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Description

L’église paroissiale d’Aniane d’après les visites pastorales des évêques de Montpellier au XVIIe siècle

La paroisse d’Aniane participe au mouvement de réforme catholique animé par les évêques du diocèse de Montpellier au XVIIe siècle.

L’intérêt réel, approfondi, dont ils témoignent pour la vie religieuse de leurs fidèles, les incite à visiter fréquemment les paroisses : quatre fois à Aniane pendant les épiscopats de Pierre de Fenouillet en 1633, de François Bosquet en 1658 et 1664 et de Charles de Pradel en 1677.

A chaque visite l’évêque dresse un inventaire détaillé des lieux de culte et de leur état, prêche auprès des fidèles qu’il confesse, confirme ceux d’entre eux qui ne l’ont pas encore été, leur donne la communion et s’efforce d’améliorer l’entente religieuse entre le prêtre et les fidèles en interrogeant celui-ci ou en écoutant les doléances de ceux-là. Il conclut sa tournée par une ordonnance pastorale qui arrête ses décisions vis-à-vis de la communauté des fidèles visités.

Notre travail, axé essentiellement sur la visite pastorale de 1658, vise à reconstituer l’état religieux de la paroisse d’Aniane à cette date.

Elle est conduite par un évêque très engagé dans la réforme, François Bosquet ; après un début de carrière civile comme intendant de Guyenne, il est nommé évêque par le roi en 1655, du diocèse de Lodève d’abord, du diocèse de Montpellier ensuite où il prend ses fonctions en 1657.

Il multiplie les conférences religieuses destinées à former les prêtres, avant de fonder à Montpellier le premier séminaire du diocèse ; il incite les ordres religieux nouveaux, nés de la réforme catholique à venir s’y établir et à y prêcher lors des fêtes où les habitants font appel à un prédicateur.

Il anime lui-même des missions et il séjourne longuement dans des paroisses il reste quinze jours à Aniane lors de sa mission de 1664.

Statut et comptes de la paroisse

La paroisse d’Aniane est placée sous le patronage de l’Abbaye Saint-Sauveur dont le prieur perçoit annuellement la dîme et nomme les desservants, les vicaires auxquels il verse la portion congrue. Au titre de patron correspond également une partie de l’entretien de l’église paroissiale.

Trois prêtres la desservent, dont un, Marc-Antoine Reginald est vicaire perpétuel ; on y compte entre 1 200 et 1 600 fidèles communiant – le vicaire donne le chiffre faible, les conseils le chiffre fort – l’évêque confirme 450 personnes entre le 3 et le 5 octobre 1658.

Selon le procès-verbal de visite, la paroisse possède des registres de baptêmes, mariages et sépultures depuis 1655. En fait, et contrairement à cette affirmation, la collection communale déposée aux archives départementales de l’Hérault débute en 1625. (A.D.H.E. dépôt Aniane, GG 1 à GG 15). On ne peut cependant mettre en doute l’affirmation de Marc-Antoine Reginald, qui, entré en charge en 1655, déclare n’en avoir pas trouvé de plus ancien à son arrivée. Les registres antérieurs devaient dormir dans quelques recoins oubliés.

Les bâtiments cultuels – Leur état

Le centre de la vie cultuelle de la communauté est l’église paroissiale Saint-Jean-Baptiste. En sus, les anianais ont fondé quatre chapelles urbaines ou rurales :

En confrontant l’église actuelle (fig. 1) et les informations données par les textes, nous avons tenté de retrouver sa configuration au XVIIe siècle (fig. 2).

C’est une église à une nef séparée du chœur par une balustrade de bois ; le chœur abrite sur deux de ses côtés, deux bancs pour les notables de la paroisse :  […]

Informations complémentaires

Année de publication

1990

Nombre de pages

8

Auteur(s)

Françoise DAVID

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf