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Description

L’évolution morphologique d’un village : Vauvert

L’image du village immobile n’est pas toujours un cliché mais si la société villageoise présente une certaine pesanteur résistant aux évolutions rapides, elle ne peut pas être saisie comme immuable.

À partir de l’exemple d’un village du Bas-Languedoc, Vauvert, nous essayons de voir comment s’inscrivent dans le volume, la matière, la forme du bâti villageois les tribulations et les transformations subies ou engagées par les habitants.

Prenant délibérément le parti d’écarter les villageois pour ne considérer que le village – analysant, en quelque sorte, les effets subis par le contenant – nous avons, à Vauvert, un cas particulièrement intéressant de structuration progressive de l’espace villageois, étalée sur trois siècles.

Contrairement à ce qu’on connaît des villages désertés de Provence ou du Rouergue nous avons, à Vauvert, comme souvent en Languedoc, une occupation continue d’un site, plus que millénaire.

L’historiographie de Vauvert doit beaucoup aux recherches de Prosper Falgairolle renouvelées et élargies récemment. L’approche de l’évolution morphologique, différente de l’anatomie historique réalisée pour le village de Vebron, s’appuie principalement sur les compoix ; nous espérons parvenir à traduire en langage basique les données du compoix – surfaces, confronts, orientation – pour obtenir une reconstitution graphique complète du parcellaire villageois.

Le plan cadastral de 1832-33 et la matrice correspondante se sont révélés particulièrement utiles. Nous avons utilisé, d’autre part, les délibérations consulaires, importantes pour tout ce qui concerne les bâtiments publics et les liasses des affaires militaires et ecclésiastiques : elles éclairent les questions posées par les problèmes défensifs et la reconquête catholique d’une communauté à forte majorité huguenote. Les pièces fiscales relatives à l’achat des pierres du château, détruit sur l’ordre de Rohan, et à la construction du rempart de 1703, ainsi que les pièces des procès opposant le prieur et les consuls à propos de la construction de l’église, du presbytère… etc., font apparaître les difficultés et le coût du bâtiment à Vauvert. Pour la construction privée nous avons pu utiliser les indications précises du livre de raison d’un petit notable local, Barthélémy Maroger.

Par la photographie systématique du paysage villageois et par des métrés sur le terrain on parvient à distinguer les changements de parti-pris architectural ainsi que l’évolution des techniques de construction, à partir de données originelles, celles des quartiers de « Baisédonné » et des « Bonnets Carrés ». […]

Informations complémentaires

Année de publication

1980

Nombre de pages

10

Auteur(s)

Jean-Jacques VIDAL

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf