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Paul Vigné d’Octon et le Naturisme
Par : Christian ROCHE

Paul Vigné d’Octon, (1859-1943) : doctor, mayor of Octon, « conseiller général », MP of Hérault between 1894 and 1906, novelist, is known above all for his intense pamphlets on the abuses of French colonization, entitled « the glory of the sword » (1900) and « the sweat of the burnous » (1911) –Author of numerous novels, some of which were highly successful, after World war I he devoted himself to promoting naturism. Dean of French naturist doctors, he organized therapies for followers of natural medicines in his Octon property.
Extrait :
Qui se souvient à Montpellier et dans le département de l’Hérault, de Paul Vigné d’Octon ? Interrogez des passants dans la rue. Très rares sont les personnes qui en ont entendu parler. A l’exception de quelques érudits, le souvenir est tombé dans l’oubli de celui qui fut député de l’Hérault, romancier apprécié en son temps, et surtout un polémiste redoutable. Son nom apparaît encore sur une plaque abîmée, sur le mur de sa maison natale, rue de l’Université, à Montpellier, dans une autre rue de la ville, ainsi qu’à Clermont-l’Hérault.
L’objet de ces lignes est de rappeler brièvement la personnalité exceptionnelle de ce fils de l’Hérault, ses combats politiques, son oeuvre de romancier et d’insister sur un aspect peu connu de sa forte personnalité, son goût et sa pratique du Naturisme.
Né sous le Second Empire, le 7 septembre 1859, dans la boulangerie de ses parents située dans l’actuelle rue de l’Université, il était le fils d’un républicain anticlérical et d’une mère catholique, dévote à l’excès. Trois enfants vivaient au foyer.
Paul Vigné hérita du tempérament anxieux de sa mère et des convictions politiques de son père. La boulangerie était fréquentée par les étudiants en médecine qui suivaient les cours à l’hôpital Saint Eloi, actuel rectorat. Ils achetaient des petits pains et allaient boire au café voisin.Le père de Paul allait s’y entretenir avec le jeune Jules Guesde le dimanche après-midi pendant que sa mère l’emmenait aux vêpres.
De santé fragile, Paul effectua plusieurs séjours à la Vacquerie sur le Causse auprès d’un vieil original, berger de profession, amoureux de la Nature. Le jour de Toussaint 1868, la montagne lui apparut dans sa splendeur matinale. « Cette vue m’arracha la plus émue, la plus fervente des prières qui passa du cœur d’un enfant vers la Nature. Je baissai les yeux et vis mon maître adoré. Il travaillait au jardinet, ayant voulu me laisser dormir à suffisance. [...]