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Description

La vigne dans les domaines et seigneuries de l’Ordre de Malte
en Bas-Languedoc aux XVIIe et XVIIIe siècles

(Première et deuxième partie)

Documentation et méthode

Quand nous avons présenté dans cette Revue, la Commanderie de Pézenas de l’Ordre de Malte aux XVIIe et XVIIIe s., nous y avons évidemment consacré quelques lignes à l’étude de son vignoble. Nous nous excusons s’il en résulte dans le présent article quelques redites que nous nous sommes efforcés de limiter au maximum, mais il est bien évident que notre thème d’aujourd’hui nous faisait reprendre contact avec certains aspect majeurs de notre travail précédent.

Il s’agit maintenant d’étudier la vigne de Malte bas-languedocienne telle qu’elle nous apparaît d’après notre documentation spécifique dans sa probable évolution au cours de ces deux siècles. Nous tenterons d’apprécier dans quelles directions et sous quelles influences sa superficie a été susceptible de se modifier et si, au moins localement, ne s’est pas manifestée une certaine progressivité de la technique viticole, par rapport à la pratique traditionnelle.

Nous tenterons, conjointement, de replacer cette étude dans le problème d’ensemble de la vigne en Bas-Languedoc, en nous appuyant sur quelques travaux d’importance qui, à dates plus ou moins récentes sous des angles divers et à des niveaux géographiquement localisés ou élargis, ont traité du sujet.

Notre documentation spécifique concerne une quinzaine de bonnes Commanderies situées à l’intérieur d’une limite fictive qui partirait de Homps et Douzens en vallée d’Aude, se poursuivrait au Nord-Est jusqu’à Jallés, déjà bas-cévenole, qui descendrait ensuite au Sud par Montfrin et les biens de la rive droite du Petit-Rhône, dont le Prieuré de Saint-Gilles stricto sensu, territorialement languedociens. (Le Roussillon, dans la dépendance de la Langue d’Aragon n’appartenait pas à notre recherche). A l’intérieur du cadre ainsi tracé il y aurait à insister sur Perieis, Béziers, Pézenas, Montpellier, Saint-Christol, aux confortables revenus, bien significatifs de la solide implantation des Hospitaliers de Saint-Jean en voisinage méditerranéen.

Bien entendu, se satisfaire d’une simpliste référence au « Chef » de chaque Commanderie risquerait d’être souvent sans grande signification du point de vue qui nous occupe. Mais par ses « membres » chacune se trouve habituellement assez heureusement intégrée aux milieux géographiques caractéristiques du Bas-Languedoc plaine intérieure, cordons littoraux et – c’est majeur pour notre affaire – reliefs pierreux à l’intérieur. Un exemple bien probant – mais tant d’autres seraient à citer – c’est la multi présence en Corbières et Minervois, par les « Membres » de leur dépendance, des Chefs de Homps, Grésans et Douzens. (Nous avons tenté sur la carte générale jointe de présenter chaque Commanderie intéressée dans sa structure administrative et territoriale, mais il ne pouvait être question d’y rapporter la nomenclature correspondante). Sous ce point de vue, on obtiendrait une image, sans doute simplifiée mais suffisante, de chaque Commanderie considérée en se reportant au répertoire du Grand-Prieuré de Saint-Gilles aisément consultable aux Archives départementales des Bouches-du-Rhône.

Pour l’essentiel, Chef et Membres sont constitués de biens strictement domaniaux, habituellement gérés par affermage. S’y ajoutent épisodiquement quelques redevances en nature (agriers et dîmes). Mais la présence seigneuriale est, on le sait peu efficace en Bas-Languedoc. Quant à la dîme, elle n’entre ici qu’en volume très limité dans les ressources de l’Ordre. […]

Informations complémentaires

Année de publication

1981

Nombre de pages

16

Auteur(s)

Gérard GANGNEUX

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf