un des nombreux vocables attribués à ce site. Il se place en terrain miocène à calcaire coquillier et mollasse sablo-gréseuse jaune. Cette parcelle forme une terrasse qui a dû à l’intervention humaine (murets de soutènement) de subsister jusqu’à nos jours; elle reçoit en période de fortes pluies, les terres effondrées des terrasses supérieures et également le mobilier archéologique qu’elles contiennent.

1.2. Historique de la recherche

Depuis la découverte du site, ce terrain a fait l’objet de nombreux ramassages de surface. Nos propres prospections ont permis de recueillir des fragments céramiques très divers, étrusques, massaliètes, italiques, ainsi que des tessons datés du Moyen Age.

Un arrachage de vigne nous a fourni en 1985 et 1986 l’opportunité d’entreprendre un sondage stratigraphique afin de préciser l’occupation antique de ce versant du site. Cette recherche devait tenir compte de graves difficultés : glissement des sols marneux, effondrement de gros blocs de tuf jaune entrainant les couches archéologiques qu’ils supportaient, épandages volontaires de terres rapportées pour la culture.

Le sondage a été effectué en deux temps : les premiers résultats sur une superficie de 2 m par 1,50 m et la mise en évidence en 1985, d’une couche homogène à une profondeur de 1,50 m par rapport au niveau de circulation moderne, ont conduit l’année suivante, à tripler la surface explorée en élargissant vers l’Ouest et le Nord.

Le niveau de référence reste celui fixé en 1985 sur le bord nord-est du premier sondage, en amont de la pente de terrain qui est de 6 %. Les sédiments de couverture, remués par les cultures et apportés par les effondrements et le ruissellement, contiennent des tessons d’époques diverses, épars, très fragmentés et érodés et de nombreux fragments de tuf plus ou moins effrités.

La couche archéologique apparaît au nord-est du sondage, en amont, à une profondeur de 1,30 m. Nous suivons la partie supérieure de la couche jusqu’au niveau 1,60 m au sud-ouest du sondage. Les décapages et les relevés effectués par bandes tous les 5 cm permettent de constater que cette couche a été entraînée là par les glissements de la mollasse et par les eaux. Elle a été retenue en aval par des blocs de tuf sur le bord sud-ouest du sondage et dans l’angle sud. Un seul élément paraît avoir été maintenu en place sur un bloc de tuf : il s’agit sans doute d’un four rudimentaire dans l’angle nord, dont il restait des pierres, de la terre argileuse noire et quelques débris de poterie crue. La couche archéologique présente une épaisseur de 50 à 55 cm. […]

Informations complémentaires

Année de publication

1992

Nombre de pages

25

Auteur(s)

Rosa MONTEILS

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf