Catégorie : Étiquette :

Description

Recenser, faire connaître.
Inventaire Général des Monuments et Richesses Artistiques de la France

L’idée d’un Inventaire Général des richesses d’art de notre pays a trouvé il y a neuf ans, avec André MALRAUX, un « promoteur » dont l’envergure a permis sa réalisation. Est-ce à dire que cette idée généreuse et ambitieuse est sortie toute armée de la pensée de l’écrivain, alors ministre des Affaires Culturelles ? Il faut remonter le temps pour voir… l’Assemblée Constituante lancer, dès 1790, ce grandiose projet. Le programme, repris en 1810, connaîtra une apparence de réalité sous GUIZOT, avec la création en 1837 du Comité des Arts et Monuments, placé sous la présidence de Victor COUSIN. Le Comité se proposait de dresser la liste « de tous les monuments d’art, en France, dans tous les genres, monuments religieux, militaires et civils ». Le premier enthousiasme retombé, la stagnation puis l’abandon devait marquer cet Inventaire National, repris sous des formes diverses, rapidement vouées à l’échec, au contraire de ce qui se passait à la même époque dans de nombreux pays d’Europe, en Allemagne notamment.

Il fallut attendre seulement 1964 pour qu’une impulsion durable soit enfin donnée à l’entreprise avec la création de la Commission Nationale « chargée de préparer l’Inventaire Général des Monuments et des Richesses Artistiques de la France ».

Cette Commission, dont la Présidence et la Vice-présidence ont été confiées à Messieurs Julien CAIN, Membre de l’Institut et André CHASTEL, Professeur au Collège de France, établit les programmes, définit les méthodes et les normes de travail. Son exécutif, le Secrétariat Général, assure la marche de l’entreprise.

Au niveau des Régions, les Commissions Régionales sont actuellement au nombre de douze. Leurs secrétariats respectifs, relevant du Secrétariat Général, réalisent sur le terrain l’Inventaire proprement dit, assistés de Comités Départementaux chargés des opérations de repérage par canton de la matière à inventorier ou « Pré-Inventaire ».

Pourquoi cet Inventaire » dont la nécessité était ressentie depuis près de deux siècles ?

Notre entreprise s’est fixée le double but de recenser et de faire connaître la totalité des éléments existant ou disparus du patrimoine artistique (au sens large du terme) dont notre pays se trouve être le dépositaire. « Constitution des Archives de l’Art Français… ». Ces termes, souvent repris, traduisent Clairement la volonté des responsables. L’ambition d’un tel programme ne peut faire de l’Inventaire qu’une œuvre de longue haleine, si l’on veut lui conserver son caractère scientifique. Nous verrons cependant qu’il est possible de pallier cette lenteur. […]

Informations complémentaires

Année de publication

1973

Nombre de pages

7

Auteur(s)

Jean NOUGARET

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf