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Description

Les peintures murales de N.-D. de Centeilles

Les peintures murales de N.-D. de Centeilles viennent de faire l’objet d’une campagne de restauration, qui a été financée en majeure partie par le Service des Monuments Historique et qui vient de s’achever en Mai 1982. L’entreprise Clarens, de Toulouse, a réalisé ici un excellent travail. La Mairie de Siran a payé l’électrification du monument pour sa mise en valeur. Rappelons que cette chapelle rurale, avec le terrain qui l’environne, avait été achetée pour la sauver, en 1954, par un particulier. qui l’ayant fait classer monument historique l’a cédée en 196l à l’association diocésaine de Montpellier. Toute la population de Siran a participé à cette œuvre de sauvetage et de mise en valeur par des travaux d’aménagements et des animations culturelles.

Primitivement les murs de cette chapelle étaient entièrement couverts de peintures. Malgré les dégradations dues aux hommes et au temps, il en reste suffisamment pour faire de Centeilles un des plus importants ensembles de peintures médiévales de la région.

Il y eut deux campagnes de décoration. La première est du XIVe siècle et suivit de près l’achèvement de la construction, qui date de la fin du XIIIe ou du début du XIVe. L’édifice comportait à cette époque une nef unique à trois travées, voûtée en berceau brisé et éclairée d’une seule fenêtre au Sud. Le chevet à cinq pans, voûté d’ogives, était éclairé d’une fenêtre à lancette au Sud et d’une petite fenêtre au Sud. La seconde campagne de décoration, de la fin du XVe / début du XVIe s., suit également l’agrandissement de l’église lors de la construction des chapelles latérales. C’est à cette époque que, pour satisfaire à une mode, on cache la voûte de la nef par un plafond posé sur des poutres espacées tous les mètres.

Centeilles fut donc aussi bien au XIVe qu’au XVe s. une église qui devait avoir un éclat exceptionnel. Malheureusement aucun texte n’apporte de lumière sur ses origines ou sur les autorités ecclésiastiques qui en assuraient l’entretien et le service. Tenons-nous-en à la tradition, qui suppose que des foires importantes se tenaient jadis aux abords de l’église, qui auraient provoqué certaines largesses consécutives aux taxes ou aux dîmes.

Voici la description de ces peintures :

Face à la porte, qui s’ouvre au Sud, se développait, dans une large composition, l’arbre de Jessé, dont ne subsiste que la partie droite. Sur un fond sombre se détachent des branches blanches, qui se terminent par des personnages en buste. Il y en sept en haut et six plus bas. Dans la partie inférieure, très dégradée, les personnages étaient debout ; un seul subsiste. Certains d’entre eux sont barbus, d’autres, imberbes ; ils portent parfois une toque, ont les cheveux noirs ou roux et tiennent d’une main le phylactère où se trouve inscrit leur nom en caractères gothiques. Certains sont couronnés on voit en particulier le roi David jouant de la harpe. La peinture est d’une grande qualité. Elle monte jusqu’au ras du plafond, avec lequel elle devait former un ensemble cohérent.

Sous-jacente à cette décoration et limitée au sommet par un bandeau de rinceaux rouges et blancs apparaît la peinture du XIVe s. divisée en deux registres séparés par un bandeau de branches croisées alternativement rouges et jaunes. […]

Informations complémentaires

Année de publication

1983

Nombre de pages

6

Auteur(s)

Abbé Joseph GIRY

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf