Description

L’Oppidum d’Aumes (Hérault) : Archéologie et monnaies

Les collines de marnes pliocènes culminant à 109 mètres que contourne la Nationale 113 entre Montagnac et Pézenas, constituent un magnifique belvédère sur la basse et moyenne vallée de l’Hérault. Des découvertes archéologiques ont été signalées sur ce site de hauteur depuis le siècle dernier mais il est nécessaire, tout d’abord, d’apporter des précisions sur les localisations toponymiques. Une enquête sur le plan cadastral nous a montré que le nom de « Pioch du Télégraphe », sous lequel ce site est parfois désigné, ne figure pas parmi les lieux dits de la commune d’Aumes et que l’ensemble du site correspond à trois tènements : au Nord, le plateau de « Lico-Castel », en forme d’ éperon, qui culmine à un peu moins de 80 mètres, à l’Est, le plateau des « Mazes » qui a 109 mètres d’altitude et sur lequel existent encore les ruines d’une tour de télégraphe Chappe, enfin, au Sud-est, une série de longues terrasses en escalier qui constituent le tènement de « Puech-Balat ».

Historique des recherches

« Les Mazes », – En 1898, l’attention fut attirée sur cet endroit par la découverte d’un chapiteau de colonne portant, au départ du fût une inscription gallo-grecque et qui est datée du IIIe siècle av. J.-C . Dix ans plus tard, une base de statue gallo-romaine représentant un personnage en toge fut découverte, puis des fragments de mosaïques. Enfin, en 1933, des sondages furent réalisés par R. Diffre qui auraient permis de mettre au jour des tessons de céramique attique. C’est en 1940 que voit le jour la première publication archéologique par M.M. R. Ros et M. Rouanet qui rappellent la présence de murailles qui ont pu constituer une enceinte dans la partie haute du site. Les sondages menés jusqu’ à l,50 m de profondeur ont donné une stratigraphie comprenant, de haut en bas, des témoins gallo-romains (amphores, dolia, céramiques sigillées) au-dessus d’une couche de céramiques indigènes et importées (campaniennes, peinte d’Occident, attique). Plus profondément prennent place des vestiges préhistoriques (grattoirs et pointes en silex, hache polie, perles…). Les auteurs signalent la présence d’un chapiteau dorique, aujourd’hui disparu, sur la bordure nord de la vigne Cellier.

A la suite de ces recherches, le nouveau propriétaire et M. Marcel de Serres, puis J. Gondard, ouvrent sur le plateau une série de longs sondages qui permettent de fouiller un édifice quadrangulaire, flanqué de colonnes, interprété comme un temple gallo-grec. La stratigraphie observée dans les sondages est la suivante : de 0,90 à 1,50 m., des fragments de mosaïques et de fresques reposaient sur une couche de cendres et de charbons de bois ; au-dessous, se trouvaient des poteries grises monochromes et peintes. En 1951, une recherche complémentaire à laquelle participe l’abbé J. Giry, amène la découverte d’un silo dont la fouille a livré un avant-train de lion en pierre de facture préromaine, dont d’autres exemplaires sont connus dans le Midi de la France (Montfo à Magalas, Les Baux, Mouriès). […]

Informations complémentaires

Année de publication

1976

Nombre de pages

12

Auteur(s)

Daniel ROUQUETTE, Jean-Claude RICHARD, M. MICHEL

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf